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Thomas de Cantimpré, hagiographe né dans le Brabant, peut-être à Leeuw-Saint-Pierre, près de Bruxelles, vers l'an 1200, mort vraisemblablement à Louvain en 1271 environ. Il appartenait à une famille noble. Après avoir fait ses études probablement à Liège ou à Cambrai, il entra vers 1216 au monastère de Cantimpré. Devenu en 1232 frère prêcheur, il semble avoir été attaché dès lors au monastère de Louvain. Toutefois, il fut longtemps à Cologne auditeur d'Albert le Grand et vint à Paris en 1238, chez les dominicains, entendre les docteurs réputés. A son retour à Louvain, il reçut le titre de lecteur du monastère. Mais il est inexact qu'il soit devenu évêque. C'est particulièrement dans l'Allemagne occidentale qu'il a voyagé, et l'Allemagne a été considérée par lui comme une seconde patrie. Parmi les nombreux amis qu'il eut, il faut rappeler Jacques de Vitry et Lutgarde, Plusieurs miracles lui sont attribués. 

On lui doit, comme oeuvres, la Vie de Jean, 1er abbé de Cantimpré (restée manuscrite), un supplément à la Vie de Marie d'Oignies (on a contesté qu'il en soit l'auteur); la Vie de Christine l'Admirable, celle de sainte Lutgarde, imprimées dans les Bollandistes, et celle de Marguerite d'Ypres, éditée dans les Sancti. Belgii ordinis praedicatorum de Choquet (1618), puis un De natura rerum secundum diversos philosophos et surtout Bonum universale de apibus, sorte de recueil hagiographique, traduit en français par ordre de Charles V, imprimé dès le XVe siècle, et dont on a une autre traduction française du XVIIe siècle, imprimée en 1650 (Bruxelles, in-4). Il y cite très fréquemment Sénèque et saint Augustin et parle de ce qu'il a vu ou d'après des témoins; cet ouvrage est particulièrement intéressant aussi par ses historiettes morales ou exemples. Une édition en a été donnée en 1625 par Colvener (Douai, in-8).

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Dictionnaire biographique
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