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Rotrou

Jean Rotrou est un poète et auteur dramatique français, né à Dreux en 1609 (baptisé le 21 août), mort le 28 juin 1650 (inhumé le 28 juin). Fils de marchand, il appartenait par sa famille, une des plus anciennes du pays, à la noblesse de robe; ses goûts le portèrent à travailler, tout jeune encore, pour le théâtre, et il donna sa première pièce, l'Hypocondriaque ou le Mort amoureux, jouée en 1628, un an seulement avant les débuts de Pierre Corneille; Rotrou avait alors dix-neuf ans, et, deux ans plus tard, il avait déjà donné une trentaine de pièces aux comédiens
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Jean Rotrou.
Jean Rotrou (1609-1650).

En ce temps-là, qui est celui de l'enfance de l'art dramatique français, les comédiens ne demandaient qu'à pouvoir renouveler promptement l'annonce de leur spectacle; c'est pour cela que l'inépuisable Hardy leur allait si bien; attaché à une troupe nomade, il la suivait en qualité de poète ordinaire et fournissait six pièces par mois à ses compagnons d'aventures. Rotrou prit-il d'abord un pareil engagement? C'est assez probable. Chapelain, à qui le comte de Fiesque venait de présenter le jeune poète en 1632, écrivait à Godeau, leur ami commun :

"Quel dommage qu'un garçon de si beau naturel ait pris une servitude si honteuse! "
La servitude à laquelle Chapelain faisait allusion est clairement expliquée par Gaillard dans sa burlesque Monomachie :
Corneille est excellent, mais il vend ses ouvrages; 
Rotrou fait bien les vers, mais il est poète à gages.
Il est donc vraisemblable qu'au début de sa carrière Rotrou s'associa, comme Alexandre Hardy, à une troupe de comédiens pour lui fournir de ces ébauches improvisées dont Mlle Beaupré disait plus tard :
"Nous avions ci-devant des pièces de théâtre pour 3 écus, que l'on nous faisait en une nuit. On y était accoutumé et nous y gagnions beaucoup. "
Cela donnerait l'explication de ces vingt-neuf comédies inconnues qui précédèrent l'apparition de Cleagénor et Doristhée (1630). Cette tragi-comédie a déjà plus de valeur que son premier ouvrage connu, l'Hypocondriaque, quoique ce ne soit guère qu'une suite de dialogues et de scènes épisodiques formant à peine une action. Mais ces dialogues ont une grâce et un tour délicat qui se présentaient pour la première fois au public. Le vers est souple, harmonieux, la rime riche, la langue nette, élégante et naturelle.

A peine s'est-il produit comme un auteur qui va prendre le premier rang, à peine a-t-il donné Ia Bague de l'oubli, pièce amusante et d'une supérieure distinction, très applaudie à l'hôtel de Bourgogne, que voici venir un poète nouveau dont le coup d'essai-n'est pas encore le Cid, mais Mélite, un autre esprit charmant qui badine et cajole avec tout l'agrément de la cour, avec de merveilleuses ressources d'enjouement et de finesse, un maître enfin. Ils s'étaient connus chez le cardinal de Richelieu, avec Boisrobert, Colletet et l'Estoile, et collaboraient ensemble avec l'illustre cardinal. Corneille était alors, sans contredit, le moins connu de ce groupe littéraire. 

"Il n'avait trouvé, dit Voltaire, d'amitié et d'estime que dans Rotrou, qui sentait son mérite; les autres n'en avaient point assez pour lui rendre justice."
Rien ne dit cependant que Rotrou n'ait pas été contrarié de sa venue; mais, s'il sentit d'abord quelque secrète jalousie, sa générosité la condamna bien vite, et il trouva le sûr moyen de ne pas envier son rival : ce fut de l'aimer. Désormais le terrible "moi!"  de Médée pouvait retentir sur la scène; Rodrigue pouvait défier le comte et jeter ce cri du jeune siècle, avec lequel le duc d'Enghien chargera les vieilles bandes espagnoles à Rocroi :
Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes biens nées 
La valeur n'attend pas le nombre des années.
Rotrou s'était mis hors d'atteinte en faisant sienne la gloire de son ami. Au lieu de perdre le premier rang, il le donnait lui-même, et Corneille, par une admirable modestie, refusait de le prendre. L'auteur d'Horace et du Menteur se plut toujours à s'incliner devant Rotrou comme devant un maître. Un maître, Rotrou en était toujours un. En même temps que Corneille donnait le Cid, il faisait représenter les Deux Sosies, où Molière a fait de larges emprunts pour son Amphitryon; le monologue de Junon, qui sert de prologue aux Deux Sosies, est un des morceaux les plus éloquents, les plus, passionnés du vieux théâtre français. Entre le Cid et Horace, il donnait Antigone, dont Racine, si sobre de louanges d'habitude, a écrit qu'elle " était remplie de quantité de beaux endroits ",  comptant sans doute parmi ces beaux endroits les deux récits entiers qu'il avait d'abord fait entrer dans sa Thébaïde
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Antigone à Créon

