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Republic of Namibia |
22 00 S, 17 00 E ![]() |
La Namibie
est un Etat de l'Afrique
Australe
Carte de la Namibie. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie physique de la NamibieLa Namibie possède une géographie physique dominée par l'aridité, une variété de paysages désertiques et semi-désertiques, ainsi qu'une topographie contrastée influencée par son histoire géologique ancienne.Grandes régions
géomorphologiques.
Désert
du Namib.
Plateau
central.
Bassin
du Kalahari.
Bande
de Caprivi.
Hydrographie.
Géologie.
Biogéographie de la NamibieLa Namibie est à la croisée de plusieurs régions biogéographiques. Cette position hybride explique la coexistence d'espèces d'origines très diverses et de nombreuses formes endémiques. Le pays abrite environ 4000 espèces de plantes vasculaires, dont plus de 700 endémiques, et plus de 200 espèces de mammifères. Les amphibiens et reptiles montrent également des taux élevés d'endémisme, notamment dans les régions montagneuses et désertiques. L'aridité durable et la faible densité humaine ont permis une conservation relative des écosystèmes. Environ 43 % du territoire est aujourd'hui sous statut de protection (parcs nationaux comme Etosha, Namib-Naukluft, Bwabwata, et conservancies communautaires). Ces dernières jouent un rôle clé dans la gestion durable de la biodiversité et la cohabitation entre humains et faune sauvage.Le désert du Namib est caractérisé par des dunes géantes, des plaines graveleuses et des broussailles xérophiles. L'aridité extrême (moins de 25 mm de pluie par an dans certaines zones) a favorisé l'apparition d'espèces hautement spécialisées, comme le coléoptère Stenocara, qui collecte l'eau de la brume marine, ou la plante endémique Welwitschia mirabilis, une relique du Jurassique capable de vivre plus d'un millénaire. La présence du courant froid de Benguela le long de la côte permet la formation de brouillards côtiers, qui constituent une source majeure d'humidité pour la vie végétale et animale dans cette zone hyperaride. À l'intérieur des terres, le plateau central namibien reçoit davantage de précipitations et héberge une mosaïque de savanes arborées et de steppes sèches. Cette région abrite une faune abondante avec des espèces emblématiques comme l'oryx gazelle, le zèbre des montagnes, la girafe d'Angola, le guépard et le léopard. Les sols ferrugineux et volcaniques du plateau permettent une diversité végétale marquée, dominée par des acacias, des buissons épineux et des herbacées annuelles qui poussent après les pluies. Des chaînes de montagnes comme le Khomas Hochland et le Brandberg introduisent également des microclimats qui favorisent des espèces endémiques locales. À l'est, le désert du Kalahari, plus sablonneux et recevant légèrement plus de pluie, présente une savane sèche caractérisée par des dunes stabilisées, des bosquets d'acacias, et une faune adaptée à la vie en milieu aride, comme le suricate, le ratel, et de nombreuses espèces de reptiles et d'oiseaux. Le Kalahari joue un rôle important pour la biodiversité grâce à sa productivité saisonnière et ses points d'eau temporaires. Dans le nord-est du pays, la bande de Caprivi offre un contraste frappant. Elle se situe dans la zone biogéographique afrotropicale humide, influencée par les systèmes fluviaux du Zambèze, de l'Okavango et de la Kwando. Ce corridor étroit, au climat subhumide, abrite des forêts galeries, des zones humides, et des savanes plus luxuriantes. On y trouve une grande concentration de biodiversité, notamment des hippopotames, des buffles, des éléphants et une riche avifaune. Cette région est également intégrée dans le réseau de conservation transfrontalier Kavango-Zambezi (KAZA), l'une des plus grandes zones protégées du monde. Géographie humaine de la NamibiePopulationLa Namibie, avec une population estimée à environ 2,6 millions d'habitants, est l'un des pays les moins densément peuplés du monde, avec une densité moyenne d'environ 3 habitants par kilomètre carré. Cette rareté de la