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Mongol Uls |
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![]() 46 00 N, 105 00 E ![]() |
La Mongolie
est un Etat d'Asie![]() ![]() ![]() Les provinces de la Mongolie
Oulan Bator est l'une
des villes saintes du bouddhisme qui règne en Mongolie comme au Tibet,
et la métropole du commerce du thé. Elle a 845.000
habitants (2012). Les autres villes sont beaucoup plus petites : Erdenet
(80.000 hab.),
Darha (75.000),
Hovd (30.000),
etc.
![]() Carte de la Mongolie. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Géographie physique de la MongolieRelief.Le relief mongol est essentiellement constitué de trois grandes zones physiographiques : les montagnes, les plateaux et les basses terres désertiques. Montagnes.
Plateaux.
Basses
terres désertiques.
Hydrographie.
Climat.
Biogéographie de la MongolieSituée au carrefour de plusieurs grandes zones biogéographiques – la taïga sibérienne au nord, les steppes eurasiennes au centre et les déserts d'Asie centrale au sud – la Mongolie abrite une mosaïque d'habitats naturels qui s'étendent du nord humide au sud aride, ce qui définit un gradient écologique unique en Asie.Au nord, la région frontalière avec la Sibérie russe est dominée par la taïga, une forêt boréale composée principalement de conifères tels que le mélèze de Dahurian (Larix sibirica), le pin de Sibérie (Pinus sibirica) et l'épinette. Cette zone, fraîche et humide, est également l'habitat du lynx boréal, de l'élan, de l'ours brun et de nombreux oiseaux forestiers comme le grand tétras. Elle abrite aussi des zones humides autour du lac Khövsgöl, important réservoir d'eau douce et centre de biodiversité aquatique. Le centre du pays est recouvert de steppes, dominées par des graminées telles que Stipa krylovii, Festuca lenensis et Koeleria macrantha, qui forment l'épine dorsale de l'économie pastorale traditionnelle mongole. Ces steppes hébergent une faune adaptée à la vie en terrain ouvert : le cheval de Przewalski (Equus ferus przewalskii), réintroduit dans son habitat naturel après avoir disparu à l'état sauvage, le cerf de Bactriane, le loup gris, le renard corsac, ainsi que des oiseaux comme la grue à cou blanc, le faucon sacre et le busard. Au sud, la transition vers les zones arides conduit au désert de Gobi, dont la biogéographie est aussi riche que surprenante. On y trouve des espèces endémiques et menacées, telles que le léopard des neiges (Panthera uncia), l'argali (le plus grand mouton sauvage du monde), le chameau sauvage de Bactriane (Camelus ferus) et le saïga, une antilope au museau caractéristique. Le Gobi est également le refuge du gypaète barbu et de la vipère des sables. La végétation y est clairsemée, mais adaptée à l'aridité : armoises (Artemisia), saxifrages, tamaris et plantes succulentes dominent le paysage. La Mongolie est un point chaud de diversité avifaunistique : plus de 470 espèces d'oiseaux y ont été recensées, profitant de la présence de nombreux lacs, marais, zones humides saisonnières et du faible impact humain sur l'environnement. La migration d'oiseaux depuis l'Inde, la Chine, l'Arctique ou la Sibérie rend les zones humides de Mongolie vitales dans les réseaux écologiques asiatiques. Le pays présente également une diversité notable d'écorégions, dont plusieurs sont classées par le WWF comme prioritaires pour la conservation : les steppes boisées de l'Altaï, les déserts du Gobi, les forêts de conifères du Khentii, ou encore les prairies de montagne du Khangaï. Cette complexité écologique est renforcée par une topographie accidentée et une barrière climatique marquée, qui isolent certaines populations et favorisent des adaptations uniques. Enfin, la biogéographie de la Mongolie est fortement influencée par les pratiques traditionnelles de nomadisme pastoral. Le pâturage extensif, s'il est bien géré, permet de préserver la biodiversité locale, car il maintient les dynamiques des écosystèmes ouverts. Cependant, le changement climatique, la désertification croissante, et la pression sur les ressources naturelles menacent désormais certains équilibres anciens. Les efforts de conservation, notamment à travers des aires protégées comme le parc national de Gobi Gurvansaikhan ou celui de Khustain Nuruu, visent à préserver cet exceptionnel patrimoine biogéographique. Géographie humaine de la MongoliePopulation.Avec une population estimée à environ 3,5 millions d'habitants, répartis sur un territoire de plus de 1,5 million de kilomètres carrés, la Mongolie est l'un des pays les moins densément peuplés du monde. La majorité de cette population se concentre dans la capitale, Oulan-Bator, qui abrite plus de 45% des habitants du pays. Cette concentration urbaine contraste fortement avec l'immensité rurale du pays. La Mongolie a vu depuis les années 1990 une transition démographique accélérée avec une baisse notable de la