« Je mets le plus haut trône au-dessous des autels,
Et révère les dieux sans égard des mortels
Ils sont maîtres des rois; ils sont pieux, augustes;
Tous leurs arrêts sont saints, toutes leurs lois sont justes
Ces esprits, dépouillés de toutes passions,
Ne mêlent rien d'impur en leurs intentions; 
Au lieu que l'intérêt, la colère et la haine 
Président bien souvent à la justice humaine, 
Et, n'observant amour, devoir, ni piété, 
N'y laissent qu'injustice et qu'inhumanité. 
Quoi! vous osez aux morts nier la sépulture? 
Eh! cette loi naquit avecque la nature. 
Votre règne commence et détruit à la fois, 
Par sa première loi, la première des lois.
Ici la faute est juste et la loi criminelle; 
Le prince pèche ici bien plus que le rebelle.
J'offense justement un injuste pouvoir, 
Et ne crains point la mort qui punit le devoir;
La plus cruelle mort me sera trop humaine,
Je me résous sans peine à la fin de ma peine; 
Elle m'affranchira de votre autorité, 
Et ma punition sera ma liberté. »
 

(J. Rotrou, extrait d'Antigone).

L'année de Polyeucte, Rotrou produisait Iphigénie en Aulide, qui était digne de servir encore à Racine, mais qui n'eut pas cet honneur et ne servit qu'à Leclerc, escorté de son ami Coras, sans pouvoir les préserver d'un immortel ridicule. L'année de Théodore, il donnait la Soeur, que Molière; déjà comédien, joua en province et qu'il reprit au Palais-Royal, qu'il représenta même au Louvre, après la mort de Rotrou; il avait si bien étudié le style, l'exposition l'invention et le détail de cette pièce, qu'il l'a fait passer presque tout entière dans l'Etourdi, les Fourberies de Scapin et le Bourgeois gentilhomme

Dans un imprimé en tête de l'Hercule mourant, on trouve le quatrain suivant adressé par Madeleine Béjart à M. de Rotrou sur le succès de sa pièce :

Ton Hercule mourant va te rendre immortel; 
Au ciel comme en la terre, il publira ta gloire, 
Et, laissant ici-bas un temple à ta mémoire, 
Son bûcher servira pour te faire un autel.
Ainsi, en 1636 (c'est la date du volume), Madeleine Béjard était déjà liée avec Rotrou, dont elle avait probablement joué quelque rôle, et l'on sait que le jeune Poquelin quitta vers cette époque la maison paternelle pour suivre Madeleine; il n'est donc pas invraisemblable, comme on l'a prétendu, qu'il ait joué la Soeur; toutes les probabilités, au contraire, sont pour cette conjecture.

Tandis que Corneille s'efforçait de retrouver l'art ancien pour créer un art nouveau et s'emparer de l'avenir, Rotrou se défendait de le suivre dans cette voie. II avait ses liens avec le passé. Même quand il traduit Euripide, Sophocle, Sénèque et Plaute, sa plume, qui va d'elle-même, retourne au romanesque où elle se plait, aux personnages de fantaisie, à l'intrigue familière, ingénieuse et prévue. 

La maturité était venue; il s'était marié et avait obtenu, dans sa ville natale, d'honorables fonctions qu'il remplit sérieusement. Il fut lieutenant particulier au bailliage de Dreux, assesseur criminel et commissaire examinateur au comté. Il y siégea tel qu'un statuaire, un penseur, l'a si bien représenté dans le buste autrefois placé dans le foyer de la Comédie-Française et aujourd'hui au musée de Dreux: poète en robe noire; juge avec cette belle tête fine, élégante, inspirée, dont Caffieri a fixé le modèle et qui est devenue l'image authentique de Rotrou, parce qu'elle est le portrait du génie. C'est à cette époque qu'il écrivit Saint Genest, dont la mise en scène, originale et savante, a à peine été surpassée, et qu'il mit sur la scène Venceslas, le père obligé de juger son fils coupable et qui abdique, ne pouvant se réduire à le condamner ni à l'absoudre.
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Aspiration au martyre

I

ADRIEN (joué par Genest), seul.

