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![]() | Paolo Toscanelli del Pozzo, surnommé Paul le Physicien, est un astronome et médecin né à Florence en 1397, mort à Florence le 15 mai 1482. Il exerça d'abord la médecine à Florence. Il assistait un jour à un souper d'amis, où il entendit Brunelleschi disserter savamment sur la géométrie. Séduit par ses discours, il le pria de le recevoir au nombre de ses disciples, et dès-lors il se livra avec ardeur à l'étude des mathématiques. Il en fit bientôt l'application à l'astronomie : il cultivait en même temps les langues savantes; et tant de connaissances dans un jeune homme de trente ans, lui valurent, en 1428, l'honneur d'être choisi parmi les conservateurs de la bibliothèque que Nicolas Niccoli plaçait sous la tutelle des plus illustres citoyens de Florence. - ![]() Paolo del Pozzo Toscanelli (à gauche) et Marsile Ficin, d'après un tableau de G. Vasari, à Florence. La lecture des Voyages de Marco Polo avait exalté l'imagination de Toscanelli, qui comparait les récits de ce voyageur avec les renseignements qu'il se procurait en questionnant les marchands chinois et tartares qui affluaient en Toscane, devenue l'entrepôt du commerce des Italiens avec l'Orient. Il eut, entre autres, un entretien avec Nicolas de Conti, qui, après une absence de vingt-cinq ans, revenait des Indes, pour implorer du pape Eugène IV le pardon de son apostasie. Rêvant sans cesse à son projet favori d'une communication facile entre l'Europe et l'Asie, Toscanelli conçut le plan d'une navigation occidentale. Des obstacles sans nombre s'opposaient à l'exécution d'une pareille entreprise. Les marins n'osaient pas encore se confier à l'Océan, malgré l'invention de la boussole et l'usage de l'astrolabe. Les pilotes les plus expérimentés côtoyaient timidement les rivages de l'Atlantique Dans la lettre que Toscanelli envoya à Colomb, et qui porte la date du 25 juin 1474, il dit qu'il a obtenu beaucoup de renseiguements de l'ambas sadeur du grand khan qui s'était rendu auprès du pape Eugène IV pour lui faire connaître l'attachement que les princes et les habitants de son pays avaient pour les catholiques. Toscanelli ajoute que cet ambassadeur, avec lequel il causa fort longtemps , lui donna des détails sur la magnificence de son souverain, sur les grands fleuves qui arrosaient son empire, sur les villes, etc.Un chanoine de Lisbonne, nommé Ferdinand Martinez , à son retour d'un voyage en Italie, parla au roi du Portugal Alphonse V du mérite et des projets de Toscanelli. Ses paroles firent une forte impression sur l'esprit du monarque, qui le chargea de consulter l'astronome florentin sur les découvertes des Portugais , et sur la nouvelle roule proposée pour arriver aux lndes. Toscanelli, dont les idées étaient déjà arrêtées sur ce point; accompagna sa réponse d'une carte hydrographique de l'ensemble de la Terre ![]() ![]()
Si ce calcul avait été exact, les avantages de la navigation occidentale sur l'ancienne route eussent été incontestables. Mais Toscanelli , rempli de la lecture de Marco Polo, avait adopté les rêves de ce voyageur sur le prolongement excessif de l'Asie Si, en appareillant des Canaries Mais, tout en lui contestant ce mérite on est obligé de reconnaître les services qu'il a rendus à l'astronomie : c'est à lui qu'on doit la construction du gnomon solsticial, posé, en 1468, sur le dôme élevé par Brunelleschi sur la métropolitaine de Florence. Toscanelli fit usage de cette méridienne Toscanelli fut exempt des préjugés de l'astrologie judiciaire. Il répondait à ceux qui lui en parlaient, qu'il en trouvait une preuve contraire en lui-même; car il avait atteint un grand âge, en dépit des constellations qui figuraient dans son horoscope, et dont aucune n'était favorable à la vieillesse. Malgré sa longévité, il n'eut pas la satisfaction d'apprendre les grandes découvertes de Christophe Colomb. Il mourut à Florence, le 15 mai 1482. (A-G-S). |
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