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Stato della Citta del Vaticano |
41 54 N, 12 27 E |
Avec une superficie
de 44 hectares et une population de 932 habitants, la Cité du Vatican
est le plus petit Etat du monde. Enclavé dans Rome,
en Italie,
il est la résidence du pape, chef de l'Etat, et de son gouvernement (ce
qui constitue à proprement parler le Saint-Siège). Le Pape est
le chef de l'Eglise catholique,
qui revendique à travers le monde 1 milliard de fidèles.
- La place Saint-Pierre du Vatican et une partie de Rome, depuis la basilique. Source : The World factbook. Les préoccupations actuelles du Saint-Siège comprennent la liberté religieuse, le développement international, le Moyen-Orient, le terrorisme, le dialogue interreligieux et la réconciliation entre les différentes églises, la concurrence que lui font de plus en plus dans ses terres d'élection, notamment en Amérique latine, les églises évangéliques (protestantes), ainsi que l''application de la doctrine de l'église à une époque de changement rapide et de mondialisation.
L'économie du Vatican est soutenue financièrement
par une contribution annuelle de diocèses catholiques à travers le monde
(connue sous le nom de Denier de Saint-Pierre), par la vente de
timbres-poste, pièces de monnaie, de médailles, de souvenirs et touristiques,
par les redevances pour l'accès aux musées, et par la vente de publications
diverses. Les revenus provenant de placements immobiliers représentent
aussi une partie importante des recettes. Les revenus et le niveau de vie
des travailleurs laïcs (environ 3000 personnes, vivant à l'extérieur
de la Cité) sont comparables à ceux de leurs homologues qui travaillent
dans la ville de Rome.
Vue aérienne du Vatican. Au centre, la place et la basilique Saint-Pierre; à droite, le palais et les musées; au fond, les jardins. Ci-dessous : plan du Vatican (source : Contributeurs d'OpenStreetMap). L'histoire du
Vatican.
Les papes n'y établirent pas d'abord leur demeure. Cependant, dès la fin du Ve siècle, ils y eurent une petite résidence, bâtie par le pape Symmaque, et où, entre autres personnages illustres, séjourna Charlemagne lors de son couronnement. Au XIIe siècle, Célestin Il, puis Innocent IIl le firent réparer. Ce ne fut qu'après leur retour d'Avignon que les papes s'y fixèrent d'une manière définitive. Après 1870, date de l'unité italienne et de la disparition des Etats de l'Eglise, le Palais du Vatican, fut exterritorialisé. En 1929, les accords de Latran ont marqué la fin de la Question romaine, qui opposait l'Église catholique et l'Italie depuis l'unification italienne en 1870. Ces Accords ont établi le Vatican comme un État souverain indépendant au coeur de Rome, avec une superficie de 44 hectares. Cela concernait le Palais, les jardins et les bâtiments qui l'entourent (place et basilique Saint-Pierre, en particulier), mais aussi 23 autres édifices éparpillés dans Rome ou à l'extérieur (tel le palais de Castelgandolfo, palais d'été des papes), et auxquels la loi italienne accorde l'extraterritorialité. Le catholicisme a été reconnu comme la religion d'État en Italie, et le Saint-Siège a reçu une compensation financière pour la perte des territoires du patrimoine de Saint-Pierre. Le pape Pie XI dirige l'Église depuis 1922. Son pontificat est marqué par des tentatives de maintenir l'indépendance de l'Église face à la montée des régimes totalitaires en Europe. Pie XI, bien que signataire des accords avec Mussolini, devient de plus en plus critique envers le fascisme et le nazisme. En 1937, il publielune encyclique condamnant le racisme et les persécutions contre l'Église en Allemagne. Il meurt en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, laissant à son successeur, Pie XII, la tâche difficile de diriger l'Église en temps de guerre. Le pontificat de Pie XII est l'un des plus controversés de l'histoire moderne de l'Église catholique, en grande partie à cause de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste.Pie XII a adopté une position de neutralité, espérant utiliser la diplomatie pour protéger les catholiques et les populations civiles. Cette politique a été critiquée après-guerre pour son silence face à l'Holocauste, bien que des recherches aient montré que le Vatican a aidé de nombreux Juifs à fuir les persécutions. Après la guerre, Pie XII a pris une position anticommuniste ferme, craignant l'influence du communisme en Europe de l'Est. Il a excommunié les catholiques qui soutenaient des