« Ne délibère plus, Adrien; il est temps
De suivre avec ardeur ces fameux combattants 
Si la gloire te plaît, l'occasion est belle;
La querelle du ciel à ce combat t'appelle, 
La torture, le fer et la flamme t'attend ;
Offre à leurs cruautés un coeur ferme et constant;
Laisse à de lâches coeurs verser d'indignes larmes, 
Tendre aux tyrans les mains et mettre bas les armes. 
Offre ta gorge au fer, vois-en couler ton sang
Et meurs sans t'ébranler, debout et dans ton rang. 
La faveur de César, qu'un peuple entier t'envie, 
Ne peut durer au plus que le cours de sa vie; 
De celle de ton Dieu, non plus que de ses jours, 
Jamais nul accident ne bornera le cours. 
J'ai vu, ciel, tu le sais, par le nombre des âmes
Que j'osai t'envoyer par des chemins de flammes, 
Dessus les grils ardents et dedans les taureaux, 
Chanter les condamnés et trembler les bourreaux;
J'ai vu tendre aux enfants une gorge assurée 
A la sanglante mort qu'ils voyaient préparée, 
Et tomber sous le coup d'un trépas glorieux 
Ces fruits à peine éclos, déjà mûrs pour les cieux; 
J'en ai vu, que le temps prescrit par la nature 
Etait près de pousser dedans la sépulture, 
Dessus les échafauds presser ce dernier pas 
Et d'un jeune courage affronter le trépas. 
J'ai vu mille beautés en la fleur de leur âge,
A qui, jusqu'aux tyrans, chacun rendait hommage, 
Voir avecque plaisir meurtris et déchirés
Leurs membres précieux de tant d'yeux adorés.
Vous l'avez vu, mes yeux, et vous craindriez sans honte 
Ce que tout sexe brave et que tout âge affronte! 
Cette vigueur peut-être est un effort humain... 
Non, non, cette vertu, Seigneur, vient de ta main; 
L'âme la puise au lieu de sa propre origine, 
Et, comme les effets, la source en est divine; 
C'est du ciel que me vient cette noble vigueur 
Qui me fait des tourments mépriser la rigueur,
Qui me fait défier les puissances humaines, 
Et qui fait que mon sang se déplaît dans mes veines, 
Qu'il brûle d'arroser cet arbre précieux 
Où pend pour nous le fruit le plus chéri des cieux. 
J'ai peine à concevoir ce changement extrême, 
Et sens que, différent et plus fort que moi-même, 
J'ignore toute crainte, et puis voir sans terreur 
La face de la mort en sa plus noire horreur. »

II

ADRIEN (joué par Genest). FLAVIE (joué par Sergeste).

« ADRIEN.
C'est le Dieu que je sers qui fait régner les rois 
Et qui fait que la terre en révère les lois.

FLAVIE.
Sa mort sur un gibet marque son impuissance.

ADRIEN.
Dites mieux, son amour et son obéissance.

FLAVIE.
Sur une croix enfin...

ADRIEN.
Sur un bois glorieux,
Qui fut moins une croix qu'une échelle des cieux.

FLAVIE.
Mais ce genre de mort ne pouvait être pire.

ADRIEN.
Mais, mourant, de la mort il détruisit l'empire....

FLAVIE.
César vous peut ôter vos biens si précieux.

ADRIEN.
J'en serai plus léger pour monter dans les cieux. »
 

(J. Rotrou, extraits de Saint Genest).

On " lui a reproché, il est vrai, de n'avoir su faire des vers faciles difficilement ", selon le précepte de maître Despréaux; précepte que le jeune Racine sut si bien mettre en pratique; on lui a reproché aussi d'avoir été joueur comme les cartes et de s'être trop adonné au plaisir. Mais tout cela n'empêche pas son labeur d'avoir été considérable. Doué d'une facilité vraiment merveilleuse, en une vingtaine d'années il ne composa pas moins de trente-cinq tragédies, tragi-comédies ou comédies, toutes en cinq actes et en vers. 