population s'explique par l'aridité dominante, l'histoire de la colonisation, et les mouvements migratoires liés aux activités pastorales et minières. La majorité de la population se concentre dans le nord du pays, notamment dans la région d'Ohangwena, Omusati, Oshana et Oshikoto, où l'environnement est plus favorable à l'agriculture de subsistance. En revanche, les vastes régions du sud et de l'ouest, comme le désert du Namib et le Karas, sont très peu peuplées. L'urbanisation s'accélère : environ 54 % de la population vit en milieu urbain, un chiffre en constante augmentation. La capitale, Windhoek, est le principal centre urbain, suivie de Walvis Bay, Swakopmund et Oshakati. L'urbanisation rapide entraîne des problèmes d'infrastructures, de logement, de chômage urbain et d'expansion des bidonvilles. En dépit de cela, les zones rurales restent fortement peuplées et dépendent majoritairement de l'agriculture de subsistance et de l'élevage. La population namibienne est jeune : environ 36 % des habitants ont moins de 15 ans et plus de 60 % ont moins de 30 ans. Le taux de fécondité est estimé à environ 3 enfants par femme, en baisse par rapport aux décennies précédentes, mais encore élevé comparé aux moyennes mondiales. L'espérance de vie moyenne s'élève à environ 64 ans. Elle a connu une amélioration après une période de stagnation due à l'épidémie de VIH/sida. Cette pandémie, bien que contenue, continue d'affecter significativement la structure sociale et sanitaire du pays. Sur le plan social, la Namibie est marquée par de profondes inégalités héritées du régime de l'apartheid, qui a officiellement pris fin avec l'indépendance en 1990. Le pays reste l'un des plus inégalitaires au monde, avec un indice de Gini élevé (environ 0,57). Les inégalités se manifestent notamment dans la répartition des terres, l'accès à l'éducation, la santé, et l'emploi. La réforme agraire, amorcée après l'indépendance pour redistribuer les terres accaparées par la minorité blanche, progresse lentement et reste un enjeu politique majeur. Le système éducatif namibien a connu des améliorations importantes depuis l'indépendance, avec un taux d'alphabétisation qui avoisine les 90 % chez les jeunes. L'enseignement est gratuit et obligatoire jusqu'au secondaire inférieur, mais la qualité de l'éducation varie selon les régions et les groupes sociaux. Le secteur de la santé est confronté à des défis, notamment en matière de mortalité maternelle, de soins en milieu rural, et de prise en charge des maladies chroniques. Le rôle des femmes dans la société namibienne évolue, avec une représentation politique relativement forte au sein du parlement (près de 44 % de femmes députées) et un cadre législatif favorable à l'égalité des sexes. Toutefois, la violence domestique et les inégalités économiques persistent, surtout dans les zones rurales. Enfin, les modes de vie traditionnels, notamment chez les San, les Himba ou les Nama, coexistent avec les dynamiques de modernisation. Ces groupes minoritaires, généralement marginalisés, conservent des pratiques culturelles propres, mais sont exposés à la pression sociale, économique et environnementale croissante. La reconnaissance de leurs droits fonciers, culturels et linguistiques reste un enjeu politique et juridique de premier plan. Quelques-unes des principales villes de la Namibie
groupes ethnolinguistiques.
La Constitution namibienne garantit la liberté linguistique, mais seule l'anglais est reconnue comme langue officielle, dans un souci d'unification post-indépendance. L'allemand, bien qu'historiquement influent, est aujourd'hui marginalisé sur le plan institutionnel. Des tensions persistent quant à la représentation équitable de tous les groupes dans les institutions, notamment dans l'accès à l'éducation, à la terre, et aux fonctions publiques. Toutefois, des efforts sont entrepris pour préserver les langues et traditions locales à travers des programmes éducatifs, médiatiques et culturels. Ovambo.
Kavango.
Khoekhoe.
Herero.
Himba.
Lozi.
San.
Tswana.
Autres
groupes.
