| William Wollaston est un philosophe anglais né en 1659 dans le comté de Strafford, et mort en 1724. Il entra dans l'Église anglicane, et exerça, pendant plusieurs années, les fonctions de deuxième maître à l'école publique de Birmingham; en 1688, un héritage qui le mit dans l'aisance lui permit de se fixer à Londres et de se livrer à l'étude de la philosophie. La doctrine morale de Wollaston est exposée dans son Esquisse de la religion naturelle, Londres, 1722, et traduite presque aussitôt en français, la Haye, 1726, in-4. Wollaston doit être rangé parmi les philosophes qui fondent la morale sur la raison, et non sur la sensibilité, comme Adam Smith, ou sur l'intérêt, comme Épicure et Hobbes. Mais la plupart des moralistes de l'école rationnelle considèrent la notion du bien comme un principe suprême, absolument simple et irréductible, type divin placé par Dieu dans notre intelligence. Wollaston, au contraire, tente de définir l'idée du bien, et établit qu'elle peut se résoudre dans la notion du vrai. Tel est le criterium de la morale : Agir conformément à la vérité, c'est bien agir; toute mauvaise action est un mensonge. En effet, dit Wollaston, on altère la vérité par des actes, comme par des paroles : violer un contrat, c'est le nier en action. Dépouiller un voyageur, c'est revendiquer en action la propriété de ce qu'on lui vole. Défigurer la vérité par ses actes, c'est nécessairement faire mal, puisque c'est la même chose que soutenir une proposition fausse, c'est-à-dire contraire à la nature des choses. Et non seulement on nie la vérité par une contradiction directe, mais on la nie aussi par simple omission. Ne pas tenir sa parole, c'est aussi bien nier la promesse faite, que faire le contraire de ce qu'on a promis. | |
| William Hyde Wollaston est un physicien et chimiste anglais, né à East-Dereham (Norfofhshire) le 6 août 1766, mort à Londres le 22 décembre 1828. D'abord médecin à Bury-Saint-Edmunds, mais, ayant peu de clientèle, il renonça à cette profession pour se consacrer tout entier à l'étude de la physique et de la chimie. Une série de découvertes, entre autres celle d'un procédé nouveau, et naguère encore presque exclusivement employé, pour le traitement métallurgique du platine, celle du palladium et celle du rhodium, qu'il trouva en 1803 et en 1804 dans des minerais de ce métal, lui acquirent bientôt, en même temps qu'une grande célébrité, une fortune considérable. La chimie lui doit également une table d'équivalents, qui précéda celle de Berzélius et dans laquelle il prenait comme unité 10 parties d'oxygène. En physique, il s'attacha plus particulièrement à faire progresser la théorie du galvanisme et imagina la pile dite de Wollaston, formée d'une série de couples plongés chacun dans un vase distinct et constitués par une lame de cuivre repliée entourant des deux côtés une lame de zinc. Enfin, il inventa le microscope lampe, le goniomètre à réflexion (1809); il perfectionna, la Camera lucida de Hooke, chambre obscure périscopique. William Wollaston indiqua le curieux phénomène de la rotation des aimants, ainsi que le moyen de rendre le platine malléable. On a de lui plusieurs mémoires dans les Transactions philosophiques. Citons, par exemple : On a method of comparing the light of the sun with that of the fixed Stars (1829). Wollaston observa en 1802 des raies noires dans le spectre solaire; mais sa découverte ne fut pas remarquée. En 1815, Fraunhofer trouva que le spectre solaire a 354 raies obscures et que le spectre de la lumière électrique volatilisant un métal a des raies brillantes. (Lebon, 1899). II fut admis en 1793, à la Royal Society de Londres, et devint en 1806 secrétaire de cette compagnie. Il ne voulut jamais accepter aucune chaire. Ses écrits ne comprennent que des mémoires originaux et des notes, dans lesquels se trouvent exposés les résultats de ses travaux et qu'ont publiés les Philosophical Transactions, les Annals of Philosophy de Thomson, le Quarterly Journal of Science, etc. (GE).
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