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Le ciel de la Terre > La sphère céleste > Les constellations |
Le ciel en février aux latitudes boréales moyennes |
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Portons tout d'abord
nos yeux sur la Grande Ourse, si facile à
reconnaître dans le ciel du nord. Nous la retrouvons sensiblement
remontée vers l'Est et vers le zénith,
la queue encore pendante vers l'horizon.
En prolongeant comme précédemment sur la gauche la ligne Mérak-Dubhe, nous trouvons la Polaire, extrémité de la queue de la Petite Ourse, dont les deux yeux suivent toujours la queue de la Grande Ourse. Le Dragon, qui l'enveloppe, laisse toujours pendre sa tête vers l'horizon, mais commence à la relever vers l'Est. Au Nord-Ouest, la Lyre a disparu, ainsi que la tête et le cou du Cygne, dont il ne reste plus que les ailes et l'arrière-train. Plus à I'Ouest encore, ce qui va également disparaître, c'est Pégase. Au zénith, où nous retrouvons la constellation du Cocher, dont la magnifique étoile Capella brille de tous ses feux. Entre le Cocher et l'étoile Polaire, nous avons les étoiles peu éclatantes de la Girafe, qui passe au méridien; plus à l'Est, au-dessus de la Grande Ourse, le Lynx, et au-dessous les Chiens de Chasse, puis la Chevelure de Bérénice, séparée en deux nattes constellées, et enfin le Bouvier, dont la plus brillante étoile, Arcturus, ne se lèvera que plus tard. En plein est rayonne le Lion,
sorte de trapèze allongé, et dont la plus éclatante
étoile, Régulus, figure dans la moitié méridionale
de notre ciel.
Le ciel en février au début de la nuit, en direction du Nord; latitude 45° N. Tout à fait à l'horizon oriental commence à paraître la Vierge, qui comme le Lion, fait partie du des constellations traversées par l'écliptique, mais dont la plus belle étoile Spica (l'Epi), ne se lèvera aussi que plus lard. Si nous passons tout à fait à la partie méridionale de notre ciel, où nous avons déjà fait des excursions pour voir Capella et Régulus, nous trouvons vers le Sud-Est, au-dessous et à droite du Lion, une ligne sinueuse d'étoiles : c'est l'Hydre, dont l'étoile principale, Alpha, a conservé le nom d'Alphard donné par les Arabes. Cette sinuosité, en se prolongeant vers le haut du ciel, nous ramène à la ligne de l'écliptique où nous trouvons le Cancer, à droite du Lion et un peu au-dessus, puis les Gémeaux, ce long parallélogramme stellaire, dont les deux feux les plus orientaux et les plus brillants sont Castor et Pollux, ces Dioscures, ces frères de la belle Hélène chantés par le poète Horace. Sur leur droite encore, immédiatement
au-dessous de notre zénith, où brille le Cocher et surtout
Capella, nous avons le Taureau, dont une des étoiles,
forme avec le Cocher un beau pentagone et semble lui être attachée,
comme Alpha d'Andromède (Alpheratz ou Sirrah)
forme avec Pégase un vaste carré ou
losange, suivant la position qu'il prend,
L'alignement Pléiades-Aldébaran nous mène à Bélelgeuse et à Bellatrix et, avec elles, à l'incomparable Orion, qui tient en ce moment tout le milieu du ciel méridional, venant de passer au méridien. Il est donc au point le plus haut qu'il puisse atteindre et ne se présentera jamais mieux à notre observation. Son haut quadrilatère se monte à ce passage exceptionnellement droit, car les méridiens du ciel, ce qu'on appelle les cercles de déclinaison, se rejoignant non pas à notre zénith, mais près de l'étoile Polaire, sont toujours penchés vers le Nord, c'est-à-dire vers la gauche quand ils sont à l'Est et vers la droite quand ils sont à l'Ouest. Ils ne sont d'aplomb que quand ils vont du Sud au Nord. La constatation en est particulièrement
frappante en Orion. Quand il se lève, en effet, son inclinaison
vers la gauche est telle que Bételgeuse en haut et Rigel eu bas
sont sur une ligne à peu près horizontale. Les trois étoiles
qui forment son Baudrier et le coupent en diagonale, sortent de l'horizon
suivant une ligne presque verticale. Quand il se couche, au contraire,
comme il est penché à droite, c'est la ligne Bételgeuse-Rigel
qui est devenue verticale et celle du Baudrier horizontale.
Le ciel en février au début de la nuit, en direction du Sud; latitude 45° N. En ce moment où il est bien d'aplomb, son baudrier est bien oblique, le trio de petites étoiles qui semble suspendu est bien vertical, et c'est là, au milieu du trio, que se trouve la gigantesque nébuleuse Messier 42 (M 42), dont l'observation ne saurait jamais être plus favorisée. Le Cocher et Orion nous ont ramené à la Voie lactée, dont le déplacement depuis le dernier mois est très apparent. Elle coupait en janvier le ciel du Nord-Ouest au Sud-Est en passant en plein par le zénith. Maintenant le zénith est franchi. Elle a nettement incliné vers l'Ouest. Sur chacune de ses plages nous retrouvons deux les plus beaux astres du ciel, Procyon, de la contellation du Petit Chien, à l'Est, à peu près sur le prolongement de la ligne Bellatrix-Bételgeuse; et Sirius, de la constellation du Grand Chien, au Sud; sur le prolongement approximatif des Trois Rois, c'est-à-dire des trois étoiles du Baudrier d'Orion. Remarquez le beau quadrilatère Bételgeuse, Rigel. Procyon et Sirius. Remarquez aussi l'alignement Pléiades, Aldébaran, Bélelgeuse, Procyon, Régulus, qui traverse tout le ciel. Au Sud du Grand Chien, la Poupe, constellation issue du démermbrement de l'ancien navire Argo, et la Colombe montrent leurs têtes. Vers le Sud-Ouest et l'Ouest, des constellations peu éclatantes disparaissent, l'Eridan, la Baleine, les Poissons, bientôt suivis du Bélier. Dans la partie où la Baleine s'étrangle entre l'Eridan et les Poissons, l'étoile Mira est une des plus remarquables étoiles variables. Nous l'étudierons plus attentivement à une époque plus favorable. Quant au Verseau, cette constellation du zodiaque que nous avions en janvier au couchant, il a tout à fait disparu à nos yeux, attestant ainsi notre marche dans l'espace. (G. Armelin). Principaux objets célestes en évidence pour l'observation en février
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