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État des États-Unis
Arizona
Drapeau de l'Arizona. L'Arizona est un Etat de l'Ouest des Etats-Unis. Son nom dĂ©rive d'Arizonac,  le nom d'un camp minier du XVIIIe siècle dans la vallĂ©e de Santa Cruz, juste au sud de la frontière actuelle de l'Arizona. Le sens en est inconnu, mais pourrait avoir vouloir dire «-quelques sources-». L'Etat est bornĂ©, Ă  l'Ouest, par le fleuve Colorado qui le sĂ©pare de la Californie; au Nord, par le 37e de latitude Nord; Ă  l'Est, par le 109e mĂ©ridien de Greenwich; au Sud par une ligne brisĂ©e qui forme la limite du Mexique. La superficie est de 295 250 km², c.-Ă -d. supĂ©rieure Ă  l'Italie continentale et plus de la moitiĂ© de la France; mais la population recensĂ©e en 2020 n'Ă©tait que de 7,15 millions d'habitants. 

Les principales villes de l'Arizona

• Phoenix (environ 1,7 million d'habitants en 2024) est la capitale et la plus grande ville de l'Arizona, ainsi que la cinquième plus grande ville des États-Unis. C'est un centre économique important avec des industries telles que la technologie, l'aérospatiale et les services financiers. La ville possède un climat désertique chaud et est entourée de paysages arides.

• Tucson (environ 550 000 habitants) est la deuxième plus grande ville de l'État. Elle est marquée par des influences culturelles mexicaines et abrite l'Université de l'Arizona, un centre éducatif et de recherche important. La ville est entourée par les montagnes de Sonora aux paysages désertiques.

• Mesa (environ 500 000 habitants)est située dans la région métropolitaine de Phoenix. C'est la troisième plus grande ville de l'État. Elle est reconnue pour ses musées, ses parcs et ses nombreuses installations de golf. La ville a une grande population de retraités.

• Chandler (environ 280 000 habitants) fait partie de la zone métropolitaine de Phoenix et est connue pour son pôle technologique, avec des entreprises comme Intel qui des installations dans la ville.

• Scottsdale (environ 270 000 habitants) est associĂ©e Ă  des centres de villĂ©giature de luxe, des spas et des terrains de golf. La ville a 

également une scène artistique dynamique et des quartiers commerçants exclusifs.

• Glendale (environ 250 000 habitants), située dans la banlieue de Phoenix, est réputée pour ses installations sportives, notamment le State Farm Stadium, qui accueille des matchs de football américain et de grands événements comme le Super Bowl.

• Gilbert (environ 270 000 habitants), anciennement une petite cité agricole, elle a connu une croissance rapide ces dernières décennies. Elle est parfois citée comme l'une des villes les plus sûres des États-Unis.

• Tempe (environ 200 000 habitants) est le siège de l'Université d'État de l'Arizona (Arizona State University), l'une des plus grandes universités publiques des États-Unis. La ville est également un centre de la vie nocturne et de la culture étudiante.

• Peoria (environ 190 000 habitants), située à l'ouest de Phoenix,se signale par ses espaces de loisirs en plein air, notamment le lac Pleasant, une destination populaire pour la navigation et la pêche.

• Yuma (environ 100 000 habitants), située près de la frontière avec la Californie et le Mexique, est une ville agricole importante, produisant une grande partie des légumes feuillus du pays. Elle a également une histoire militaire et abrite une base aérienne.

L'Arizona est essentiellement une rĂ©gion de plateaux; sa partie septentrionale, profondĂ©ment entaillĂ©e par le cours du Colorado, est une des rĂ©gions les plus pittoresques du monde. Le fleuve se trace Ă  travers les rochers cette suite merveilleuse de sombres et âpres couloirs qu'on appelle les canyons. C'est Ă  l'Arizona qu'appartiennent le Marble Canon et surtout le Grand Canyon, aux parois verticales et aux brusques dĂ©tours. 
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Le plateau du Colorado occupe tout le centre de l'Etat. Il se soude aux canyons par le DĂ©sert colorĂ© (Painted Desert). Les anciens conquĂ©rants d'origine espagnole ont laissĂ© Ă  ces plateaux le nom de mesas. Ils se composent en gĂ©nĂ©ral de couches volcaniques reposant sur un sol tertiaire et recouvertes de terre vĂ©gĂ©tale dont l'Ă©paisseur est très faible. Cependant les arbres y trouvent Ă  vivre et les Indiens Navajos y sont Ă©tablis. Au centre se trouvent des chaĂ®nes volcaniques disposĂ©es par rangĂ©es parallèles, suivant des axes du Nord-Ouest au  Sud-Est.
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Arizona : Monument Valley.
Monument valley, dans le Pays navajo, au Nord-Est de l'Arizona.

