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Apollon.
- Les représentations antiques d'Apollon sont nombreuses et variées.
Primitivement on en fit des images grossières en bois : telles étaient
la statue qu'Erysichton consacra dans l'île de Délos,
et celle que des archers crétois, selon Pindare
(Pyth., V, 40), offrirent sur le Parnasse.
Par les progrès de l'art et l'idéalisation du type, Apollon
devint le modèle de la beauté juvénile.
- Apollon Musagète. Musée du Vatican, Rome. L'Apollon Musagète, chef des Muses, est vêtu d'une orthostadias ou longue tunique. L'Apollon Citharède, dieu de l'harmonie, avait été sculpté par Timarchidès et Léocharès; il tient une lyre ou grande phorminx, et est ordinairement couronné de laurier; celui qu'on voit à la galerie de Munich a la chevelure disposée en corymbe, c.-à-d. attachée par derrière et relevée au moyen d'un noeud. II y en a un autre à Rome, qu'on a longtemps pris pour un Néron. L'Apollon Lycien, tel qu'on le voit au musée du Louvre, est dans l'attitude du repos, le bras appuyé sur la tête. L'Apollon Sauroctone, c.-à-d. tueur de lézard, est celui que Praxitèle avait représenté, et dont les musées de l'Europe ont de nombreuses copies. L'Apollon Delphien, assis sur un trépied, présente divers symboles, un corbeau, un serpent, un rameau d'olivier, etc.; c'est ainsi qu'on l'a figuré sur les médailles de Patara en Lycie. L'Apollon Hélios, identifié avec le Soleil, a le front ceint d'un diadème circulaire, et parfois d'une couronne de roses; tel est celui du musée Chiaramonti : sur les médailles de Thyatire en Lydie, il a la tête radiée, et tient une bipenne. II existe des statues dites Apollines où la beauté du dieu est moins idéale; on lui a donné une figure gracieuse, mais efféminée : le musée de Florence possède une de ces statues. Son image la plus
parfaite est l'Apollon du Vatican ou du Belvédère,
attribué à Calamis, à Phyliscus ou à Praxitèle
: il fut découvert à la fin du XVe
siècle dans les ruines d'Antium, et
acheté par le cardinal de La Bovère, qui devint pape sous
le nom de Jules II. Le bras droit et la main gauche manquaient; un élève
de Michel-Ange, Giov.-Angelo Montorsoli, restaura
la statue. Le dieu a la figure ovale, les joues imberbes, le front haut
et voûté autour des sourcils, la chevelure longue, épaisse
et flottant librement; sa poitrine est développée, ses hanches
étroites; une chlamyde, nouée sur l'épaule, lui retombe
derrière le dos; il est représenté au moment où
il vient de triompher de Python et de décocher une flèche
(Feuerbach, Der Vaticanische Apollo,
Nuremberg, 1833, in-8°).
L'Apollon du Belvédère. Sur les médailles d'Auréliopolis en Lydie, Apollon est accompagné d'un griffon, ou traîné sur un char par des griffons; sur celles d'Alexandrie de Troade, il est porté par l'un de ces êtres fabuleux. Les monnaies de Chalcédoine et de Bithynie ont remplacé le griffon par le cygne. Le sculpteur Bathyclès avait représenté Apollon perçant Tityus de ses flèches, sur le trône consacré au dieu dans la ville d'Amyclée. Le combat d'Apollon contre Python et beaucoup d'autres actes de son mythe sont figurés sur des bas-reliefs et des vases peints. Quelques peintures céramiques donnent une barbe à Apollon. |
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