natalité et une augmentation de l'espérance de vie, qui atteint aujourd'hui environ 70 ans. Le taux de croissance démographique est modéré, avec une population encore jeune : près de 60 % des habitants ont moins de 30 ans. Cependant, l'exode rural croissant vers Oulan-Bator a créé de fortes disparités entre la ville et la campagne, ainsi que des défis sociaux importants liés à l'accès au logement, à l'éducation et aux services de base dans les zones périurbaines. La société mongole est en pleine mutation. Le passage de l'économie planifiée à une économie de marché dans les années 1990 a provoqué de profondes transformations sociales. La transition a engendré une précarisation de nombreux foyers ruraux, une montée du chômage et une dépendance croissante aux ressources minières. La mondialisation et l'accès à Internet ont accéléré la modernisation de certaines strates sociales, en particulier chez les jeunes urbains, tandis que les populations nomades perpétuent des modes de vie traditionnels fondés sur l'élevage mobile. Le nomadisme reste une composante centrale de l'identité mongole. Environ 25 à 30 % de la population vit encore sous la yourte (ger) et pratique l'élevage extensif. Ce mode de vie, bien que menacé par les aléas climatiques, la désertification et la sédentarisation progressive, continue de structurer les rapports sociaux, les solidarités familiales et les valeurs liées à la liberté et à la relation avec la nature. Les femmes occupent une place particulière dans la société mongole. Elles sont majoritaires dans l'enseignement supérieur et de plus en plus présentes dans les professions médicales, juridiques et administratives. Toutefois, leur représentation politique reste limitée et les inégalités de genre persistent, notamment dans les zones rurales. Quelques-unes des principale villes du Mexique
Groupes ethnolinguistiques. La majorité écrasante de la population, environ 85 à 90 %, appartient au groupe khalkha, qui parle une variété du mongol central appelée mongol khalkha – langue officielle du pays et standardisée dans l'enseignement, l'administration et les médias. Les Khalkhas sont le groupe dominant tant sur le plan politique que culturel, et leur langue constitue la base du mongol moderne écrit, transcrit en alphabet cyrillique depuis la période soviétique. Autour de ce noyau central s'organise une mosaïque de minorités mongoles, turciques et toungouses, souvent réparties selon des régions géographiques spécifiques. Les autres groupes mongols comprennent les Bouriates, les Dourvènes, les Bayads, les Torguuds, les Myangads, et les Kharchins. Bien que culturellement proches des Khalkhas, ces groupes ont parfois des dialectes et des coutumes distincts. Par exemple, les Bouriates, concentrés au nord du pays, ont des affinités linguistiques avec leurs homologues vivant en Russie, et leur dialecte bouriate contient des emprunts au russe et des différences phonétiques notables. Dans l'ouest du pays, notamment dans la province de Bayan-Ölgii, vivent les Kazakhs, principale minorité non-mongole, qui représentent environ 3 à 4 % de la population nationale. Ils sont d'origine turcique et parlent le kazakh, une langue appartenant à la famille des langues altaïques, différente à la fois phonologiquement et grammaticalement du mongol. Les Kazakhs sont majoritairement musulmans sunnites et conservent une identité culturelle forte, notamment à travers la pratique du chant, de la poésie orale et de la chasse à l'aigle. Leur scolarisation se fait généralement dans leur langue maternelle, et leur identité est protégée constitutionnellement. D'autres groupes turciques comme les Touvas (ou Uriankhaï) vivent dans les provinces de l'ouest et du nord. Ils parlent une langue touva, proche du touva parlé en République de Touva (Russie), et combinent pratiques chamaniques, bouddhistes et animistes dans leurs rituels. Ce groupe partage certaines coutumes pastorales avec les Mongols mais se distingue par sa langue, sa musique gutturale (chant diphonique) et sa conception du paysage sacré. Les Tsaatans, parfois inclus dans les groupes touvas mais ayant une identité propre, vivent dans l'extrême nord de la Mongolie, près du lac Khövsgöl. Éleveurs de rennes, ils parlent une variante du touva et sont parmi les derniers peuples de pasteurs de cervidés au monde. Leur mode de vie semi-nomade est aujourd'hui extrêmement menacé, notamment par le changement climatique, la déforestation et la marginalisation économique. Il existe aussi de petits groupes de Daghures et de Chinois Han (historiquement installés dans certaines zones frontalières), mais leur influence démographique et linguistique est très limitée au niveau national. Les Han sont peu nombreux et surtout présents dans le secteur du commerce à Oulan-Bator, tandis que les Daghures, apparentés aux peuples toungouses, sont linguistiquement assimilés. Culture.