La rĂ©gion mĂ©ridionale, la plus riche, comprend le bassin du rio Gila. Les plateaux et mesas se rĂ©trĂ©cissent sensiblement et deviennent de vĂ©ritables chaĂ®nes de montagnes dominant des plaines dont les unes sont très fertiles, les autres, au contraire, sont presque stĂ©riles. Les Indiens Papagos occupent le Sud-Ouest de ce bassin; les Indiens Pimas le centre; au Sud-Est sont les Apaches, si cĂ©lèbres par leur rĂ©sistance aux conquĂ©rants et colons europĂ©ens et par leurs malheurs; leur pays se distingue des autres rĂ©gions de l'Arizona par l'abondance des eaux. 

Le relief de l'Arizona.
Trois rĂ©gions physiographiques caractĂ©ristiques, d'importances inĂ©gales, sont distinctement marquĂ©es  : 

• Le grand plateau du Colorado embrasse toute la région du Nord et de Est de l'Arizona.

•  Un bourrelet de reliefs, ponctuĂ©s par quelques hauts sommets, borde le Plateau au Sud-Ouest et coupe grossièrement l'Etat depuis le Nord-Ouest au Sud-Est.

• Une région des basses terres occupe près du quart Sud-Ouest de l'Etat. Il s'agit de plaines ondulées, s'élevant vers l'Est, le plus souvent désertiques.

La région du Plateau.
La région du plateau du Colorado a une altitude moyenne de l'ordre de 1600 m et qui va en s'élevant vers l'Est. Le relief y est très irrégulier. Il est dominé par quelques montagnes élevées, et des étendues de plaines désertiques, sillonées de ruisseaux intermittents ou que des rivières plus puissantes ont entaillés de superbes canyons, et au-dessus desquelles s'élèvent des buttes audacieuses, des mesas pittoresques, des forêts. On y trouve aussi quelques vallées verdoyantes, çà et là.

Le Nord-Ouest de l'Etat est marquĂ© par l'Ă©norme et vertigineuse saignĂ©e du Grand Canyon, au fond duquel coule le fleuve Colorado. La surface de cette rĂ©gion est en gĂ©nĂ©ral vallonĂ©e, avec une pente douce vers le Nord, par laquelle s'Ă©coulent les eaux qui rejoignent le Grand canyon Ă  travers le Little Colorado (ou Colorado Chiquito), le Rio Puerco et d'autres rivières plus petites. 

Au Sud du fleuve Colorado, se trouve le Painted Desert, remarquable par les couleurs vives - rouge, marron, bleu, violet, jaune et blanc - de ses grès, schistes et argiles. Les vestiges d'une forĂŞt pĂ©trifiĂ©e, la plus remarquable des États-Unis, se trouvent dans ce dĂ©sert. Ces bois fossiles datent du MĂ©sozoĂŻque, bien que la plupart du temps, Ă  cause due l'Ă©rosion qui a emportĂ© les couches superficielles des sols, on les rencontre au milieu de dĂ©pĂ´ts d'un âge plus ancien. Des blocs et des rondins d'agate, de calcĂ©doine, de jaspe, d'opale et d'autres gisements de silicate se trouvent  ainsi par centaines sur une superficie de 250 km². La forĂŞt est protĂ©gĂ©e en tant que rĂ©serve nationale contre le vandalisme et le mercantilisme. 
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Foręt Pétrifiée : un arbre fossilisé.
Tronc d'arbre fossilisĂ© (ForĂŞt PĂ©trifiĂ©e, Arizona). Photo : © Serge Jodra.

Des traces d'érosion hydrique et éolienne, de dessèchement et d'altération différentielle peuvent s'observer partout. C'est l'histoire des mesas, qui sont le paysage le plus caractéristique des hauts plateaux et forment un ensemble spectaculaire à Monument Valley. Les traces de l'action volcanique, en particulier les coulées de lave, sont également abondantes et sur de grandes étendues.

Le bourrelet Nord-Ouest–Sud-Est.
Le système de chaĂ®nes montagneuses qui forme le bourrelet Nord-Ouest–Sud-Est du plateau du Colorado est formĂ©e de deux rangĂ©es de reliefs, Ă©cartĂ©es au Nord-Ouest (oĂą elles sont sĂ©parĂ©es par la vallĂ©e du Big Chino Wash, un cours d'eau endorhĂ©ĂŻque) et au Sud-Est (oĂą leur sĂ©paration correspond au cours supĂ©rieur de la rivière Gila), beaucoup plus rapprochĂ©es au centre. Cette rĂ©gion a une largeur de 110 Ă  250 km. La plupart des montagnes sont des volcans Ă©teints. Les plus hauts sommets sont des cĂ´nes Ă©ruptifs, et parmi les plus petits sommets se trouvent de vieux cĂ´nes de cendres. 