Enfin, de petites populations asiatiques, notamment indiennes et chinoises, sont présentes en Namibie, concentrées dans les centres urbains comme Windhoek et Walvis Bay. Elles jouent un rôle significatif dans le commerce et l'importation. Culture.
La musique et la danse sont au coeur des expressions culturelles. Chaque groupe possède ses rythmes, instruments et styles. Les tambours, les percussions, les flûtes et les arcs musicaux accompagnent les danses lors des cérémonies de mariage, d'initiation, de guérison ou de récolte. Des styles contemporains comme le kwaito, l'afrobeat et le hip-hop sont également très populaires parmi les jeunes, fusionnant les traditions locales avec les sons modernes venus d'Afrique du Sud ou des États-Unis. Le festival annuel Namibia Music Awards met en valeur ces talents émergents. L'artisanat occupe une place importante dans la vie culturelle. Les femmes Himba créent des bijoux en perles et en métal, les San fabriquent des objets utilitaires et décoratifs à partir de matériaux naturels comme le bois, les œufs d'autruche ou les peaux tannées. Les tissus traditionnels, les poteries, les gravures rupestres (notamment à Twyfelfontein, site classé par l'Unesco) et les peintures sont autant d'expressions de la créativité locale. Le marché artisanal de Windhoek et les centres communautaires jouent un rôle dans la valorisation de ces savoir-faire. La religion majoritaire est le christianisme, représenté à plus de 90 %, dominé par les confessions luthérienne, catholique et anglicane, héritage des missions chrétiennes. L'influence religieuse est forte dans les structures communautaires et l'éducation, bien que certaines pratiques traditionnelles subsistent. Les rituels traditionnels liés à la fertilité, à la chasse, à la pluie ou à la protection des esprits restent courants, particulièrement dans les zones rurales ou dans les populations semi-nomades. Le syncrétisme religieux est courant, mêlant rituels chrétiens et pratiques ancestrales Les vêtements varient considérablement selon les groupes. Les Himba et les San portent des habits fonctionnels adaptés à leur environnement désertique, habituellement symboliques dans leur ornementation. Les Nama et les Herero arborent des costumes très distinctifs lors des fêtes ou cérémonies – les robes volumineuses à crinoline pour les femmes Herero en sont l'exemple le plus visible. En milieu urbain, les vêtements occidentaux dominent, mais l'attachement aux tenues traditionnelles reste fort pour les occasions spéciales. Les fêtes culturelles sont nombreuses, notamment le Herero Day à Okahandja, qui rend hommage aux chefs ancestraux tués lors des guerres coloniales contre les Allemands. Le Wêreldfees et le Windhoek Carnival célèbrent quant à eux l'héritage germanique à travers la musique, la bière, et les défilés costumés. Les fêtes chrétiennes sont également largement observées, comme Noël et Pâques, souvent en famille et avec des repas partagés à base de viande, de maïs, de haricots et de bières locales. La gastronomie namibienne est un mélange d'aliments traditionnels et de cuisine européenne. Le braai (barbecue) est une institution sociale partagée, tout comme la bière artisanale namibienne, très appréciée, notamment la Windhoek Lager. Les plats typiques incluent le pap (bouillie de maïs), la viande séchée (biltong), les haricots, les potjiekos (ragoûts cuits au feu de bois) et, dans certaines régions, les insectes comme les mopanes. L'éducation à la culture est de plus en plus promue par les politiques publiques et les musées comme le Musée national de Namibie ou le musée de l'indépendance de Windhoek. Des efforts sont également faits pour valoriser les langues et coutumes minoritaires, notamment par des programmes éducatifs bilingues et des festivals interculturels. Economie.
