| Ornano (Alphonse d'), fils du fameux Sampietro, naquit en Corse, vers le milieu du XVIe siècle, et prit le nom de sa mère, Vanina d'Ornano, issue d'une des plus anciennes et des plus riches familles de l'île. Après avoir été élevé en France, à la cour de Henri II. il retourna en Corse à l'âge de 18 ans, et y continua. jusqu'en 1568 la guerre entreprise par son père contre les Génois. A son retour en France, il devint. colonel général des Corses au service de Charles lX. Il fut employé sous Henri III à combattre la Ligue, reconnut Henri IV un des premiers, fut fait maréchal de France, et mourut en 1610. Son fils, G. B. d'Ornano, né en 1581, fut colonel général des Corses, gouverneur de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, premier gentilhomme de la chambre et surintendant général de la maison de ce prince, qui, obtint pour lui le bâton de maréchal de France. Il se mêla activement aux intrigues contre Richelieu, qui le fit enfermer à Vincennes, et mettre à mort en 1626. A cette même famille appartenait Ph. Antoine, comte d'Ornano, né à Ajaccio en 1784. Entré au service comme sous-lieutenant de dragons, à l'âge de 16 ans, il combattit à Marengo, fit partie de l'expédition de Saint-Domingue en 1801 et 1802, se signala à Ulm, à Austerlitz et à léna, et ensuite en Espagne, où il devint général de brigade en 1811. Il fut fait général de division dans la campagne de Russie en 1812, coopéra au succès de la bataille de la Moscova, et fut grièvement blessé dans la désastreuse retraite. Il continua à faire preuve d'intelligence et de bravoure à la bataille de Dresde, à Leipzig, à Hanau, et jusque sous les murs de Paris en 1814. Il adhéra au rétablissement de l'empire en 1815, fut exilé en Belgique à la seconde Restauration, et rentra en France en 1818. Il se rallia au gouvernement né de la révolution de 1830, eut le commandement d'une division militaire et fut créé pair de France. Sous la république proclamée en 1848, il siégea à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative. Il fut nommé grand chancelier de la Légion d'honneur et sénateur par Napoléon III, qui le fit maréchal en 1861, et ensuite gouverneur des Invalides. Il mourut en 1863. | |