La chaîne Nord-Est, qui relie le Grand Canyon et les monts Mimbres, est celle qui borde le plateau du Colorado. Elle descend vers lui le plus souvent par une pente de transition abrupte, souvent profondément érodée. En certains endroits, la pente est un véritable escarpement avec un dénivelé, parfois, de 40 mètres par kilomètre (Mogollon Rim). Dans les montagnes de San Francisco (partie centrale nord de l'Etat, près de Flagstaff), trois sommets dépassent les 3000 m (le pic Humphreys, point culminant de l'Arizona, y atteint les 3852 m); trois autres sont au-dessus de 2700 m. Plus au Sud, le les White Mountains culminent au pic Baldy à 3476 m, et les Monts Mogollon à 3321 m.

La ligne de relief qui borde la plaine Sud-Ouest compte des sommets généralement moins hauts : au Nord-Ouest le mont Tipton atteint les 2179 m; la Spruce Mountain au Sud de Prescott a une altitude de 2346 m; le mont Graham, au Sud-Est, entre les mont Gila et les monts Galiuro atteint cependant les 3267 m.

Les basses terres du Sud-Ouest.
Occupant seulement une petite portion de l'Etat, les basses terres, à l'Ouest de la ligne de Phoenix- Tucson se confondent à peu près, en Arizona, avec la partie du Sonora appartenant aux Etats-Unis (Bas-Sonora et Moyen-Sonora). Cette région est irriguée par les cours inférieurs du Colorado et de son affluent la rivière Gila, mais restent essentiellement désertiques (désert de Gila). Les plaines s'inclinent vers le golfe de Californie à travers de larges vallées séparées, puis à travers de vastes étendues désertiques traversées par des crêtes rocheuses. De petits secteurs le long de la frontière mexicaine sont des déserts de sable.

Hydrographie.
L'hydrographie de l'Arizona se rattache Ă  l'Ă©tude du fleuve Colorado; mais outre les rios, les forks ou les creeks, qui sont en grande partie absorbĂ©s par les roches arides avant de se dĂ©verser dans le courant principal, il existe un certain nombre de puits, de sources naturelles, de citernes en gĂ©nĂ©ral circulaires, dont le diamètre varie entre 5 et 30 m et dont la profondeur est considĂ©rable. MalgrĂ© la sĂ©cheresse relative de l'air elles ne sont presque jamais Ă  sec. Le plus remarquable de ces puits naturels est celui de MontĂ©zuma au Nord-Ouest de Prescott. 

Les neiges des montagnes alimentent les rivières Gila, Little Colorado et Colorado. En dehors de l'eau que lui apporte la Gila, le Colorado draine peu d'eau venue de l'Arizona. Les crues surviennent en mai et juin, et pendant la saison des pluies, les rivières, toutes avec des lits escarpĂ©s dans leurs cours supĂ©rieurs, emportent des dĂ©bris qui descendent des rĂ©trĂ©cissements et, sur les petits ruisseaux, Ă©touffent presque leurs cours. 

Ces gradients permettent aux ruisseaux inconstants affluents du Colorado de creuser leurs canyons, dont certains sont en eux-mêmes très remarquables, quoique insignifiants à côté du Grand Canyon. De nombreux ruisseaux, qui sont transformés en torrents au printemps ou en été, ne sont normalement que de simples filets d'eau ou des ravins secs. Même la rivière Gila ne transporte plus d'eau une partie de l'année à son débouché dans le Colorado, près de Yuma. De Gila à la frontière sud, la terre desséchée ne donne pas d'eau à la mer, et la frontière internationale traverse en partie un véritable désert. Pendant la saison chaude, il n'y a presque pas d'eau de surface. Des puits artésiens sont utilisés par endroits.

Climat.
Comme on peut le dĂ©duire de la description physique, l'Arizona a une grande variĂ©tĂ© de climats locaux. En gĂ©nĂ©ral, le climat se caractĂ©rise par un air clair et une humiditĂ©  faible. 

Précipitations.
Les rares précipitations sont réparties de juillet à avril, avec un excès marqué de juillet à septembre et un maximum moindre en décembre. Mai et juin sont très secs. Souvent pendant un mois, parfois pendant plusieurs mois, aucune pluie ne tombe sur la plus grande partie de l'Arizona. Très peu de pluie arrive de l'océan Pacifique ou du golfe de Californie. La pluie et la neige tombent généralement des nuages venus du golfe du Mexique et qui ont survécu à leur traversée Texas. Les zones montagneuses sont les seules à bénéficier de précipitations notables (60 à 80 cm par an; pour comparaison, Paris : 64 cm/an), parfois sous forme de neige. Quelques sommets sont même couverts de névés. Le désert de Gila, au Sud, et le versant Nord du plateau du Colorado sont plus pauvres en précipitations (5 à 15 cm par an). Entre ces extrêmes, Prescott, au centre de l'Etat, a des précipitations qui s'établissent autour de 25 cm par an.

