| Sebastiano Paoli est un antiquaire (archéologue, paléographe) et érudit italien, né à Lucques en 1584, mort le 20 juin 1751. En 1729, procureur général de la congrégation des prêtres réguliers de la Mère de Dieu à laquelle il appartenait, puis recteur du collège de Sainte-Brigitte à Naples, où il fonda une belle bibliothèque, dont il compila et publia lui-même le catalogue en 2 vol. in-fol. Il publia plusieurs dissertations relatives à la littérature grecque, à la numismatique. On lui doit, comme historiographe de l'ordre de Malte, un Codice diplomatico del sagro militare ordine gerosolimitano, oggi di Malta, raccolto da vari documenti di quell'archicio, per servire alla storia dello stesso ordine in Soria, ed illustrato con une serie cronologica de' gran maestri (Lucques, 1733-1738, 2 vol. in-fol.), qui est très estimé; et en outre : Modi di dire toscan ricercati nella logo origine (Venise, 1746, in-4). Il laissa, complètement terminée, une Biblioteca Gerosolimitana ossia Notizia degli scrittori ed uomini illustri in lettere del sagro militare ordirne gerosolimitano. (E. Casanova). | |
| Paolo Antonio Paoli est un antiquaire italien, né à Lucques en 1790, mort en 1790, neveu de Sebastiano Paoli (V. ci-dessus). Comme son oncle, il revêtit l'habit de l'ordre régulier des prêtres de la Mère de Dieu. Il alla à Naples pour y étudier les antiquités d'Herculanum et de Pompéi, et puis à Madrid pour y publier avec le comte Gallozza les Antiquités de Paestum. A la mort de Gallozza il continua seul cette publication. Déjà célèbre, Pie VI le nomma président de l'Académie ecclésiastique. Parmi ses oeuvres, citons Antiquitatum Putelis, Cumis, Baiis existentium reliquite (1768); Dissertazioni dell'origine ed istituto del sacro militare ordine di San-Gio. Batt. gerosolimitano, dipoi di Rodi, oggi di Malta (1781); Paesti quod Possidoniam etiam dixere rudera (1784). |
| Hyacinthe Paoli est un général corse, né à Stretta en 1702 (Morosaglia, piève de Rostino, Corse), mort à Naples en 1768. Il prit part à l'insurrection de 1734, et tailla en pièces les troupes génoises envoyées contre lui par le gouverneur Pallavicini, Au mois de janvier 1733, Hyacinthe Paoli et Giafferi, élus généraux du peuple, convoquèrent à Corte une consulte générale où la Corse fut déclarée indépendante et à jamais séparée de la République génoise. Après la chute du roi Théodore de Neuhoff, Hyacinthe Paoli lutta sans succès contre les troupes françaises de Maillebois et se vit obligé en 1739 de quitter l'île. Il se retira auprès du roi de Naples qui le nomma lieutenant-colonel d'un régiment exclusivement composé de réfugiés corses. (Colonna de Cesari). |
| Clément Paoli est un général corse, né à Stretta en 1715, mort en 1793, fils du précédent et de Denise Valentini. Après la mort de Gaffori, le peuple nomma pour le remplacer Clément Paoli, conjointement à quatre autres généraux. Clément, constatant combien ces ambitions rivales étaient dangereuses pour le pays, sut habilement désigner aux suffrages son frère Pascal (V. ci-dessous), alors au service de Naples. Clément Paoli suivit la fortune de son frère. Il mourut en 1793 au couvent de Morosaglia, où il s'était fait recevoir tertiaire de l'ordre de Saint-François. |
| Pascal Paoli est un général et homme d'Etat corse, né à Stretta le 25 avril 1725, mort à Londres le 5 février 1807, frère de Clément Paoli. A Naples, où il avait suivi son père exilé, il eut pour professeur l'abbé Genovesi. Il était âgé de vingt-neuf ans et servait en qualité de lieutenant dans le régiment napolitain commandé par son père lorsqu'il fut appelé par ses compatriotes à prendre en main le pouvoir suprême (1753). Il lutta avec succès contre les Génois qu'il chassa de la Corse et dota l'île d'une constitution appropriée à ses besoins. « Précurseur de Washington, dit un contemporain, il eut la gloire d'apprendre à l'Europe comment on peut conserver l'ordre le plus parfait au milieu de la démocratie la plus étendue. » |
| Cesare Paoli est un historien, archiviste et paléographe italien, né à Florence le 10 novembre 1840. Elève de l'Ecole de paléographie de Florence (1858-1861), il obtint, en 1861, le diplôme d'archiviste-paléographe. Archiviste aux Archives d'Etat à Florence, de 1861 à 1865, puis à Sienne, de 1865 à 1874, et de nouveau à Florence, de 1871 à 1886 ; il fut nommé professeur de paléographie dans le R. Istituto di studi superiori de Florence, chargé de cours en 1874, ordinaire en 1887. Membre de la députation toscane d'histoire, il en devint secrétaire, et en 1888 il succéda au professeur Gelli comme directeur de l'Archivio storico italiano. C'est surtout à lui qu'on doit en Italie, à Florence, l'Ecole supérieure de paléographie, et par là, une grande partie du développement qu'ont pris dans la péninsule les études de critique historique. Il voulut donner aux études de paléographie et de diplomatique une direction vraiment scientifique en profitant des résultats obtenus à l'étranger. Quant à l'Archivio storico italiano, il a voulu le moderniser en lui conservant son caractère général, étranger au particularisme local. Il a collaboré à nombre de revues italiennes, allemandes, françaises et anglaises, et ses publications diverses sont au nombre de plus de 400. (E. Casanova). |
| Betty Paoli pseudonyme littéraire de Barbara Elisabeth Glück, née à Vienne en 1814, morte à Baden, près de Vienne en 1894. Sa mère, restée veuve, ayant perdu sa fortune, la jeune fille chercha une consolation dans l'étude. A la mort de sa mère (1843), elle devint dame de compagnie de la princesse Schwarzenberg. A partir de 1852, elle habita Vienne. Parmi ses oeuvres, nous citerons : Poésies (1841); Après l'orage (1843); Romancero (1845); le Monde et mon oeil (1844); Grillparzer et ses oeuvres (1875).. |