| Hialographie, art de graver sur verre. Les anciens, comme les modernes, exécutaient des dessins sur le verre au moyen du sable et de l'émeri appliqués sur une petite roue qui, en tournant, traçait des lignes creuses d'une légère profondeur. On croit qu'ils se servaient quelquefois du diamant. Vers 1670, Henri Schwanhard, de Nuremberg, grava sur verre des dessins en creux et en relief au moyen d'un corrosif dont on ignore la nature. En 1725, Mathieu Pauli, de Dresde, attaqua le verre avec un mélange d'acide nitrique et d'émeraude verte de Bohême ou fluate de chaux. En 1790, l'acide fluorhydrique, récemment découvert par Scheele, fut employé à Leipzig par Klindworth et à Strasbourg par Renard pour exécuter les échelles des thermomètres: en 1810, le peintre Lendelle en fit usage pour graver des glaces, tandis que Gay-Lussac et Thénard perfectionnaient le procédé. On ne grave guère le verre aujourd'hui que par l'acide fluorhydrique. | |