Les orages locaux et les bourrasques sont un phĂ©nomène caractĂ©ristique. Ces phĂ©nomènes brusques transforment par endroits les ruisseaux assĂ©chĂ©s en torrents boueux transportant des rochers et des dĂ©bris, et provoquent petites inondations. Mais sur le pays du plateau du Colorado dont le sous-sol est sec, l'air absorbe la pluie avant qu'elle n'atteigne le sol des ravins. Les terres au delĂ  de la limite tracĂ©e par le Little Colorado sont rarement inondĂ©es. Au Nord-Est, la rĂ©gion des mesas oĂą vivent les Hopi ressemble Ă  un dĂ©sert. 

Températures.
La tempĂ©rature moyenne en l'Arizona est un peu plus Ă©levĂ©e que celle des rĂ©gions des Etats-Unis d'Ă©gale latitude sur les cĂ´tes de l'ocĂ©an Atlantique et sur celles du  golfe du Mexique. Dans les montagnes du plateau du Colorado, les tempĂ©ratures sont de celles de la zone tempĂ©rĂ©e Ă  celle des rĂ©gions aux neiges perpĂ©tuelles.  Au Sud des montagnes, les tempĂ©ratures sont  tempĂ©rĂ©es dans les contreforts, pour Ă©voluer en allant vers  les vallĂ©es infĂ©rieures de la Gila ou du Colorado, vers des tempĂ©ratures typiques de la zone semi-tropicale. 

La tempĂ©rature moyenne annuelle au Nord de 34° de latitude Nord est d'environ 13 °C, celui de la rĂ©gion au Sud de cette ligne est d'environ 10 °C. Les tempĂ©ratures mensuelles moyennes dans les points les plus froids du haut plateau sont de l'ordre de 7 ou 8 C°; et elles tombent parfois en dessous de -7 °C pendant le mois le plus froid. L'amplitude thermique annuelle dans le Plateau peut atteindre 50°C, mais dans le Sud-Ouest, elle n'est que d'environ 21 Ă  27 °C. L'amplitude thermique diurne peut y atteindre 15,5 °C, mais bien davantage dans les rĂ©gions les plus arides. 

La rĂ©gion la plus chaude est la basse vallĂ©e de la Gila. Les maximales en Ă©tĂ© y Ă©voluent autour de 54 °C. A Yuma, il peut y avoir cent jours consĂ©cutifs au cours desquels la tempature maximale ne descend pas au dessous de 40 °C; Ă  Tucson, c'est pendant une cinquantaine de jours que l'on mesure une telle tempĂ©rature. La moyenne pour le mois le plus chaud (juillet) est d'environ 37 °C, et la moyenne pour l'annĂ©e est de 21 °C et  24 °C en diffĂ©rents points. Dans les parties les plus chaudes (occidentales) du vrai dĂ©sert Ă  la frontière mexicaine, l'amplitude maximale quotidienne est d'environ 43 °C ; mais en raison de la faible inertie thermique de l'air sec, clair et sans nuages, la tempĂ©rature chute frĂ©quemment de 4°C Ă  10°C pendant la nuit.

Du fait de l''extrême sécheresse de l'air, l'évaporation des surfaces humides est très rapide; de sorte que les températures élevées sont ici moins oppressantes que ne le seraient des températures sensiblement plus basses dans une atmosphère humide. La grande différence entre la température mesurée et ressentie est une caractéristique climatique très importante de l'Arizona. D'une manière générale, pendant les deux tiers de l'année, la température est agréable; les nuits sont fraîches, les matins toniques, les journées douces mais ensoleillées. Une chaleur intense règne en juillet, août et septembre.

Faune et flore de l'Arizona.
La faune.
Ă€ l'intĂ©rieur des frontières de l'Arizona se trouvent des zones reprĂ©sentatives de tous les Ă©cosystèmes, Ă  l'exception de ceux des zones tropicales humides. 

Dans les hautes terres, les coyotes sont très communs; les chats sauvages et les pumas sont assez nombreux. Le cerf et l'antilope sont reprĂ©sentĂ©s par diverses espèces. Les chiens de prairie, les lapins, les corneilles et les corbeaux sont prĂ©sents occasionnellement; mĂŞme chose pour les cailles, les tĂ©tras, les faisans et les dindons sauvages. On note aussi la prĂ©sence des gĂ©ocoucous de Californie (road runners), rendus cĂ©lèbres par une sĂ©rie de dessins animĂ©s. Mais la vie animale, au final, n'est pas très riche. 

