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Les capillaires
sont des vaisseaux très ténus
qui joignent les dernières ramifications des artères
aux premières des veines. Les capillaires,
dont les dimensions varient de 0,007 mm à 0,15 mm, commencent où
finit la tunique musculaire de l'artériole, et ils finissent où
commence celle des petites veines : ce sont donc des vaisseaux sans fibre
lisse. Considérés dans leur structure, les capillaires présentent
trois couches distinctes :
1° une couche endothéliale
de cellules plates, allongées suivant l'axe du vaisseau. (Ces cellules
sont séparées par des espaces intermédiaires, dont
les plus grands portent le nom de stigmates, les plus petits celui de stomates);
2° la seconde couche externe, tunique
adventice, est une membrane amorphe hyaline;
3°sur la face externe de certains gros
capillaires, il existe une seconde couche de cellules plates, auquel on
a donné le nom de périthélium.
La structure anatomique des capillaires varie
avec la nature des fonctions qu'ils doivent remplir; ceux des lobules hépatiques,
de la membrane choroïdienne, des glomérules
de Malpighi ne semblent être constitués que par une membrane
continue parsemée de noyaux, mais sans cellules endothéliales.
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1.
Vaisseau capillaire;
2.
Réseau capillaire : a, artère; v, veine.
Les capillaires constituent, dans leur
ensemble, une sorte d'élargissement du système artériel
: il en résulte une diminution dans la vitesse et la pression du
courant sanguin; l'influence de la systole
cardiaque n'est plus appréciable, et la circulation
des artères vers les veines s'effectue d'une manière continue
et uniforme.
Etant en rapport immédiat avec les
éléments des tissus, les capillaires sont le siège
principal de la nutrition interstitielle. On doit les diviser, eu égard
à leurs fonctions, en capillaires généraux, appartenant
à la grande circulation, et en capillaires
pulmonaires, appartenant à la petite circulation. Les premiers apportent
à tous les organes du corps le sang artériel
nécessaire à l'activité de la cellule organique et
emportent le sang veineux qui en résulte. Les seconds, au contraire,
par échange avec l'air, effectuent la transformation inverse.
La calorification des tissus, les sécrétions
glandulaires, les alternatives de rougeur ou de pâleur des tissus
dépendent encore des capillaires. |
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