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Georges
Perec
est un écrivain français associé
à l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle),
né le 7 mars 1936 à Paris, et mort le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine.
Son oeuvre est marquée par l'expérimentation linguistique, l'humour,
et une réflexion profonde sur la mémoire et l'identité. Ecrivain d'une
inventivité remarquable, dont les oeuvres mêlent contraintes formelles,
jeux linguistiques et profondes réflexions sur la condition humaine, il
se signale aussi par sa profonde réflexion sur la mémoire et l'identité.
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Georges
Perec (1936-1982).
Image
générée par une IA (Open Dall-e).
Perec est né le
7 mars 1936 Ã Paris dans une famille juive d'origine polonaise.
Son père, Icek Judko Perec, est tué au combat en 1940 pendant la Seconde
Guerre mondiale, et sa mère, Cyrla Szulewicz, est déportée et meurt
en 1943 à Auschwitz. Après la guerre, Perec est élevé par sa
tante et son oncle. Il fait ses études secondaires au lycée Claude-Bernard
à Paris, montre très tôt un talent pour l'écriture et s'intéresse
particulièrement à la littérature et à l'histoire. Il poursuit ensuite
des études préparatoires au lycée Henri-IV, puis étudie à la Sorbonne,
mais abandonne en cours de route.
Il travaille comme
archiviste et documentaliste dans un laboratoire médical du CNRS pendant
de nombreuses années, tout en poursuivant son écriture. En 1965, il publie
son premier roman, Les Choses : une histoire des années soixante,
et enchaîne avec Un homme qui dort, deux ans plus tard.
• Les
Choses : une histoire des années soixante (1965). - Ce premier roman,
qui remporte le prix Renaudot, décrit les aspirations et les désillusions
d'un jeune couple dans le Paris des années 1960.
• Un homme qui
dort (1967). - Ce roman introspectif suit la vie d'un jeune homme
qui choisit de se retirer du monde.
En 1967, Perec rejoint
l'Oulipo. Cette affiliation va profondémenr influencer son oeuvre.
• La
Disparition (1969). - Un roman écrit sans la lettre "e", l'une des
plus utilisées en français. Cette contrainte lipogrammatique
montre l'ingéniosité de Perec et son talent pour jouer avec la langue.
• Les Revenentes
(1972). - À l'opposé de La Disparition, ce roman utilise
uniquement la voyelle "e".
• W ou le souvenir
d'enfance (1975). - Un récit double qui juxtapose les souvenirs d'enfance
de Perec avec une histoire fictive d'une société totalitaire. Ce livre
aborde les thèmes de la mémoire, de l'identité et de la perte.
• La Vie mode
d'emploi (1978). - Considéré comme le chef-d'oeuvre de Georges Perec,
ce roman-mosaïque, complexe et ambitieux, décrit la vie des habitants
d'un immeuble parisien. Le livre est structuré selon une série de contraintes
inspirées des mathématiques et du jeu d'échecs. Il a reçu le prix Médicis
et a été acclamé pour sa structure élaborée et sa profondeur narrative.
En plus de ses romans,
Perec écrit des essais, des articles et des critiques littéraires. Il
contribue à des revues et des journaux, partageant ses réflexions sur
la littérature et la société. On peut encore mentionner de lui :
• Espèces
d'espaces (1974). - Un recueil d'essais où Perec examine divers aspects
de l'espace, de la page blanche aux dimensions géographiques et sociales.
• Je me souviens
(1978). - Un livre composé de 480 souvenirs courts, inspiré par Joe Brainard,
où l'auteur évoque des fragments de mémoire personnelle et collective.
• Tentative
d'épuisement d'un lieu parisien (1975). - Un exercice littéraire
où il décrit ce qu'il voit en observant la place Saint-Sulpice à Paris
pendant trois jours.
Passionné par les jeux
de mots et les contraintes littéraires, Perec crée des puzzles, des anagrammes
et d'autres formes de jeux linguistiques, parfois en collaboration avec
ses collègues de l'Oulipo. Perec est par ailleurs passionné par le cinéma,
la photographie et les échecs et participe également à la création
de pièces radiophoniques et de scénarios de films. Il meurt prématurément
d'un cancer du poumon à l'âge de 45 ans. Il est enterré au cimetière
du Père-Lachaise à Paris.
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Georges
Perec et la disparition
Image
générée par une IA (Open Dall-e).
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