| Quinten ou Quentin Metsys (ou Metzys, Messys, Matsys) est un peintre flamand, né probablement à Anvers vers 1460, mort à Anvers en 1530. Quelques-uns le font naître à Louvain. Il y a eu des forgerons de ce nom à Anvers et à Louvain vers l'époque de sa naissance. La légende dit qu'il a été d'abord forgeron; le puits en fer forgé, d'une réelle valeur artistique, situé sur une place d'Anvers, lui est attribué. On sait peu de chose d'authentique sur sa vie; marié une première fois en 1480, membre de la gilde des peintres en 1491, il se maria une seconde fois en 1508 ou 1509. Son premier ouvrage connu est la Légende de sainte Anne, signée et datée 1509, faite pour la confrérie de Sainte-Anne de Louvain, aujourd'hui un des bons ouvrages du musée de Bruxelles. Il termina en 1511 son chef-d'oeuvre, la Descente de Croix, triptyque de Notre-Dame d'Anvers, aujourd'hui au musée d'Anvers, dans laquelle le corps du Christ mort, oeuvre de premier ordre par la largeur du modelé, est digne des plus grands peintres. Le reste de la composition est d'un art moins élevé. - La légende de Sainte-Anne, par Quentin Metsys (panneau central du triptique). Son Sauveur en croix, de la cathédrale d'Anvers, fut détruit par les briseurs d'images en 1566. On connaît fort peu d'autres ouvrages authentiques de cet artiste supérieur, mais inégal. Son portrait et celui de sa femme, des Offices de Florence, sont très douteux. Il a fait beaucoup d'autres portraits : peut-être les meilleurs ont-ils été attribués à Holbein; les autres ressemblent à des Holbein secondaires. Le tableau de Changeurs du Louvre, catalogué sous le titre le Banquier et sa femme, est une merveille de rendu dans les accessoires; mais les têtes, malgré une curieuse recherche du caractère, manquent de solidité dans le modelé; on soupçonne qu'il ne soit d'un de ses imitateurs, Marinus. Citons aussi parmi ses bons ouvrages : la Vierge sur le trône (n° 561), du musée de Berlin, dont le musée d'Amsterdam possède une copie d'atelier avec variantes. Quentin Metsys a eu deux fils : Jean, peintre lui aussi, élève de son père, né à Anvers en 1509, mort à Anvers en 1575. Il fut maître de la gilde des peintres de Saint-Luc en 1534. Il visita l'Italie. Ses premières oeuvres sont des imitations de celles de son père. Le second fils, Corneille, né vers 1511, mort après 1550, est connu surtout comme graveur. Jean eut un fils, Quentin dit le Jeune. (E. Durand-Gréville). | |