| Une amphore (du grec amphi, des deux côtés, et pherein, porter) est un vase de terre cuite, à deux anses. Le corps en est cylindrique, le haut terminé par un col étroit, et le bas en cône pointu, de sorte que ce vase ne se tenait debout que lorsqu'il était enfoncé en terre. C'est sous cette forme qu'on le voit représenté sur les vases peints et sur les médailles. Les amphores servaient à conserver les liquides, tels que l'huile et surtout le vin. On les enduisait de poix à l'intérieur pour empêcher l'évapora tion; on les fermait avec un bouchon de liège, recouvert ensuite d'un mastic fait de poix, d'huile, de craie ou de gypse. Des inscriptions en couleur indiquaient la capacité du vase, l'espèce de vin qu'il contenait, et le nom du consul sous lequel il avait été rempli. Il y eu avait de capacités fort diverses; néanmoins l'amphore était un étalon de mesure de capacité; comme telle, elle était le cube du pied romain, et sa contenance équivalait à 26 litres 12 millilitres. Les amphores les plus renommées venaient de Samos et de Chio; celles du pays des Sabins et de la Campanie étaient plus communes. L'amphore capitoline était un étalon conservé au Capitole pour la mesure du froment et des choses sèches. D'Agincourt (Histoire de l'Art, section Architecture) cite un genre de construction avec des amphores liées par un ciment. (C. D-Y.). | |