Dans la partie haute du Sonora, les formes caractĂ©ristiques sont la chevĂŞche des terriers, la grive des marais du Nevada, le moqueur des armoises (sage thrasher) et des espèces spĂ©ciales d'orioles, des rats kangourous, des souris, des lapins et des Ă©cureuils. 

Le Bas-Sonora couvre la plus grande partie du Sud et de l'Ouest de l'Arizona, ainsi que les vallĂ©es adjacentes du Colorado et du Little Colorado. Parmi les oiseaux, on y rencontre :  le moineau du dĂ©sert, plusieurs espèces de moqueurs, le loriot Ă  capuchon; et parmi les mammifères, de petites espèces nocturnes de rats kangourous, de souris Ă  poche, de souris et de chauves-souris. Les jaguars s'Ă©garent occasionnellement en Arizona depuis le Mexique. 

Dans les zones les plus dĂ©sertiques, les lĂ©zards et les crapauds sont nombreux, les serpents le sont moins. Le monstre de Gila, la tarentule, le scorpion et le thĂ©lyphonus, des myriapodes (scolopendre, julus) sont prĂ©sents dans certaines localitĂ©s pendant la saison des pluies. 

La zone aride tropicale est représentée par une ceinture étroite le long du cours inférieur du fleuve Colorado, et, sur un court segment, jusque dans la vallée de la Gila. Le pays est tellement aride qu'il n'abrite que des oiseaux et des mammifères du désert. Avant la construction du chemin de fer, des dromadaires ont été utilisés avec succès dans la région comme animaux de bât.
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Arizona : paysage entre Winslow et Seligman.
Paysage de l'Arizona entre Winslow et Seligman. Photo prise en 1943.

La flore.
Les sapins et les Ă©picĂ©as qui poussent sur les montagnes sont caractĂ©ristiques de la zone borĂ©ale; les pins sont caractĂ©ristiques de la zone de transition; le genĂ©vrier et  l'armoise sont plus spĂ©cialement caractĂ©ristiques  de la zone du Haut-Sonora. 

Dans la ceinture infĂ©rieure de Sonora, le yucca glauque, les acacias (Palo Verde ou Parkinsonia torreyana), les agaves, les yuccas et les dasylirions, le buisson de crĂ©osote et le mesquite, le bois de bougie, et environ soixante-quinze espèces de cactus parmi lesquels omniprĂ©sents les opuntias et les saguaros (cactus gĂ©ants), constituent la vĂ©gĂ©tation la plus remarquable. Par endroits, le cactus gĂ©ant pousse dans les bosquets, atteignant une hauteur de 12 et mĂŞme de 15 m. 

Les rĂ©gions les plus arides verdissent pendant la saison des pluies. On observe alors une explosion d'Ă©closions de petites fleurs sauvages, ainsi que d'Ă©normes grappes de fleurs du yucca, et des fleurs rose et orange, pourpre, jaune et Ă©carlate du cactus gĂ©ant et de ses congĂ©nères. De belles herbes  poussent aussi après les pluies d'Ă©tĂ© sur les mesas, fournissant de la nourriture pour le bĂ©tail.

Le pays des falaises supporte une végétation peu abondante. A peine a-t-on à signaler quelques peupliers et, sur les mesas quelques cèdres.

Les zones forestières continues sont rares. Des peupliers, des sycomores, des frênes, de saules, des noyers et des cerisiers poussent au fond des canyons, et chaque chaîne de montagnes est une zone forestière. Les précipitations variant avec l'altitude. La ligne inférieure des bois, au-dessous de laquelle les précipitations sont insuffisantes pour soutenir la croissance des arbres, est d'environ 2000 m. Sur les montagnes et sur de vastes zones du pays des plateaux ou trouve des chênes, des genévriers, des cèdres, des pins jaunes, des sapins et des épinettes. La forêt de Coconino est l'une des plus grandes forêts de pins (près de 10 000 km²) du États-Unis.

Sols.
Les sols de la partie sud de l'Arizona sont principalement des loams sableux; sur les plateaux se trouve ce qu'on appelle le sol « mesa » ; et le long des rivières se trouvent des plaines à débordement de sédiments fins, en particulier le long du Colorado et de la rivière Verde. Tels quels, les sols sont assez impropres à l'agriculture : ils sont en général riches, mais déficients en azote et avec peu d'humus. D'importants travaux destinés à l'irrigation ont été entrepris dès le XIXe siècle (le long de la Gila ou entre Tucson et Phoenix).

