 |
Jacques Charles
François Stürm est un mathématicien
né à Genève en 1803, mort à Paris
en 1855. Eleve de l'académie de Genève, il devint précepteur dans la
famille de Broglie. En 1827, avec son ami Colladon, il remporta le grand
prix de mathématiques proposé pour le
meilleur mémoire sur la compression des liquides; ils avaient déterminé
la vitesse de la propagation du son dans l'eau, leurs expériences faites
sur le lac Léman leur donna comme vitesse 1435 m/s à la température
de 8,1°C.
La révolution de Juillet étant venue
lever l'interdit contre les Protestants,
il put entrer au collège Rollin, où il occupa la chaire de mathématiques
spéciales. En 1836, il fut élu à l'Académie
des sciences. Entré à l'Ecole polytechnique comme répétiteur d'analyse
en 1838, Sturm y succéda bientôt après (1840) à Poisson, qu'il remplaça
aussi la même année à la faculté des sciences.
On doit à Sturm d'intéressants travaux
sur les équations différentielles,
sur la vision, sur l'optique, sur la mécanique, un théorème
remarquable sur la variation que la force vive éprouve lors d'un changement
brusque dans les liaisons d'un système en mouvement, et un autre, non
moins connu, qui permet de déterminer le nombre des racines réelles d'une
équation numérique donnée comprises entre deux
nombres donnés ( Le
Théorème de Sturm).
Outre de nombreux mémoires, on a de lui
: Cours d'analyse de l'Ecole polytechnique (1857-1863); Cours
de mécanique de l'Ecole polytechnique (1861), deux ouvrages posthumes,
publiés par les soins de Prouhet. (NLI). |
|