La plupart sans doute ne sont pas des chefs-d'oeuvre, mais quelques-unes, comme Venceslas ou Saint Genest, ont mérité de prendre rang à côté des pièces du grand Corneille, et, bien qu'il n'ait pas gardé un renom égal à celui de son émule, c'est à lui que l'on rapporte à bon droit l'honneur d'avoir fondé la scène française. Ce qui le fit dédaigner dès que Racine parut, c'est qu'il s'était toujours affranchi des règles de l'école, qu'il avait souvent déserté le genre grec pour se faire espagnol; mais il était assez riche d'imagination et de style pour être lui à ses heures, au gré de son génie ou de son caprice, voire même en prenant modèle sur Lope de Vega et Calderon.

Il estimait que ce n'était pas dégrader la tragédie que de prêter des sentiments humains à ses personnages et de faire mouvoir ceux-ci ailleurs que sur les bords du Tibre ou de l'Euphrate. C'est pourquoi, de l'avis même de Voltaire, Rotrou fut véritablement le fondateur du théâtre français. On peut aussi le considérer comme le précurseur de l'école romantique. Il est tel passage de Saint Genest qui, par l'originalité du coloris et l'audace de l'image, dépasse la langue même de Corneille et vient se rattacher aux plus heureuses hardiesses du XIXe siècle. Quelques-uns de ses vers ont une allure toute moderne.

Sa fin fut digne de sa vie; Rotrou mourut victime de ses devoirs de magistrat. Dans les derniers jours de juin 1650, il se trouvait à Paris lorsqu'il apprit qu'une maladie épidémique sévissait a Dreux; il y retourna aussitôt. Son père lui écrivit pour le conjurer de quitter ce foyer d'infection; il lui répondit que son devoir était de rester là où était le danger. Voici sa lettre, digne d'être conservée :

"Le salut de mes concitoyens m'est confié; j'en réponds à ma patrie. Je ne trahirai ni l'honneur ni ma conscience. Ce n'est pas que le péril où je me trouve ne soit fort grand, puisque au moment où je vous écris on sonne pour la vingt-deuxième personne qui est morte aujourd'hui. Ce sera pour moi quand il plaira à Dieu..."
Il fut emporté par le fléau peu de jours après.
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Après la condamnation

« LADISLAS.
M'annoncez-vous, mon père, ou ma mort ou ma grâce?

VENCESLAS.
Embrassez-moi, mon fils.

LADISLAS.
Seigneur, quelle bonté,
Quel effet de tendresse et quelle nouveauté!

VENCESLAS.
Savez-vous de quel sang vous avez pris naissance?

LADISLAS.
Je l'ai mal témoigné, mais j'en ai connaissance.

VENCESLAS.
Sentez-vous de ce sang les nobles mouvements?

LADISLAS
Si je ne les produis, j'en ai les sentiments.

VENCESLAS.
Enfin d'un grand effort vous sentez-vous capable?

LADISLAS.
Oui, puisque je résiste à l'ennui qui m'accable,
Et qu'un effort mortel ne peut aller plus loin.

VENCESLAS.
Armez-vous de vertu, vous en avez besoin.

LADISLAS.
S'il est temps de partir, mon âme est toute prête.

VENCESLAS.
L'échafaud l'est aussi, portez-y votre tête.
Plus condamné que vous, mon coeur vous y suivra; 
Je mourrai plus que vous du coup qui vous tuera. 
Mes larmes vous en sont une preuve assez ample 
Mais à l'État enfin je dois ce grand exemple, 
A ma propre vertu ce généreux effort, 
Cette grande victime à votre frère mort.
J'ai craint de prononcer autant que vous d'entendre 
L'arrêt que mon devoir me commandait de rendre. 
Pour ne vous perdre pas j'ai longtemps combattu; 
Mais, ou l'art de régner n'est plus une vertu,
Et c'est une chimère aux rois que la justice, 
Ou, régnant, à l'État je dois ce sacrifice.