partis communistes et renforcé les liens avec les États-Unis et l'Occident. Après celui de Pie XII, le pontificat de Jean XXIII (1958-1963) est court mais profondément transformateur. Il est surtout connu pour avoir convoqué le concile Vatican II (1962-1965). Ce concile oecuménique, le plus important du XXe siècle, a introduit des réformes majeures dans l'Église catholique. Les principales réformes sont l'adaptation de la liturgie, la promotion de l'Åoecuménisme et une nouvelle ouverture de l'Église vers le monde moderne. Jean XXIII est décédé en 1963, avant la fin du concile, mais il est crédité d'avoir insufflé un nouvel esprit de réforme dans l'Église. Jean XXIII s'est aussi engagé dans la diplomatie mondiale, devenant un médiateur lors de la crise des missiles de Cuba en 1962. Le pape Paul VI (1963-1978) a succédé à Jean XXIII et a supervisé la conclusion de Vatican II et la mise en oeuvre de ses réformes. Paul VI a poursuivi les réformes conciliaires, notamment la modification de la liturgie, permettant aux messes d'être célébrées dans les langues locales au lieu du latin. Il a aussi favorisé l'engagement de l'Église dans les questions sociales et de justice. L'encyclique Humanae Vitae (1968) a marqué une controverse majeure en réaffirmant l'opposition de l'Église à la contraception artificielle, malgré une forte opposition, même au sein de l'Église. Paul VI a été le premier pape à voyager de manière significative à l'étranger, visitant plusieurs continents. Le pontificat de Jean-Paul Ier est extrêmement bref, durant seulement 33 jours en 1978. Sa mort soudaine a suscité des théories de conspiration, bien que la cause officielle soit une crise cardiaque. Le pape Jean-Paul II lui a succédé. Jean-Paul II est l'une des figures les plus importantes du XXe siècle. Premier pape non italien depuis 455 ans, il a exercé une influence majeure sur l'Église et la politique mondiale. Originaire de Pologne, Jean-Paul II s'est investi dans la lutte contre le communisme en Europe de l'Est. Son soutien au syndicat polonais Solidarność et ses critiques des régimes communistes ont accompagné le mouvement qui a mené à l'effondrement du bloc soviétique. Jean-Paul II a été le pape le plus voyageur de l'histoire, visitant 129 pays. Il a consolidé la doctrine de l'Église sur des questions telles que l'avortement, le mariage et la morale sexuelle, tout en encourageant un dialogue interreligieux. Vers la fin de son pontificat, Jean-Paul II a été critiqué pour ne pas avoir réagi plus fermement aux révélations d'abus sexuels commis par des membres du clergé, un scandale qui secoue encore l'Église aujourd'hui. Ajoutons que sous sont pontificat, en 1984, qu'un concordat entre le Saint-Siège et l'Italie a modifié certaines des dispositions prises lors des accords de Latran, notamment la primauté du catholicisme romain, comme religion de l'Etat italien. Fin 2000, une nouvelle loi fondamentale (analogue à une constitution) a été promulguée par Jean-Paul II; elle a remplacé celle de 1929. Le pape Benoît XVI (2005-2013), théologien conservateur, a tenté de préserver les enseignements traditionnels de l'Église tout en faisant face à des défis internes. Il a cherché à résister aux pressions pour réformer la doctrine de l'Église, notamment en ce qui concerne le mariage homosexuel, l'ordination des femmes et l'éthique sexuelle. Pendant son pontificat, la crise des abus sexuels a continué à éclater, et Benoît XVI a entamé des démarches pour enquêter et prendre des mesures contre les responsables au sein de l'Église. En 2013, Benoît XVI est devenu le premier pape depuis des siècles à démissionner, invoquant des raisons de santé. Successeur depuis 2013 à Benoît XVI, Le pape François, premier pape issu d'Amérique latine, a introduit un style de leadership plus simple et ouvert, tout en abordant des questions pressantes. Il a cherché à réformer l'Église, en mettant l'accent sur la justice sociale, la pauvreté, l'écologie (notamment avec l'encyclique Laudato Si' sur l'environnement) et une plus grande tolérance dans des questions éthiques complexes. Il a également intensifié les efforts pour combattre les abus sexuels dans l'Église, bien que certaines critiques jugent ces mesures encore insuffisantes. François s'est engagé dans la promotion de la paix, du dialogue interreligieux et des relations internationales, avec des voyages marquants au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. |
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