Ressources minières.
L'exploitation minière est la principale industrie de l'Arizona. Il n'y a aucune preuve que l'exploitation minière ait Ă©tĂ© pratiquĂ©e Ă  grande Ă©chelle par les Indiens,  les conquistadores espagnols ou les jĂ©suites. Tout au plus, peut-on noter, la dĂ©couverte, en 1738 d'un gisement extraordinaire de pĂ©pites d'argent, rapidement Ă©puisĂ© (1741).

A la fin du XVIIIe siècle, les Mexicains ont exploitĂ© considĂ©rablement les mines du Sud-Est. La seconde moitiĂ© du XIXe siècle a Ă©tĂ© tĂ©moin de plusieurs grandes dĂ©couvertes; d'abord, des placers d'or sur la basse Gila et le Colorado (1858-1869) ; plus tard, des filons de Tombstone, qui prospĂ©rèrent de 1879 Ă  1886, puis se dĂ©gradèrent, avant de redevenir  le centre d'importants intĂ©rĂŞts miniers au dĂ©but du XXe siècle, en mĂŞme temps que commençait l'exploitation des mines de cuivre Ă  Jerome, Ă  Morenci, autour de Globe, et surtout autour de Bisbee. 

Des mines d'or et d'argent, des gisements considĂ©rables de wolframite, de prĂ©cieux minerais de molybdène et de vanadium et des carrières de marbre onyx sont Ă©galement exploitĂ©s. Des gisements de charbon Ă  faible teneur se trouvent dans la partie centre-est de l'État et près de la jonction des rivières Gila et San Pedro. On trouve aussi en Arizona des pierres fines (pĂ©ridot, grenat, turquoise). 
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Carte de l'Arizona.
Carte de l'Arizona.
Echelle : l'Etat d'Arizona mesure environ 470 km d'Ouest en Est; 600 km du Nord au Sud.

Histoire de l'Arizona

Plusieurs cultures prĂ©historiques largement rĂ©pandues dans tout le Sud-Ouest des Etats-Unis (Mogollon, Hohokam, Anasazi) ont laissĂ© des traces abondantes, sous la forme de villages (ou pueblos, en espagnol) ruinĂ©s, bâtis, soit en plaine, dans des oasis favorables au dĂ©veloppement de l'agriculture, soit Ă  flanc de falaises (comme au canyon De Chelly, par exemple), dans une position dĂ©fensive face aux incursions guerrières de populations voisines (Indiens nomades). Une ancienne Ă©conomie sociale coopĂ©rative est attestĂ©e par les traces de grands travaux publics, tels que des canaux d'irrigation de plusieurs kilomètres de long. 

Les ruines de ces pueblos sont particulièrement nombreuses dans les bassins des fleuves Gila et Colorado et leurs affluents. Les pueblos de la vallĂ©e de Gila sont considĂ©rĂ©s comme plus anciens que ceux du Colorado. 

Casa Grande est la plus remarquable des ruines de plaine du Sud-Ouest, la seule de ce type aux États-Unis. Ce site ressemble Ă  celui de Casa Grande dans le Chihuahua, au Mexique, avec ses murs d'argile sĂ©chĂ©e et ses salles, ses cours et ses places, entourĂ©es d'un mur. L'endroit Ă©tait dĂ©jĂ  ruinĂ© lorsqu'il fut dĂ©couvert en 1694 par le jĂ©suite Kino. Des fouilles y ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en 1906-1907 par J. Walter Fewkes. 
Les vallées de la rivière Salée et de ses affluents, les rios Agua Fria, Verde et Tonto, sont parsemées de vestiges aborigènes; la vallée du Petit Colorado semble aussi avoir accueilli autrefois une population nombreuse, représentée aujourd'hui par ses descendants, les Indiens Pueblos, tels les habitants de Zuñi (au Nouveau-Mexique) ou des mesas des Hopi, au Nord-Est de l'Arizona. Les Hopi et les Zuñi, sont les Indiens Pueblos chez qui se sont le mieux conservé les survivances des anciennes coutumes et traditions.
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Ruines dans le canyon De Chelly.
Ancien village indien dans le Canyon De Chelly.

Exploration et conquĂŞte.
L'Arizona au nord du fleuve Gila, à l'exception d'un effort missionnaire très limité et intermittent et de rares expéditions d'exploration, est resté pratiquement inconnu des Blancs jusqu'à bien après le début de la domination américaine (seconde moitié du XIXe siècle). La vallée de Santa Cruz, cependant, fait exception.

Alvar Nuñez Cabeza de Vaca, bien qu'il ne soit pas entré en Arizona ou au Nouveau-Mexique, est le premier Européen a avoir entendu parler, lors de son séjour dans le Sonora en 1536, de cette région sur laquelle courraient des histoires propres à inciter les Espagnols à l'explorer dans l'espoir de richesses.