La religion dominante est le bouddhisme tibétain, introduit au XVIe siècle et fortement ancré dans la société jusqu'à sa répression sous le régime communiste, avant de connaître une renaissance spectaculaire après 1990. Les monastères (khid) comme Gandantegchinlen à Oulan-Bator jouent un rôle central dans la vie religieuse et culturelle. À côté du bouddhisme, le chamanisme continue d'être pratiqué, surtout dans les régions du nord et de l'ouest, fréquemment de manière complémentaire. Les pratiques chamaniques impliquent des rites de guérison, des cérémonies pour honorer les esprits ancestraux et la consultation des esprits de la nature. L'héritage de l'Empire mongol est omniprésent dans la conscience nationale. Gengis Khan, figure fondatrice, est vénéré non seulement comme conquérant, mais aussi comme unificateur de la nation, symbole d'identité et de souveraineté. Son image est présente dans les monuments, la monnaie, les institutions et la littérature contemporaine. L'histoire orale, les récits épiques comme celui de Jangar ou Le secret de l'histoire des Mongols (source médiévale clé), occupent une place importante dans la transmission culturelle. Les arts mongols sont étroitement liés à la vie nomade. La musique joue un rôle essentiel, notamment le chant diphonique (khoomei), où le chanteur produit plusieurs sons simultanés, évoquant les paysages et les esprits de la steppe. Les instruments traditionnels comprennent le morin khuur (violon à tête de cheval). Ce violon, symbole culturel national, est souvent utilisé dans les rituels et les performances scéniques. La musique contemporaine, notamment le rock folk mongol, fusionne ces éléments traditionnels avec des genres modernes, comme le metal du groupe The HU. La littérature mongole, autrefois principalement orale, s'est développée en forme écrite à partir du XVIIe siècle, souvent sous l'influence religieuse. Aujourd'hui, elle s'exprime aussi bien en poésie épique qu'en romans contemporains abordant les mutations sociales, les conflits identitaires ou la nostalgie du mode de vie ancestral. Des auteurs comme Galsan Tschinag, écrivain touva, traduisent ces tensions culturelles dans une prose poétique et philosophique reconnue internationalement. Les traditions culinaires mongoles sont simples mais adaptées à un climat rude. La viande (principalement de mouton, de yack ou de chèvre) et les produits laitiers constituent la base de l'alimentation. Des plats comme le buuz (ravioli vapeur), le khuushuur (beignet farci), ou l'airag (lait de jument fermenté) sont emblématiques. La cuisine reflète à la fois la nécessité de conservation des aliments et l'importance du partage en contexte nomade. Le Naadam, fête nationale célébrée en juillet, incarne l'essence de la culture mongole à travers ses « trois jeux virils » : la lutte traditionnelle, le tir à l'arc et la course de chevaux. Ces épreuves, issues des pratiques militaires et pastorales, sont accompagnées de danses, de chants, et de rassemblements communautaires qui perpétuent les liens intergénérationnels et le sentiment d'unité nationale. Enfin, la culture contemporaine en Mongolie est caractérisée par une hybridation croissante entre tradition et modernité. La jeunesse urbaine adopte les codes de la culture mondiale (médias numériques, mode, cinéma), tout en réaffirmant une identité nationale forte. L'art visuel, la photographie et la création numérique deviennent des canaux d'expression dynamiques où cohabitent esthétique post-soviétique, influences bouddhistes, et héritage nomade. Le défi culturel contemporain réside dans la capacité à préserver ce patrimoine riche tout en s'ouvrant à une modernité inclusive et durable. L'économie de la Mongolie repose sur une combinaison de ressources naturelles abondantes, d'un secteur pastoral traditionnel encore vital, et de liens commerciaux étroits avec ses puissants voisins, notamment la Chine. Marquée par une transition brutale d'une économie socialiste planifiée vers une économie de marché dans les années 1990, la Mongolie connaît depuis une croissance volatile, fortement dépendante des cours mondiaux des matières premières. Le secteur minier est le pilier de l'économie mongole. Il représentet environ 25 % du PIB, plus de 80 % des exportations et une part importante des recettes budgétaires. Le pays est riche en ressources minières : cuivre, or, charbon, uranium, molybdène et terres rares. La mine d'Oyu Tolgoi, l'un des plus vastes projets