| Tinne (Alexandrine), voyageuse née à La Haye (Pays-Bas) le 17 octobre 1839, assassinée à Birguiz (Fezzan) le 1er août 1869. Appartenant a une famille riche et attachée à la cour de la reine des Pays-Bas, elle chercha dans les voyages une diversion à des chagrins intimes et entreprit en 1859, accompagnée de sa mère et de sa tante, la baronne de Capellen, l'exploration de la région des sources du Nil (L'exploration de l'Afrique). La relation de ce voyage a été rédigée par J.-A. Tinne, frère consanguin d'Alexandrine, sous le titre de Geographical notes of expéditions in Central-Africa, by three Dutch Ladies (Liverpool, 1864, in-8.; on le trouve également relaté dansi Petermann, Geographische Mittheilungen, XV). Une deuxième expédition, entreprise en janvier 1862, dans la Nubie et le Soudan, se poursuivit avec succès : le bruit s'était répandu, on ne sait comment, dans les populations du désert que la voyageuse était la fille du sultan de Constantinople, et la jeune Hollandaise fut partout accueillie avec les plus grands honneurs. Elle accompagna ensuite, en 1863, la mission scientifique de Heuglin et Steudner au fleuve des Gazelles (Bahr el-Ghazal); cette expédition fut désastreuse; la majeure partie des hommes d'escorte, puis Steudner et Mme Tinne mère, périrent. On regagna Khartoum avec les plus grandes difficultés (29 mars 1864). La baronne de Capellen avait également succombé dans l'intervalle. Alexandrine visita alors en détail le bassin de la Méditerranée, le Sahara algérien, et organisa ensuite une caravane qui devait partir de Tripoli, passer à Mourzouk, Kouka, et atteindre le Nil par le Ouadaï, le Darfour et le Kordofan. C'est au cours de ce voyage que l'intrépide voyageuse fut assassinée par des Touareg. | |