Le secteur minier constitue l'épine dorsale de l'économie namibienne. Il représente environ 10 % du produit intérieur brut, et une part bien plus importante des exportations. La Namibie occupe en Afrique le quatrième rang des exportateurs de minéraux (hors produits pétroliers). Le pays est le cinquième producteur mondial d'uranium, grâce à des mines comme Husab et Rossing, et il possède aussi d'importantes ressources de diamants, extraits à la fois sur terre (district de Pomona) et en mer par la société Namdeb (partenariat entre le gouvernement et De Beers). D'autres ressources minières comprennent l'or, le fer, le cuivre (Grootfontein), l'étain, le zinc, l'argent et le tungstène, et les terres rares, qui suscitent un intérêt croissant dans les marchés mondiaux. L'agriculture emploie environ 25 % de la population active, bien qu'elle ne contribue qu'à une petite portion du PIB. Elle est divisée entre agriculture de subsistance dans les zones rurales, touchées par la sécheresse et la faible fertilité des sols, et agriculture commerciale dans le centre et le sud du pays. L'élevage bovin et ovin y domine, et la viande namibienne, en particulier le boeuf, est certifiée pour l'exportation vers des marchés comme l'Union européenne. La dépendance à l'égard des précipitations irrégulières et les effets croissants du changement climatique représentent toutefois un défi majeur pour la sécurité alimentaire. La pêche est un autre pilier économique, notamment grâce aux eaux froides et riches du courant de Benguela. Le port de Walvis Bay est la base des activités halieutiques, qui englobent la capture et la transformation de poissons comme le merlu, la sardine, le maquereau et d'autres espèces destinées à l'exportation. Le secteur est strictement réglementé pour éviter la surexploitation, mais il reste vulnérable aux variations climatiques marines et à la concurrence internationale. Le secteur des services, qui représente plus de 60 % du PIB, comprend les télécommunications, la finance, le commerce, l'éducation, et surtout le tourisme. Ce dernier est en plein essor, porté par les paysages spectaculaires du désert du Namib, du parc national d'Etosha, de la bande de Caprivi et de la Skeleton Coast. La Namibie se signale par son tourisme durable et ses initiatives de conservation communautaire. Toutefois, les événements mondiaux comme la pandémie de covid-19 ont mis en lumière la fragilité de ce secteur très dépendant des visiteurs internationaux. L'industrialisation reste limitée, malgré les efforts du gouvernement pour encourager la transformation locale des matières premières. L'économie dépend encore largement des exportations de ressources brutes. Le pays tente de diversifier ses activités industrielles dans des secteurs comme l'agroalimentaire, la fabrication légère, la logistique et plus récemment, l'énergie verte. La stratégie Harambee Prosperity Plan II prévoit notamment des investissements dans l'hydrogène vert et les énergies renouvelables pour attirer des capitaux étrangers et renforcer l'indépendance énergétique. La Namibie entretient des relations commerciales étroites avec l'Afrique du Sud, son principal partenaire économique, qui fournit la majorité de ses importations, allant des produits manufacturés aux carburants. Elle est aussi membre de la Southern African Customs Union (SACU), qui facilite le commerce régional. Le pays bénéficie de ports maritimes modernes comme Walvis Bay, qui sert de point de transit pour les pays voisins enclavés comme le Botswana et la Zambie. Le chômage est l'un des défis structurels les plus graves. Il affecte environ 33 % de la population, et davantage encore chez les jeunes. L'économie formelle n'absorbe pas suffisamment la main-d'oeuvre, et beaucoup de Namibiens se tournent vers l'économie informelle ou migrent vers les zones urbaines, souvent sans perspectives stables. Cette situation est aggravée par une répartition inégalitaire des terres et des ressources économiques. La politique fiscale repose sur des recettes provenant principalement de la SACU, des taxes minières et des impôts sur les entreprises. Le gouvernement namibien maintient une politique de dépenses sociales qui vise à réduire la pauvreté, améliorer l'éducation et renforcer les services de santé, mais il fait face à une dette publique croissante. L'endettement, bien qu'encore soutenable, s'est accru à la suite de la pandémie et des pressions budgétaires croissantes. Enfin, le pays présente des perspectives intéressantes dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire et l'hydrogène vert. Le gouvernement a signé plusieurs accords internationaux pour le développement de projets dans ce domaine, notamment dans la région de Tsau //Khaeb, avec l'ambition de devenir une future plaque tournante énergétique pour l'Afrique australe et au-delà . |
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