miniers de cuivre et d'or au monde, en partenariat avec la société Rio Tinto, illustre la dépendance stratégique du pays aux investissements étrangers et aux exportations vers la Chine, principal acheteur de ces ressources. Cette concentration du revenu autour du secteur extractif rend l'économie vulnérable aux chocs extérieurs, notamment aux fluctuations de la demande chinoise et des prix mondiaux des métaux. L'élevage nomade constitue l'autre pilier fondamental de l'économie mongole. Environ un tiers de la population vit encore de l'élevage traditionnel de bétail : chèvres, moutons, chevaux, bovins et chameaux. Ce secteur, bien qu'en grande partie informel, contribue fortement à l'emploi rural et à l'autosuffisance alimentaire. Les produits dérivés comme la laine de cachemire, dont la Mongolie est l'un des premiers exportateurs mondiaux, sont une source essentielle de devises. Toutefois, le secteur est soumis à des risques croissants liés au climat, comme les hivers rigoureux appelés dzud, qui peuvent entraîner des pertes massives de cheptel et provoquer des déplacements vers les villes. L'agriculture est
marginale en raison de conditions climatiques extrêmes, mais on cultive
dans certaines vallées des céréales (blé), des pommes de terre et des
légumes. L'industrie manufacturière reste peu développée, centrée
sur la transformation des produits animaux (textiles, cuir) et sur la production
de matériaux de construction.
![]() La récolte de pommes de terre à Harhorin, en Mongolie L'économie souffre d'un manque de diversification industrielle, rendant le pays dépendant des importations pour de nombreux biens de consommation et technologies. Le secteur tertiaire, et en particulier les services financiers, les télécommunications, le commerce et le tourisme, connaît une croissance lente mais continue. Le tourisme, basé sur les paysages naturels, la culture nomade et les vestiges de l'empire mongol, reste sous-développé par manque d'infrastructures, mais présente un potentiel important. La capitale Oulan-Bator concentre l'essentiel des activités économiques modernes, notamment la finance, la logistique, les institutions gouvernementales et les services éducatifs. Le commerce extérieur est largement asymétrique. La Chine absorbe plus de 90 % des exportations mongoles, principalement sous forme de minerais, ce qui crée une forte dépendance économique et politique. En revanche, la Mongolie importe des biens manufacturés, du carburant et des produits alimentaires de Russie, de Chine, du Japon, et de la Corée du Sud. Cette dépendance aux importations pose des problèmes structurels liés à la balance commerciale et à la sécurité énergétique. La Mongolie a connu une croissance impressionnante dans les années 2010. Celle-ci a atteint des taux supérieurs à 10 % grâce au boom minier. Toutefois, cette expansion rapide a été suivie par des périodes de ralentissement, notamment en raison du surendettement public, de la corruption, et de la mauvaise gestion fiscale. Le pays a dû à plusieurs reprises solliciter le Fonds monétaire international et d'autres partenaires internationaux pour stabiliser son économie. Les politiques économiques récentes tentent de favoriser la diversification, le développement des infrastructures (routes, énergies renouvelables), et la réforme du secteur financier. Cependant, la corruption, les inégalités régionales, et la centralisation excessive autour d'Oulan-Bator restent des obstacles majeurs. Le chômage des jeunes et l'exode rural continuent de peser sur les perspectives de développement équilibré. La transition énergétique est un autre enjeu majeur. La Mongolie possède un important potentiel solaire et éolien, encore peu exploité, qui pourrait devenir une alternative stratégique à la dépendance au charbon. Parallèlement, le pays cherche à développer des corridors économiques avec la Russie et la Chine à travers des projets d'infrastructure régionale, mais ces ambitions sont freinées par l'instabilité politique et les tensions géopolitiques. L'économie mongole est ainsi un paradoxe : riche en ressources, mais structurellement fragile; dotée d'un patrimoine pastoral résilient, mais menacée par les changements climatiques; stratégiquement située, mais vulnérable aux pressions extérieures. Son avenir repose sur une gestion plus durable de ses ressources, une meilleure gouvernance, et une stratégie de développement plus inclusive.-
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