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Le Syr-Daria
(c.-Ã -d. fleuve jaune), l'ancien laxartes, est, avec l'Amou-Daria,
l'un des deux grands fleuves du Turkestan, long
de 2860 km (1370 km sous son nom); son bassin
embrasse 453.000 km². Le Syr-Daria, d'abord
dénommé Naryn, naît au Sud du lac Issykkoul, sur le revers méridional
du Terskei-Alataou, descend vers l'Ouest entre ce massif au Nord et celui
des Tian-Chan au Sud, passant à Narynsk, Kourtka,
incline au Sud-Ouest en traversant la vallée
de Ferghana dont il assure la fertilité.
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| Le
Syr Daria vu depuis l'espace. - La plus importante région productrice
de coton d'Asie centrale est concentrée dans la plaine inondable du Syr-Daria.
Cette plaine inondable apparaît sur cette image comme un enchevêtrement
de méandres et de boucles. Les zones les plus sombres sont la végétation
broussailleuse le long du cours actuel (eau bleu-vert); de la végétation
est également visible le long de dépressions marécageuses, ou les marécages
de par et d'autre du cours d'eau. Une ancienne plaine d'inondation apparaît
sous une forme plus diffuse de végétation sombre (en haut à gauche),
et est couverte par des champs de coton au motif rectagulaire. Un canal
de dérivation, de construction récente, peut être vu le long de la rive
orientale de la rivière. La moitié du débit du fleuve est contrôlé
à partir des réservoirs, et la moitié de l'eau détournée vers les
canaux. Photo : Nasa. |
Il prend au confluent du Tar le nom de
Syr-Daria, passe à Ouïgour, près de Kokand, à Khodjend, s'infléchit
vers le Nord, reçoit à Tchinas le Tchirtchik (dr.), son principal affluent;
il absorbe encore l'Arys (dr.), tourne vers le Nord-Ouest et s'engage au
milieu des steppes et des sables du Kazakhstan,
où son eau s'épuise d'autant plus que de grands travaux d'irrigation
des cultures de coton en détournent une grande partie; le chenal peu profond
et mal défini n'assure même pas un passage aux barques tirant 0,60 m.
A Perovsk se détache du fleuve vers la
gauche un bras secondaire, le lany-Daria, lequel se perd dans les sables
et n'atteint l'Aral que lors des crues. Sur le
bras principal nous trouvons Karmaktch et Kazalinsk, l'ancienne Aralsk.
Ce qui reste des eaux du Syr-Daria se déverse au Nord-Est de la mer d'Aral;
son embouchure est obstruée par une barre.
Nous n'entrerons pas dans la discussion
des hypothèses proposées pour concilier l'état actuel avec le témoignage
des écrivains anciens, lesquels déclarent unanimement que l'Iaxartes
se jetait dans la mer Caspienne. A l'époque
antique, ce fleuve forma la frontière entre les empires des Achéménides
et d'Alexandre
et les nomades de la steppe, Scythes ,
Saces, Massagètes, etc. . |
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