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Tyndall

John Tyndall est un  physicien né à Leighlin Bridge, près de Carlow (Irlande), le 24 août 1820, mort à Hind Head, près de Haslemere (comté de Surrey), le 4 décembre1893. Il fut d'abord, à sa sortie du collège, employé au cadastre (1839-43), puis ingénieur d'une compagnie de chemins de fer de Manchester (1843-47), professeur-adjoint au Queenwood College de Hampshire (1847-48), et, après un séjour de cinq années en Allemagne, ou il fréquenta les universités de Marbourg et de Berlin, devint, en 1853, professeur de physique à l'Institut royal de Londres. Il prit sa retraite en 1887 et passa dès lors une grande partie de son existence dans un chalet qu'il s'était fait construire sur le glacier d'Aleloch, en Suisse à 2 500 m d'altitude. Il était depuis 1852 membre de la Société royale de Londres.

John Tyndall faisait partie de l'X Club, société intime de neuf membres où chaque science était représentée. Expérimentateur heureux et sagace, Tyndall, qui a joui, sa vie durant, d'une célébrité universelle, a été, en réalité, un conférencier scientifique d'un extraordinaire talent, un admirable vulgarisateur, bien plus qu'un savant véritable. On lui doit cependant de très intéressantes recherches et quelques découvertes personnelles, d'abord sur le diamagnétisme, dont il avait entrepris l'étude dès 1849, alors qu'il était étudiant à Marbourg et qu'il est parvenir, le premier, à expliquer de façon plausible, puis sur les propriétés électro-optiques des cristaux, enfin sur la formation et le mouvement des glaciers dont il a donné une théorie assez originale. Quant à ses travaux bactériologiques, qu'on a cités avec admiration, ils ne sont que la confirmation des idées de Pasteur et de Lister.
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Portrait de Tyndall.
John Tyndall.

Son principal ouvrage a pour titre : Head, a mode of motion (Londres, 19863; 7e éd., 1887; trad. fr. par Moigno, 2e éd., Paris, 1874). Il y expose, avec une remarquable clarté et d'ingénieuses démonstrations, qui lui sont propres, la théorie mécanique de la chaleur, alors toute nouvelle. Parmi ses autres publications, il faut mentionner : The Glaciers of the Alps (Londres, 1860; dern. éd.,1896);The Sound (Londres, 1867: 7e éd., 1896; trad. fr. par Moigno, 1896); The Light. (Londres, 1869; nombr. édit.; trad. fr. par Moigno, 1872 et 1875); Lectures on electricity (Londres, 1874; trad. fr. par Fr. Michel, 1878).

John Tyndall a fait paraître, d'autre part, dans les Philosophical Transactions et dans le Philosophical Magazine, un nombre considérable de mémoires de physique et de géologie. Les principaux ont été réunis en volumes sous les titres Fragments on science (Londres, 1871; 6° éd., 1879) et New fragments (Londres, 1893). On y trouve aussi le discours qu'il prononça à Belfast, en 1874, au Congrès de la British Association, dont il était président. C'est une histoire critique du matérialisme à travers les âges, et son auteur s'y révèle un philosophe hardi et matérialiste convaincu. (H. S.).

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Dictionnaire biographique
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