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Canne à
sucre, Canamelle, ou encore Cannamelle (de canna = roseau, et mel = miel;
canne mielleuse) sont les noms vulgaires du genre Saccharum, Lin.
(de l'arabe soukar, d'où les
Grecs ont fait sakchar, les Latins saccharum, les Anglais
sugar, les Allemands sucker, et enfin les Français
sucre), appartenant à l'ordre des Graminales,
famille des Andropogomées.
Les canamelles sont de grandes plantes
à panicule rameuse, composées d'épillets portant à
leur base de longs poils. Ces épillets sont géminés
et biflores, à fleur inférieure neutre, à une seule
glumalle, à fleur supérieure hermaphrodite à deux
glumelles; celles-ci sont hyalines, c'est-à-dire présentant
la transparence du verre. La Canne officinale (S. officinarum, Lin.), qui
est la canne à sucre proprement dite, est une plante qui s'élève
souvent à 4 mètres. Ses feuilles, qu'on ne voit guère
qu'à la partie supérieure, parce qu'à la base elles
se dessèchent au fur et à mesure que la plante grandit, sont
allongées, étalées. Sa panicule, qui atteint quelquefois
jusqu'à 1 mètre de long, est très soyeuse.
On s'accorde généralement
aujourd'hui à penser que cette espèce est originaire de l'Inde.
Les Chinois, dit-on, ont connu l'art de la cultiver et d'en extraire le
sucre près de 2000 ans avant les Européens. Selon Robertson,
les Égyptiens, après l'établissement de leur monarchie,
furent les premiers peuples qui firent connaître à l'Europe
les productions de l'Orient. Ils introduisirent ainsi la canne à
sucre par leur commerce.
La canne de Tahiti est une autre variété
importante. Apportée de l'île Maurice par Bougainville, elle
est passée de là aux Antilles et ensuite sur le continent
du nouveau monde. Les propriétés du suc qu'on extrait des
tiges de la canne se retrouvent à peu près semblables dans
la Canne violette (S. violaceum, Tussac.), cultivée en Inde et en
Amérique, et dans la Canne de Chine (S. sinensé, Roxb.);
l'une est employée spécialement pour la fabrication du rhum,
l'autre contient encore plus de sucre que la canne ordinaire. .(G-s.). |
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