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Geronimo
Zurita est un historien espagnol, né à Saragosse
le 4 décembre 1542, mort à Saragosse le 3 novembre 1580.
Son père, Miguel Zurita, fut médecin de Ferdinand
le Catholique et de Charles-Quint. Tonsuré
en 1522, ce qui ne l'empêcha pas de se marier plus tard, Zurita fit
des études remarquables à Alcala
de Henares.
Après avoir
rempli divers emplois, il fut, en 1547, chargé par l'inquisiteur
général don Fernando de Valdes de recueillir les bulles,
brefs et actes intéressant le Saint-Office,
et la façon dont il s'acquitta de sa tâche lui valut, en 1548,
le titre de « Contador general de la Inquisition de la Corona de
Aragon ».
L'année précédente,
les Cortès d'Aragon, réunies
à Monzon, avaient décidé la création d'un office
de chroniqueur. Zurita en fut investi le 31 mai 1548, et par cédule
royale du 4 mai 1549, il fut autorisé à consulter toutes
les archives du royaume.
Il fit, en 1550,
un voyage de recherches en Sicile. En 1553,
il travaillait aux Archives de Barcelone,
et en 1562 il publiait la première partie de ses Anales del Reyno
de Aragon, en 2 tomes. En 1566, il recevait le titre de secrétaire
de la chambre du roi, et en 1568 l'inquisiteur général, don
Diego de Espinosa, le nommait secrétaire du conseil suprême
du Saint-Office.
Entre temps, Philippe
Il, qui venait de fonder le dépôt d'archives de Simancas,
chargeait Zurita (14 mars 1567) de recueillir les papiers intéressant
l'Etat indûment conservés dans les familles, de classer les
archives de Simancas et d'en dresser une sorte d'inventaire. Très
bien en cour auprès du roi, Zurita obtint de lui (21 janvier 1571)
la charge financière de maestro racional de Saragosse. Il
se retira alors dans un couvent de sa ville
natale où il poussa la rédaction de ses Anales (qui
débutent à l'invasion des Arabes)
jusqu'à la mort de Ferdinand le Catholique (1516); le sixième
et dernier volume parut, un an avant la mort de l'historien, en 1579.
Zurita a eu ce mérite
singulier de rompre avec les vieilles traditions des chroniqueurs sans
critique et de ne produire que des faits appuyés sur des documents,
d'où la valeur durable de son oeuvre. (GE). |
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