| L'École Milanaise est une des écoles italiennes de peinture que l'on range sous le nom commun d'Ecole lombarde. Elle dut à l'origine participer de l'école florentine, puisque l'on voit Giotto travailler à Milan en 1335, et que l'on cite parmi les disciples de ce peintre un Jean de Milan et un Pierre de Novare. Toutefois, Vincenzio Foppa, qui florissait dans les premières années du XVe siècle, est généralement considéré comme le fondateur de la première école milanaise. On cite, après lui, Jacques Morazzone. La perspective était alors la qualité distinctive de l'école. Puis, Bramante, l'architecte-peintre, introduisit à Milan le style de Mantegna. Bramantino, son élève, et Ambrogio Borgognone, eurent plus de grâce et d'expression. Une nouvelle époque commence avec Léonard de Vinci, appelé de Florence, vers la fin du XVe siècle, pour diriger l'Académie de dessin et de peinture à Milan. Au nombre de ses disciples figurent Beltraffio, Cesare da Sesto, Marco d'Oggione, F. Melzi, André Solari, et peut-être Bernardino Luini, qui eut un faire plus facile et un moelleux plus parfait. L'ancienne école, profitant des progrès opérés par la nouvelle, ne se confondit pas avec elle, et lui opposa Gaudenzio Ferrari, coloriste plus habile que ne le furent d'ordinaire les peintres Milanais. Une autre Académie des beaux-arts ayant été fondée en 1609 par le cardinal Frédéric Borromée, les trois frères Procaccini en prirent la direction, et professèrent des principes évidemment puisés dans les oeuvres du Corrège : l'artiste le plus remarquable de cette nouvelle période fut Daniel Crespi, après lequel, comme dans les autres parties de l'Italie, les arts déclinèrent promptement. Le Milanais n'a plus produit qu'à la fin du XVIIIe siècle un artiste de talent, Appiani. (B.). | |