| Mésué l'Ancien (Jahja ben Maseweih), connu aussi sous le nom de Janus Damascenus et souvent confondu sous ce dernier avec Mesué le Jeune et avec Sérapion l'Ancien, fils d'un apothicaire de Dschondisapour, né en 777 (suivant d'autres en 780), mort à Samarra en 857. Il fut disciple de Gabriel (Dschabril ben Bachtischna), puis directeur de l'hôpital de Bagdad et médecin des califes de Haroun al-Raschid à El-Motewekkil. Sur l'ordre de celui-ci, il surveilla la traduction d'ouvrages grecs en arabe et en traduisit lui-même. Mésué écrivit un grand nombre d'ouvrages de médecine (40 d'après Leclerc); on n'en connaît que des fragments conservés par Rhazès et un Selecta artis medicau (traduction latine), qui fut publié sous le titre d'Aphorismi Joannis Damasceni avec les aphorismes de Maïmonide (Bologne, 1489), et dans quelques éditions d'Articella (Lyon, 1505, etc.). Encore n'est-il pas certain que cet ouvrage n'appartienne à Sérapion l'Ancien. Notons l'opinion de Mesué sur la variole qu'il considère comme le produit d'une fermentation spéciale susceptible de se produire chez tous les humains. (Dr. L. Hn). | |
| Mésué le Jeune (Jahja ben Maseweîh), médecin chrétien jacobite, d'après Léon l'Africain, né à Maridin, sur l'Euphrate, mort au Caire en 1015. Il passa sa vie auprès du calife El-Hakim, au Caire. Choulant a soulevé des doutes sur son existence. Dans la traduction latine des oeuvres pharmacologiques qui lui sont attribuées, il est diversement dénommé; entre autres dans le Canon général, il s'appelle Johannes filius Mesue, filii Hamech, filii Hali, filii Abdel regis Damasci; ailleurs il est nommé Janus Damascenus par confusion avec Mesué l'Ancien. Aucun des historiens arabes, ni Aboul Faradsch, ni Abou Oseibiah, ne parlent de lui, et l'on ne connaît pas de manuscrit arabe sur lequel on aurait fait la traduction que nous possédons. Il est fort possible qu'un compilateur du XIe et du XIIe siècle ait pris le nom connu de Mesué pour faire la fortune de ses propres écrits. Les ouvrages publiés sous le nom de Mesué le Jeune sont : 1° De medicinis laxativis ou De sirnplicibus; 2° Grabadin (Antidotarium); 3° Practica medicinarum particularium(liber de appropriatis), complété au XIIIe siècle par Pierre d'Abano et par François de Piémont. Ces ouvrages ont été classiques pendant tout le Moyen âge et même pendant une partie du XVIe siècle; il en fut publié environ trente éditions : la première à Venise (1471, in-fol.), un grand nombre à Naples. (Dr. L. Hn). |