| Palladius (Aemilianus Palladius Rutilius Taurus), écrivain latin du IVe siècle, auteur d'un traité en quatorze livres sur les travaux de la campagne, intitulé De re rustica. C'est une compilation où les Grecs et les écrivains latins antérieurs sont fréquemment cités; on y trouve aussi quelques observations personnelles, faites en Italie, particulièrement en Sardaigne et à Naples. Les livres II-XIII énumèrent les travaux des champs, mois par mois. Le XIVe est écrit en 85 distiques élégiaques et dédié à un certain Pasiphilus, probablement celui qui fut préfet de la ville, en 355. C'est une imitation du Xe livre de Columelle; il y est traité des greffes. Les vers sont corrects, mais l'exposition est lourde et monotone, avec de la mauvaise rhétorique. Le livre de Palladius a été fort goûté pendant le Moyen âge; il en existe beaucoup de manuscrits; on le trouve imprimé dans les divers recueils des agronomes. (A. W.). | |
| Palladius, médecin grec, surnommé l'latrosophiste, vécut après Aétius, Alexandre de Tralles et Galien, qu'il cite, et avant Razhès, qui le cite. On peut en déduire qu'il a vécu entre le IIIe et le IXe, siècle de l'ère chrétienne. D'après son surnom, il est probable qu'il enseigna la médecine à Alexandrie; selon quelques auteurs, il aurait professé à Antioche. Palladius a écrit des commentaires sur plusieurs livres d'Hippocrate, et on lui attribue un opuscule sur la fièvre, qui est peut-être de Théophile Protospatharius. On trouve dans les Medici antiqui graeci (Bâle, 1851) ses Scholies sur le VIe livre des épidémies d'Hippocrate; le texte grec, en a été donné par Dietz en 1834. Les Scholies sur le traité des fractures d'Hippocrate ont paru dans l'édition d'Hippocrate de Foës. Le Traité sur la fièvre a été publié, pour la première fois, par J. Chartier en grec et en latin (Paris, 1646, in-4); le texte grec se trouve dans les Physici et Medici graeci minores (Berlin, 1844, in-8); il existe encore une édition latine publiée à Florence (1862, in-.8). (Dr L. Hn.). |