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Cixi (Ts'eu-hi)

Cixi (ou Ts'eu-hi, Tsou-hsi, Tsou-hi ou Tseu-hi = mère vĂ©nĂ©rable) est une impĂ©ratrice douairière de Chine, nĂ©e en 1835 dans une famille mandchoue modeste, et morte le 15 novembre 1908. Elle appartenait Ă  la famille mandchoue Yehenala. Ce fut elle qui gouverna rĂ©ellement la Chine pendant tout le règne de Tongzhi (1861-1875) et la longue minoritĂ© de Guangxu (1875-1889). Au  premier plan de la politique chinoise pendant cinq dĂ©cennies, vraie dĂ©tentrice des rĂŞnes du pouvoir pendant une grande partie de cette pĂ©riode, recourant  le reste du temps Ă  des intrigues pour Ă©liminer ses rivaux et renforcer son autoritĂ©, elle a Ă©tĂ© une figure centrale de la fin de la dynastie Qing.
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L'impératrice douairièreCixi.

L'empereur Xianfen n'ayant pas eu d'enfant de sa femme lĂ©gitime Tsou-Ngan, il prit Cixi comme concubine et eut d'elle un fils, le futur empereur Tongzhi. Après la mort de  Xianfeng en 1861, elle est devenue rĂ©gente (1861-1873) pour son jeune fils, l'empereur Tongzhi, aux cĂ´tĂ©s de l'impĂ©ratrice douairière Ci'an.

En tant que régente, Cixi a supervisé des efforts de réforme et de modernisation pour stabiliser l'empire après la révolte des Taiping et la Seconde guerre de l'opium. Elle a établi une coalition avec des fonctionnaires réformistes comme Zeng Guofan et Li Hongzhang pour reconstruire le pays.

Après la mort de Tongzhi, Cixi est devenue une deuxième fois  rĂ©gente (1875-1889), cette fois pour son neveu, l'empereur Guangxu. Pendant cette pĂ©riode, elle a permis certaines rĂ©formes, mais a rĂ©sistĂ© aux changements qui menaçaient le pouvoir traditionnel mandchou.

Bien qu'opposée aux réformes radicales, elle a soutenu certaines initiatives de modernisation comme la création de l'arsenal de Fuzhou et l'introduction de la marine chinoise moderne. Il est à remarquer aussi, que le 12 novembre 1894, date où l'on fêta le jubilé de Cixi, pour la première fois dans l'histoire de la Chine, des représentants des puissances étrangères furent admis à pénétrer dans la salle du trône du palais impérial.

La guerre sino-japonaise (1891-1895) amena une rĂ©action violente et Cixi fut tenue dans une sorte de disgrâce, due autant Ă  sa conduite politique qu'Ă  ses intrigues de palais. Mais la paix signĂ©e et les esprits calmĂ©s, cette femme Ă©nergique et ambitieuse reprit par un vĂ©ritable coup d'État le pouvoir abandonnĂ© contre son grĂ©. 

Le prétexte lui en fut donné quand, l'empereur Guangxu a tenté, en 1898, d'implémenter une série de réformes radicales connues sous le nom de Réforme des Cent Jours. Cixi a rapidement réagi et plaça Guangxu en résidence surveillée afin de reprendre le contrôle du gouvernement. Elle annula la plupart des réformes.

Quand la rĂ©volte des Boxers (1899-1901) a Ă©clatĂ©,  Cixi a initialement, Cixi a soutenu ce mouvement anti-Ă©tranger. Mais la rĂ©volte a conduit Ă  une intervention militaire internationale, forçant la cour Qing Ă  signer des accords humiliants et Ă  payer d'importantes indemnitĂ©s.

Vers la fin de sa vie, Cixi a introduit des réformes limitées visant à moderniser l'administration et l'armée. Celles-ci, cependant,sont venues trop tard pour sauver la dynastie Qing. Cixi est décédée en 1908, un jour après l'empereur Guangxu. Sa mort a précipité la chute de la dynastie Qing qui a eu lieu en 1912, lorsque Puyi, le dernier empereur, a abdiqué.

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Dictionnaire biographique
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