| Sérapion, médecin empirique d'Alexandrie, disciple et successeur de Philinus, vivait environ 200 ans avant J.-C. Il rejetait les spéculations théoriques et n'admettait pour base de l'art médical que la seule expérience; mais il ne sut pas garder une juste mesure dans l'application de cette règle et rassembla sans examen un grand nombre de formules populaires, souvent absurdes. Suivant Galien, sa vanité était extrême. il attaqua tous les médecins qui l'avaient précédé et s'éleva même fortement contre Hippocrate, ne réservant des éloges que pour lui-même. Sérapion avait composé plusieurs ouvrages qui ne sont pas parvenus jusqu'à nous; mais on en trouve des fragments dans Caelius Aurélianus, Aétius et Myrepsus. | |
| Sérapion (Jean), médecin arabe, vivait vers la fin du Xe siècle; il a laissé un ouvrage sur les médicaments, qui présente un recueil étendu de ce que les médecins arabes et grecs avait déjà dit au sujet de l'histoire naturelle et des vertus des plantes et des minéraux. On y trouve parfois des idées neuves ou mieux développées que chez les prédécesseurs de Sérapion; mais les récits fabuleux y abondent. Dans le nombre se trouve l'histoire de la montagne d'aimant, de l'asphalte, du bézoard. D'après lui, l'ambre se trouve dans le corps de la baleine, le meilleur près de la colonne vertébrale, le plus mauvais dans l'estomac. En Chine, il y a des individus uniquement chargés de la pêche de cette substance. Ils cherchent à se faire avaler par les baleines; une fois dans le corps du monstrueux habitant des mers, ils lui donnent la mort. Le diamant se trouve dans le fleuve Ixus, sur les frontières du Khoraçan, et depuis Alexandre, personne n'a osé entreprendre un voyage jusqu'à cette rivière; et d'autres contes semblables. Son ouvrage, traduit de l'arabe en latin, sous le titre de Liber de medecinis simplicibus, fut imprimé à Milan; 1473. in-fol.; puis à Venise, 1579, in fol. Une édition, sous le titre de Serapionis opera medica, parut à Venise en 1497, in-fol., et au XVIe siècle de nouvelles éditions furent encore publiées à Venise, à Lyon, à Strasbourg. Outre le Liber de simplici medicina, on y trouve la Practica, dicta breviarium; mais il paraît que ce dernier ouvrage a pour auteur un autre Jean Sérapion, médecin arabe, qui vivait au milieu du IXe siècle et que l'on croit être le même que Jean Damascène. Ce Sérapion a été surnommé l'Ancien, pour le distinguer de son homonyme, appelé le Jeune, avec lequel on l'a souvent confondu. (B-N-T.). |