| Watt (James), mécanicien né à Greenock (Écosse) le 19 janvier 1736, mort à Heathfield, près de Birmingham, le 19 août 1819. Sans fortune et sans instruction, il vint travailler en 1755, comme apprenti mécanicien, chez J. Morgan à Londres, mais retourna l'année suivante en Écosse et, de 1757 à 1764., vécut de façon assez précaire à Glasgow, où il fut d'abord constructeur des instruments de physique de l'Université, puis géomètre arpenteur et ingénieur civil. Une machine de Newcomen, qu'on lui donna à réparer en, 1763, excita son intérêt. Pendant toute l'année 1764, il chercha le moyen d'éviter la perte de force considérable qu'occasionnait la condensation de la vapeur dans le cylindre lui-même par injection d'eau froide, contre ses parois et, en 1765, il imagina son condenseur, distinct du cylindre. Ce perfectionnement, le plus important qui eût été réalisé depuis l'invention de la machine à vapeur, obtint en 1769 cinq brevets. Watt s'associa, pour son exploitation, avec Matthew Boulton et, en 1774, ils montèrent à Soho, près de Birmingham, une fabrique, depuis renommée, dans laquelle plus d'un million de francs furent dépensés avant qu'ils songeassent à effectuer des rentrées. D'ailleurs Watt ne devait pas s'en tenir là. - James Watt. De la machine à simple action, il passa presque aussitôt à la machine à double action et inventa, en 1784, son célèbre parallélogramme articulé, dont il fit coup sur coup deux applications mémorables : d'abord la transformation du mouvement rectiligne alternatif du piston en un mouvement continu de rotation, puis la commande automatique d'admission de la vapeur au moyen du régulateur à force centrifuge. Il acheva, de la sorte, de faire de la machine à vapeur, qu'il avait trouvée si rudimentaire, et qu'il dota, en outre, du volant, ce qu'elle est demeurée pendant plus d'un demi-siècle. On lui doit aussi une presse à copier, pour laquelle il prit, en 1780, un brevet. Enfin, il a eu une certaine part, quoique non publique, à la découverte de la composition de l'eau. Il était membre de la Société royale de Londres (1788) et membre associé de l'Académie des sciences de Paris (1814). Il n'a laissé, comme écrits, qu'un très petit nombre d'opuscules et d'articles sur des questions de physique et de chimie. Un monument dû à Chantrey lui a été élevé dans l'abbaye de Westminster, et d'autres à Birmingham, Greenoch, Manchester. Son fils, James (1769-1848), lui a succédé en 1800 comme codirecteur de l'usine Boulton et Watt, à Soho. (L. S.)
| En bibliothèque - J.-P. Moirhead, The origin and progress of the mechanical inventions of J. Watt; Londres. 1854. 3 vol.; 2e édit. 1559. - Du même, Correspondance of J. Watt on hie discovery of the theory of the composition of water; Londres, 1856. - Smiles, Lifes of the engineers; Londres 1874 t. IV. - Ernst. James Watt und die Grundlagen des modernen Dampfmaschinenbaues; Berlin, 1897. | | |