Marcos de Niza, un franciscain à qui avait été confiée la première reconnaissance, est le premier Européen à pénétrer dans les limites de l'Arizona. Il traverse l'angle sud-est jusqu'à Zuñi en 1539, en passant par la vallée de Santa Cruz; Francisco vasquez de Coronado, guidé par Niza, commande l'année suivante une grande expédition qui suit le même itinéraire. Au même moment, Hernando Alarcon explore le golfe de Californie et le cours inférieur du fleuve Colorado. Les membres de l'expédition de Coronado ont exploré le pays Hopi et ont atteint le Grand Canyon. Après cela, on assistera à une succession d'explorations remarquables et héroïques tout au long du siècle. Tous ces premiers explorateurs ont entrenu beaucoup de confusion sur les pays parcourus. Plutôt que d'en éclaircir les mystères, ils en ont embelli les promesses. Des traces de mythes ainsi forgés ont eu la vie dure.

L'Ă©poque des missionnaires.
En 1580, un poste est Ă©tabli près de la ville actuelle de Tucson. Les jĂ©suites viennent Ă  la suite des soldats; ils commencent Ă  essayer de convertir les Indiens et crĂ©ent une sĂ©rie de missions souvent dĂ©vastĂ©es par les Apaches. 

Au dĂ©but du XVIIe siècle, des efforts considĂ©rables sont faits pour christianiser les Pimas, les Papago et les Hopi. En 1680, il y a une grande rĂ©volte des Pueblos au Nouveau-Mexique et en Arizona. Elle se termine en 1692; seuls les Hopi restent affranchis de la domination espagnole et chrĂ©tienne, bien qu'ils soient visitĂ©s Ă©pisodiquement par des jĂ©suites et des franciscains rivaux. En 1732 (peut-ĂŞtre dès 1720) des missions jĂ©suites rĂ©gulières  sont fondĂ©es Ă  Bac (que l'on a connu depuis sous le nom de rancheria indienne) et Ă  Guevavi. 

La région au sud de la rivière Gila avait déjà été explorée à plusieurs reprises. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, un presidio ( = place forte) existait à Tubac et il existait aussi une demi-douzaine de pueblos de visita, dont la colonie indienne de Tucson.

On a grandement exagĂ©rĂ© l'ancienne prospĂ©ritĂ© du vieux Sud-Ouest. Les Espagnols ont probablement facilitĂ© des relations intertribales parmi les Indiens et ont peut-ĂŞtre aussi favorisĂ© le  dĂ©veloppement de l'agriculture chez certaines tribus. Mais leurs propres fermes et Ă©tablissements sont souvent pillĂ©s et abandonnĂ©s. On peut seulement noter une pĂ©riode de paix avec les Apaches qui s'Ă©tend entre 1790 et 1822 environ et qui permet Ă  cette Ă©poque une certaine prospĂ©ritĂ© pour l'Église et l'État. C'est de cette pĂ©riode que datent la belle Ă©glise de la mission indienne de Bac et l'Ă©tablissement d'un presidio Ă  Tucson.

La dĂ©cadence de la puissance militaire des presidios pendant la guerre d'indĂ©pendance mexicaine, l'expulsion des habitants restĂ©s fidèles Ă  l'Espagne - notamment des missionnaires - et la reprise des guerres apaches, conduisent Ă  l'abandon temporaire de toutes les colonies,  Ă  l'exception de  celles deTubac et de Tucson.  Vers 1828, l'Eglise abandonne ainsi pratiquement tous ses domaines en Arizona. Les Mexicains, pressĂ©s par les Apaches, abandonneront  mĂŞme, en 1848, Tubac et Tamacacori, qui  Ă©tait une mission depuis 1784.

L'Arizona, territoire américain.
Les commerçants et explorateurs amĂ©ricains avaient pĂ©nĂ©trĂ© pour la première fois en Arizona dans le premier quart du XVIIIe siècle. Ă€ la suite de la guerre du Mexique, le Nouveau-Mexique, qui comprend alors tout l'Arizona au nord du Gila, est cĂ©dĂ© en 1850 aux États-Unis, dont les ambitions territoriales ne sont pas calmĂ©s pour cela. A cette Ă©poque, en effet, les dĂ©couvertes d'or en Californie attirent aussi leur attention sur la rĂ©gion au sud du fleuve Gila, qui est Ă©galement pressentie pour la construction d'une ligne ferroviaire transcontinentale. Cette bande (dont une partie allait aussi ĂŞtre rattachĂ©e au Nouveau-Mexique), connue sous le nom d'Acquisition Gadsden (Gadsden Purchase), est donc achetĂ©e par les États-Unis (1854), qui en en prennent possession en 1856. 

