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Pays d'outre-mer de la Polynésie Francaise |
15 00 S, 140 00 W |
La
Polynésie
française est composée d'une série d'archipels qui se rattachent
à la partie orientale de la Polynésie. Elle
comprend 118 îles dont 67 sont habitées. Ces terres sont réparties entre
le 7°51' et le 27° 38' de latitude Sud, soit sur une étendue de 2500
kilomètres du Nord au Sud, et sur plus de 2000 kilomètres de l'Ouest
à l'Est. Sur cet immense espace, les terres ne comprennent guère que
4400 kilomètres carrés, ce qui ne représente guère que la superficie
d'un département comme la Haute-Savoie. Le groupe principal est formé
par les îles de la Société. Tahiti,
avec sa capitale Papeete, est le centre administratif.
La Polynésie française jouit d'une large autonomie vis-à-vis de la France. Elle possède son propre gouvernement et une assemblée territoriale. La société est encore marquée par des hiérarchies traditionnelles, notamment dans les îles les plus éloignées, où les chefferies et les structures communautaires jouent un rôle important dans la gouvernance locale. Géographie physique.
Le climat assure toutefois une certaine unité dans le monde polynésien. C'est un climat maritime chaud; la température moyenne annuelle est élevée, comme l'explique la latitude : à Tahiti par 17°32' de latitude Sud, elle est de près de 25°C avec une amplitude saisonnière très faible, 23,2°C pour le mois le plus frais et 25;9°C pour le mois le plus chaud. Aux îles Marquises par 8° de latitude Sud, la moyenne annuelle est d'environ 26° et jamais la température ne s'abaisse audessous de 24°. Les pluies sont partout abondantes et presque constantes, il n'y a pas de saison sèche. Cependant de novembre à mai la fréquence des pluies s'accroît sensiblement, et on observe à ce moment une régularité moins grande des alizés; aussi c'est le moment des orages très violents et parfois des cyclones dévastateurs. La végétation ajoute
à cette unité climatique : partout où l'étendue et le relief la rendent
possible, c'est la forêt dense qui forme la végétation dominante : cocotiers,
palmiers, sagoutiers, bananiers sont les essences principales. Lorsque
l'île se réduit à une ceinture madréporique, c'est le cocotier qui
est la seule forme végétale, c'est lui qui se fixe à la faible épaisseur
de terre et tresse la couronne verdoyante qui du large signale la présence
de l'atoll.
Carte de la Polynésie Française. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Les
archipels polynésiens.
Bora Bora, dans les îles de la Société. Source : The World Factbook. Les Marquises sont l'archipel le plus septentrional, on y distingue deux groupes : le groupe nord avec Nuka-Hiva, la plus étendue, Hua-Huka et Hua-Po, et le groupe sud avec Hiva-Hoa et Fatu-Hiva. D'origine volcanique, ces îles s'annoncent de loin par leurs massifs montagneux qui dépassent 1000 et 1200 mètres. La flore y est aussi riche qu'à Tahiti et la vie s'y réfugie aussi sur les côtes qui ne sont pas ici précédées de l'habituel récif. Les Touamotou (Tuamotu), un peu plus au sud, sont la première manifestation de ces îlots de forme circulaire, terre plate et basse, séparant mal de la mer le lagon intérieur. Il y a plus de 80 de ces atolls disséminés sur près de 1000 kilomètres suivant un alignement orienté Nord-Ouest-Sud-Est. Sur cette bande corallienne, recouverte de terre sablonneuse et offrant une largeur de 100 à 500 mètres entre la mer et le lagon, pousse une végétation peu riche et la vie est rendue difficile par l'absence ou la rareté de l'eau douce. Les Gambier sont une sorte de prolongement des Tuamotou vers le sud. Ce sont également de petits îlots coralliens, mais vers le centre du groupement pointent en plusieurs endroits des îles volcaniques, comme Mangareva, la plus étendue de l'archipel; elle ne compte pas moins de 12 kilomètres de longueur sur 3 de largeur. Les îles
Australes sont composées de l'archipel des Toubouaï (Tubuai), auxquelles
on rattachent les îles Bass (Rapa, Marotiri),
ferment la Polynésie française vers le sud. Les Tubuaï qui sont situées
au 23° 19' latitude Sud sont déjà plus tempérées. Quant à Rapa, d'origine
volcanique, c'est une île de faible superficie, occupée en son centre
par un cratère. Sa situation plus méridionale, 27° 38', lui donne un
climat plus tempéré et une végétation un peu différente de celle des
autres archipels. (GUQ).
Géographie humaine.
Le processus d'urbanisation est marqué, avec une concentration de la population et des activités économiques à Tahiti. Les migrations internes sont fréquentes, les habitants des îles éloignées se déplaçant vers les zones plus urbaines pour des raisons économiques, d'accès à l'éducation ou aux soins médicaux. Parallèlement, une diaspora polynésienne importante est présente en France métropolitaine, attirée par des opportunités d'emploi et d'études. La population polynésienne est composée principalement de (Mā'ohi) (indigènes polynésiens, qui représentent environ 78% de la population), mais aussi de populations métissées (12%), chinoises (5%) et européennes (Popā'a, 10%), françaises notamment. Les Mā'ohi, Polynésiens autochtones sont les descendants des premiers peuples ayant peuplé ces îles et partagent des traditions culturelles, linguistiques et religieuses communes.Il existe des distinctions culturelles et linguistiques entre les différentes îles et archipels, notamment les Tahitiens (l'ethnie majoritaire), les Marquisiens, les Paumotu (habitants des Tuamotu) et les Rapa (habitants des Australes).Cette diversité se reflète dans la culture, les traditions et les langues locales. Le français est la langue officielle, mais le tahitien et d'autres langues polynésiennes sont couramment parlés. L'économie repose principalement sur le tourisme, la perliculture, la pêche et l'agriculture. Le tourisme est concentré à Tahiti, Bora Bora et Moorea, des destinations prisées internationalement. Cependant, les îles plus éloignées sont économiquement plus fragiles, avec des infrastructures limitées et une dépendance aux importations. L'insularité pose plusieurs défis : l'accès aux ressources, la gestion des déchets, l'approvisionnement en énergie et en eau. De plus, les risques liés au changement climatique, tels que la montée des eaux et l'érosion côtière, sont particulièrement préoccupants pour les îles basses comme celles des Tuamotu. La préservation des écosystèmes marins et terrestres, cruciaux pour les modes de vie locaux, est également un enjeu majeur. |
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