| Henry Purcell est un célèbre musicien anglais, né à Londres en 1653, mort à Westminster le 21 novembre 1695. Ce compositeur, le plus illustre de tous ceux qu'ail produits l'Angleterre, était le second fils d'un musicien de la chapelle de Charles Il. Il perdit son père alors qu'il n'était encore qu'âgé de six ans, et fut admis plus tard en qualité de choriste à la chapelle Royale. Il étudia sous la discipline de Cooke et, par la suite, après 1672, sous celle de Pelham Humphrey et du docteur Blow, maîtres des enfants de cette chapelle. Ses progrès, tant sur l'orgue que dans la composition, furent assez rapides pour qu'il fut choisi, en 1684, comme organiste de l'abbaye de Westminster. C'est à partir de ce moment que ses oeuvres se répandirent par toute l'Angleterre et que sa supériorité sur les autres musiciens s'affirma définitivement. Il est certain que le mérite de Purcell parait d'autant, plus éclatant que l'Angleterre à cette époque était assez en retard sur la France et l'Italie, au point de vue de la culture musicale. L'influence de ces deux écoles y était à peu près égale, et Purcell, dans une certaine mesure, s'en est inspiré presque également, bien que son originalité reste néanmoins assez grande. Dans la musique religieuse, il reproduit assez souvent les formes et les procédés de composition en usage alors dans l'école française : mais sa musique dramatique procède plutôt de l'école italienne qu'il semble avoir étudiée avec beaucoup de soin. Mais répétons encore que ce n'est pas là une imitation servile : le style de Purcell, tant à l'église qu'au théâtre ou à la chambre, est bien à lui. Quoiqu'on puisse trouver que les critiques anglais l'aient exalté quelquefois avec trop de complaisance, il faut reconnaître sa valeur réelle et le placer sans hésiter parmi les maîtres les meilleurs du XVIIe siècle. La plupart des opéras de Purcell n'ont pas été conservés en entier son chef-d'oeuvre King Arthur (1691) a cependant survécu. Mais un recueil paru à Londres en 1697, A collection of ayres composed for the theatre and as other occasions by the late Mr. Henry Purcell, reproduit les morceaux les plus saillants de son oeuvre dramatique. Une autre collection, l'Orpheus Britannicus (1696), publiée par sa veuve, renferme toutes les pièces détachées pour le chant qu'il écrivit. Il a paru aussi de lui six sonates pour clavecin, un Te Deum et un Jubilate dans l'Harmonia sacra de Playferd et diverses autres oeuvres religieuses. L'éditeur Novello, au commencement de ce siècle, a d'ailleurs magnifiquement réédité tout ce qui avait été publié de ce maître et aussi un nombre considérable de pièces restées inédites jusqu'à lui. Cette édition (1819-1832), qui comprend 72 livraisons grand in-fol., est en Angleterre d'un usage constant, beaucoup d'oeuvres religieuses de Purcell y étant encore couramment exécutées de nos jours. Une édition nouvelle, plus complète encore et fort luxueuse, est publiée de nos jours, avec toutes les ressources de la critique moderne, par les soins de la Purcell's Society, sur le modèle des grandes éditions allemandes des classiques de la musique. (H. Q.). | |
| Richard Purcell est un graveur du XVIIIe siècle, né à Dublin à une date inconnue, mort vers 1766. Très habile, il a donné peu de travaux originaux, étant, par suite de ses habitudes intempérantes, tombé dans la dépendance d'un libraire, Sayer, qui le fit travailler avec les Corbutt, à la reproduction des sujets les plus populaires, sinon les plus artistiques. On peut citer parmi ses meilleures productions les portraits du Comte de Bute, d'après Ramsay, de Thomas Jones, d'après Jenkin, et des reproductions de Rembrandt. (R. S.). |