Premières tentatives d'émancipation.
En 1856, une convention tenue Ă  Tucson envoie un dĂ©lĂ©guĂ© au Congrès pour demander, sans succès, un gouvernement territorial indĂ©pendant. Plusieurs autres tentatives auront lieu. Toutes seront ignorĂ©es par le Congrès. La raison de ces refus s'inscrit dans la question de l'esclavage qui divise alors Washington : les reprĂ©sentants du Nord soupçonnent l'initiative de l'Arizona d'ĂŞtre tĂ©lĂ©guidĂ©e par le parti pro-esclavagiste. 

En avril 1860, un nouvelle convention tenue Ă  Tucson s'engage Ă  «-ordonner et Ă©tablir-», de son propre chef, une constitution provisoire jusqu'Ă  ce que le Congrès «-organise un gouvernement territorial-». Ce territoire provisoire est supposĂ© constituer tout le Nouveau-Mexique au sud de 34° 40' de latitude Nord. Des fonctionnaires sont nommĂ©s et la lĂ©gislation du Nouveau-Mexique pour les comtĂ©s de l'Arizona est ignorĂ©e, mais rien de plus n'est fait. 

L'Arizona après 1860.
La progression de la colonisation américaine va être interrompue par la Guerre de sécession (1861-1865) qui provoquera le retrait des troupes et sera l'occasion du déclenchement de guerres indiennes prolongées.

La Guerre de sécession.
En 1861, l'Arizona est occupĂ© par une force texane.  Il se dĂ©clare alors pour la ConfĂ©dĂ©ration et envoie un dĂ©lĂ©guĂ© (qui ne sera pas admis) au congrès confĂ©dĂ©rĂ©. Cet organisme adopte, en janvier 1862, une loi officielle organisant le territoire. En mai 1862, les Texans sont chassĂ©s par une force de l'Union. 

Nouvelle organisation territoriale.
Par un acte du 24 février 1863, le Congrès organise le territoire de l'Arizona comme le pays à l'ouest du 109e degré de longitude Ouest. En décembre, un gouvernement itinérant au complet, envoyé depuis Washington, franchit la limite de l'Arizona et procède à une organisation formelle. La capitale territoriale est d'abord Prescott (1863-1867), puis Tucson (1867-1877), de nouveau Prescott (1877-1889), et enfin Phoenix (de 1889 à nos jours).

Troubles à la Frontière.
Les annĂ©es qui suivent la Guerre de sĂ©cession correspondent pour l'Arizona a une pĂ©riode instable et violente. Des problèmes ne cessent de surgir Ă  la frontière avec chaque État ou territoire contigu. Les dĂ©couvertes d'or en Californie et le dĂ©veloppement des voyages par voie terrestre attirent en Arizona de nombreux  prospecteurs et autres aventuriers. Les conflits entre mineurs, cow-boys du Sonora et voleurs de bĂ©tail vont faire de cette Ă©poque une des pires pĂ©riodes de l'histoire de la Frontière amĂ©ricaine. D'autant qu'Ă  cela s'ajoutent les guerres indiennes, qui tournent vite Ă  la guerre d'extermination. Les Apaches seront presque exterminĂ©s par de vĂ©ritables guet-apens en 1880 et 1881. Des guerres qui leur ont Ă©tĂ© faites, l'histoire a retenu les noms de Mangas Coloradas (Dasoda-hae), Cochise (K'uu-ch'ish) et de GĂ©ronimo (Goyathlay). 
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Cavaliers apaches.
Cavaliers apaches.

Du territoire Ă  l'Etat.
La fin des guerres indiennes marque le dĂ©but d'une ère de croissance continue de la population et de la prospĂ©ritĂ©. Les revendications pour faire du Territoire de l'Arizona un Etat de l'Union occupent dĂ©sormais le devant de la scène. La situation reste cependant bloquĂ©e pendant plus de deux dĂ©cennies. ConformĂ©ment Ă  un acte du Congrès, approuvĂ© le 16 juin 1906, les habitants de l'Arizona et du Nouveau-Mexique  sont appelĂ©s Ă  se prononcer sur la question de l'union des territoires en un seul État qui s'appellerait Arizona. Le vote a lieu le 6 novembre 1906; le Nouveau-Mexique se montre favorable Ă  l'union et Ă  l'État, mais l'Arizona (par 16-265 voix contre et 3141 pour l'État) refuse cette Ă©volution.E n juin 1910, le prĂ©sident Taft approuve au final une loi habilitante prĂ©voyant l'admission de l'Arizona et du Nouveau-Mexique en tant qu'États distincts. Le Territoire d'Arizona devient le 48e Etat des Etats-Unis le 14 fĂ©vrier 1912.

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