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Un banc
est un siège long sur lequel peuvent
s'asseoir plusieurs personnes à la fois (L'art
du meuble). Ces sièges peuvent être en pierre, en bois,
en métal ; les bancs sont fixes ou mobiles. On a donné, aux
bancs de petite dimension employés dans l'ameublement domestique
et ornés ou légèrement modifiés par l'art
du tapissier, des noms différents suivant leurs formes particulières,
canapé, divan,
chaise longue.
On a trouvé dans les ruines des
monuments antiques des bancs de diverses formes. Dans les théâtres
des bancs étaient formés par les gradins de l'édifice,
leur profil est souvent tracé assez élégamment et
ils sont terminés à leurs extrémités par des
appuis en forme de consoles terminées par des griffes de lion (théâtre
d'lassus en Carie).
bancs demi-circulaires étaient aussi disposés dans les palestres,
les thermes, les gymnases, les exèdres, soit dans les promenades
publiques, soit autour des monuments funéraires (Pompéi),
soit dans les jardins particuliers. Des bancs en matériaux lourds,
mais ne faisant pas partie intégrante de la construction, étaient
aussi disposés dans les édifices antiques; on en a retrouvé
en marbre, en porphyre, et même en bronze.
Dans les premières églises
chrétiennes, des bancs faisant partie de la construction étaient
disposés autour de l'abside sur un
plan demi-circulaire; ils étaient alors destinés aux membres
du clergé; ce ne fut que beaucoup plus tard que l'usage des bancs
fut admis dans les églises et jamais, du moins dans la nef,
ces bancs ne furent établis à demeure. Quelquefois le long
des bas-côtés ou des nefs latérales,
des bancs furent formés par une sorte de soubassement continu surmonté
ou non d'arcatures. Dans les cloîtres,
les bancs sont souvent déterminés par la partie basse des
portiques.
Au Moyen âge,
dans les constructions civiles, les bancs ne sont d'abord qu'intérieurs
et placés de chaque côté des baies pratiquées
dans les murs épais. Plus lard, on en place quelquefois devant les
maisons, surtout dans les très petites villes. Actuellement, les
bancs fixes ne sont employés que dans les promenades publiques,
les squares, les aires de pique-nique; ils sont en pierre, en bois et métal,
en bois et pierre et quelquefois tout en métal.
Rarement les bancs en bois des églises
sont-ils fixes; ils sont le plus souvent mobiles et d'un aspect assez simple.
Dans l'architecture arabe, turque
et persane, les bancs sont ou fixes
(en bois ou en maçonnerie). et faisant partie de la construction,
comme à l'entrée de certaines mosquées
ou à la porte des maisons; ou bien sont mobiles et alors construits
en bois ou en treillis à jour formés par les côtes
des palmes du palmier dattier. (H. Saladin). |
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Banc-d'oeuvre, banc
placé dans les églises ordinairement en face de la chaire,
et destiné aux marguilliers. Le curé ou desservant y occupe
la première place pendant la prédication. Ce banc était
primitivement formé de stalles semblables
à celles des clercs; on y exposait les reliques des saints, ce qui
explique l'usage de l'encenser pendant le Magnificat.
Les artistes en menuiserie y déployèrent souvent un grand
talent, et l'on cite surtout celui de Saint-Germain-l'Auxerrois,
à Paris, exécuté d'après les dessins de Lebrun.
De nos jours, ce n'est plus qu'un banc avec dossier et prie-Dieu, environné
d'une clôture à hauteur d'appui, et où toutes sortes
de personnes sont admises. Banc-d'oeuvre est pour Banc des maîtres
de l'oeuvre (magistri dell' opera), nom qu'on donnait en Italie
aux personnes chargées de veiller à l'entretien des églises,
comme font nos fabriciens ou marguilliers. (B.). |