LADISLAS.
Eh bien! achevez-le, voilà ce cou tout prêt.
Le coupable, grand roi, souscrit à votre arrêt
Je ne m'en défends point, et je sais que mes crimes 
Vous ont causé souvent des courroux légitimes.
Je pourrais du dernier m'excuser de l'erreur 
D'un bras qui s'est mépris et crut trop ma fureur 
Ma haine et mon amour qu'il voulait satisfaire
Portaient le coup au duc et non pas à mon frère.
J'alléguerais encor que ce coup part d'un bras 
Dont les premiers efforts ont servi vos Etats,
Et m'ont dans votre histoire acquis assez de place 
Pour qu'ils pussent de vous solliciter ma grâce 
Mais je n'ai point dessein de prolonger mon sort.

VENCESLAS.
Allez vous préparer à cet illustre effort.
(Il l'embrasse.)
Adieu : sur l'échafaud portez le coeur d'un prince, 
Et faites-y douter à toute la province 
Si, né pour commander et destiné si haut, 
Vous mourez sur un trône ou sur un échafaud. »
 

(J. Rotrou, extrait de Venceslas).

Voici la liste chronologique des pièces de Rotrou  :

L'Hypocondriaque ou le Mert amoureux, tragi-comédie (1628; imprimée en 1631); la Bague de l'oubli, comédie (1628; imprimée en 1633); Cléagénor et Doristhée, tragi-comédie (1630; imprimée d'abord à l'insu de l'auteur, et en 1635 avec son consentement); Diane, comédie (1630; imprimée en 1635); les Occasions perdues, tragi-comédie (1634; imprimée en 1636); l'Heureuse constance, tragi-comédie (1631; imprimée en 1636); les Ménechmes, comédie (1632; imprimée en 1636); Hercule mourant, tragédie (1632; imprimée en 1636); la Célimène, comédie (1633; imprimée en 1637; retouchée par Tristan l'Hermite et imprimée sous le titre d'Amaryllis, 1653); l'Heureux naufrage, tragi-comédie (1634; imprimée en 1638); Céliane, tragi-comédie (1634; imprimée en 1637; la Belle Alphrède, comédie (1634; imprimée en 1639); la Pèlerine amoureuse, tragi-comédie (1634; imprimée en 1638); Filandre, comédie (1635; imprimée en 1637); Agésilaus de Colchos, tragi-comédie (1635; imprimée en 1637); l'Innocente infidélité, tragi-comédie (1635; imprimée en 1637); Clorinde, comédie (1636; imprimée en 1637); Amélie, tragi-comédie (1637; imprimée en 1638); les Sosies, comédie (1636; imprimée en 1638); les Deux pucelles, tragi-comédie (1636; imprimée en 1639); Laure persécutée, tragi-comédie (1637; imprimée en 1639); Antigone, tragédie (1638; imprimée en 1639); les Captifs ou les Esclaves, comédie (1638; imprimée en 1640); Crisante, tragédie (1639; imprimée en 1640); Iphigénie en Aulide, tragi-comédie (1640; imprimée en 1641); Clarice ou l'Amour constant, comédie (1641; imprimée en 1643); Bélisaire, tragi-comédie (1643; imprimée en 1644); Célie ou le Vice-roi de Naples, tragi-comédie (1645; imprimée en 1640); la Soeur, comédie (1645; imprimée en 1647, et sous le titre de la Soeur généreuse, 1647); le Véritable Saint Genest, comédien païen, tragédie (1646; imprimée en 1648); Don Bernard de Gabrère, tragi-comédie (1647; imprimée la même année); Venceslas, tragédie (1647; imprimée la même année; retouchée en 1769 par Marmontel); Cosroès, tragédie (1649; imprimée la même année; retouchée par d'Ussé [1705]); Florimonde, comédie (1655; imprimée la même année); Don Lope de Cardone, tragi-comédie (1650; imprimée en 1652).
Toutes ces pièces sont en cinq actes et en vers. 

On a imprimé après la mort de Rotrou :

Dessein du poème de la grande pièce des machines de la naissance d'Hercule, dernier ouvrage de M. de Rotrou, représenté sur le théâtre du Marais (1650).
On lui attribue les pièces suivantes : 
Lisimène, la Thébaïde, Don Alvare de Lune, Florante ou le Dédain amoureux et l'Illustre amazone.
Il a composé de concert avec les quatre auteurs employés ainsi que lui par Richelieu (Boisrobert, Pierre Corneille, Colletet et l'Estoile) :
L'Aveugle de Smyrne, tragi-comédie (1638), et la Comédie des Tuileries (1638). (PL).
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