| Orsini (Fulvio), Fulvius Ursinus, né à Rome en 1529, était, à ce que l'on croit, un enfant illégitime de la famille Orsini. Il fut chanoine de Saint-Jean de Latran et bibliothécaire du cardinal Farnèse; il mourut en 1600. Savant antiquaire et philologue, il a donné des éditions de plusieurs auteurs anciens. Ses principaux ouvrages sont : Familiae Romanae quae reperiuntur in antiquis numismatibus, in-fol., et Imagines et Elogia virorum illustrium et eruditorum ex antiquis lapidibus et numismatibus expressa, in-fol., traduits en français par Baudelot de Dairval, sous le titre de Portraits d'hommes et de femmes illustres, 1770, in-4. | |
| Orsini (Flavio), duc de Bracciano, mourut sans postérité en 1698, après avoir épousé en secondes noces, en 1675, A. M. de la Trémoille, veuve d'A. B. de Talleyrand, prince de Chalais. Voy. Ursins (princesse des). Le titre de duc de Bracciano, qui était celui du chef de la famille des Orsini, s'éteignit avec lui. La famille Orsini rivalisa de puissance à Rome, dès le XIe siècle, avec la famille Colonna, et se distingua par son attachement au parti des Guelfes. Elle s'est alliée avec la plupart des maisons souveraines de l'Europe, a poussé un rameau en Allemagne sous le nom de Rosenberg, et a donné deux papes à l'Eglise, Nicolas III, 1277-1280, et Benoît XIII, 1724-1730. Ce dernier appartenait à la branche Orsini-Gravina, qui subsiste seule des nombreuses branches de cette illustre famille, et qui a reconnu pour héritière, en cas d'extinction, la branche des Orsini de Piémont. |
| Orsini (Félix), né dans les Romagnes en 1819, entra, dès l'âge de 22 ans, dans les sociétés secrètes, fut emprisonné en 1844 et condamné aux galères à perpétuité, comme conspirateur. Il allait être transporté de la forteresse de Civita-Castellana à Civita-Vecchia lorsque l'amnistie accordée par Pie IX, en 1846, le rendit à la liberté. Il reprit aussitôt son existence de conspirateur, se fit expulser de la Toscane, prit part aux mouvements insurrectionnels des Abruzzes et aux méfaits de la république romaine, sous la dictature de Mazzini. Il passa ensuite dans les Etats Sardes, où on se débarrassa de lui en l'embarquant pour l'Angleterre. Il vécut à Londres dans l'intimité de Mazzini, et se rendit en 1854 en Suisse, sous un nom supposé. Il y fut arrêté, échappa aux gendarmes, se cacha à Zurich, d'où il se rendit à Vienne par Milan, Venise et Trieste. Il fut arrêté à Hermanstadt et enfermé dans la citadelle de Mantoue, d'où il s'évada. Il passa en Angleterre et y ourdit un complot contre la vie de l'empereur Napoléon III, qu'il mit à exécution, à Paris, sans atteindre son but, à l'arrivée de l'empereur et de l'impératrice à l'Opéra le 14 janvier 1858. Il fut condamné à mort et exécuté avec Pieri, l'un de ses complices. |