.
-

Soloviev

Serge-Mikhaïlovitch Soloviev est un historien russe, né à Moscou le 5 mai 1820, mort à Moscou le 4 octobre 1879. S. Soloviev fut précepteur de la famille Strogonov qui l'amena à Paris (1842-1844), puis professeur d'histoire à l'Université de Moscou (1847) dont il devint recteur (1871-1877); il se retira lors des mesures réactionnaires du comte Tolstoï, fut nommé conservateur du musée du Kremlin; il ne s'est pas mêlé aux mouvements d'opinion dont il a été le témoin et s'est isolé dans son colossal labeur. 

Sa thèse de doctorat qui parut, en 1847; sous le titre de : Histoire des rapports entre les princes russes de la maison de Rurik, fit sensation. Le jeune savant s'y montrait l'élève des historiens de l'Europe occidentale et révélait à son pays une façon nouvelle de comprendre l'histoire, en y cherchant un tout infiniment complexe, mais vivant, et non plus une simple succession de faits. Il entreprit ensuite d'écrire une histoire totale de son pays, et il ne se découragea pas avant la fin de cette tâche énorme, et ne fut interrompu que par la mort. 

Le premier volume de son Histoire russe parut en 1851; le 29e volume, qui s'arrête en 1774, parut en 1879, C'est, pour l'étude actuelle de la Russie, une source précieuse de documents solidement encadrés et sérieusement extraits des archives. C'est un monument de premier ordre que cet énorme ouvrage, qui eut, d'ailleurs, assez de succès pour être réimprimé à plusieurs reprises. On en rectifie çà et là quelques détails, mais l'ensemble n'en reste pas moins puissant. 

Il a publié aussi de nombreux mémoires et articles et des ouvrages secondaires : Lettres historiques (1858-1859); Histoire de la chute de la Pologne (1863); Alexandre Ier (1877); Manuel d'histoire russe (7e éd. 1879), etc. (J. L.).

Ysévolod-Serguiévitch Soloviev est un romancier russe, né à Moscou en 1849, fils aîné du précédent. Après avoir débuté dans la littérature par des vers et des articles, de critique, il se consacra au roman-feuilleton du genre historique. 
Vladimir-Sérguiévitch Soloviev est un philosophe et publiciste russe, né à Moscou en 1853, mort en 1900,  fils cadet de Serge Mikhaïlovitch. Il fit d'abord ses études à
l'Académie ecclésiastique de Moscou et se trouva engagé de bonne heure dans ces questions religieuses qui furent la base de l'ancienne théorie slavophile. Mais, l'esprit à la fois poétique et mvstico-métaphysique de Vladimir Soloviev ne pouvait longtemps se contenter d'une doctrine étroite et exclusive. 

Sans renoncer au patriotisme russe des slavophiles, il ne voulut pas faire, comme eux, abstraction de la civilisation occidentale. Il se montra du moins disposé à lui consentir un sacrifice considérable, qui ne serait autre que l'union des Eglises orthodoxe et catholique, et il exposa éloquemment son idée dans son livre (en français : la Russie et l'Eglise universelle, 1889). 

Deux ans après, il développa des idées connexes dans son livre : Histoire et avenir de la théocratie. Citons encore parmi ses ouvrages : l'Idée russe (Paris, 1888, in-8); Question pénale au point de vue éthique (Paris, 1897, in-8); la Peine de mort (adapté du russe, par Mali Krogius (Paris, 1898, in-8). 

Très discuté et très attaqué en Russie, où ses idées soulevèrent parfois des tempêtes, Vladimir Soloviev n'en est pas moins partout accueilli comme un charmeur dont la philosophie mystique s'enveloppe, d'une grande érudition et d'une grâce infinie non dépourvue d'humour.

Alexandre-Konstantinovitch Soloviev est un révolutionnaire russe, né en 1846, pendu à Saint-Pétersbourg le 10 juin 1879. Professeur, puis employé, il s'affilia aux nihilistes et tira, le 14 avril 1879, cinq coups de revolver sur le tsar Alexandre ler, sans l'atteindre.
.


Dictionnaire biographique
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2012. - Reproduction interdite.