| Mérovée ou Merowig était un roi ou chef des Francs Saliens, qui vivait au milieu du Ve siècle, et qui a donné son nom à la dynastie qui a établi en Gaule la domination des Francs (Les Mérovingiens). Ce personnage, dont l'existence est entourée de beaucoup d'obscurité et dont on ne connaît pas vraiment l'histoire, mais seulement la légende recueillie par Jacques de Guise, est présenté comme le successeur de Clodion, lui-même supposé avoir succédé au légendaire Pharamond. Le nom, dans forme germanique de, Mero-wig, signifie éminent guerrier. C'était un simple chef (Konung ou Kyning) des Francs Saliens, qui fut connu même des Romains, et que Grégoire de Tours nous donne comme avoir été de la famille de Chlodion (Clodion). D'autres en ont fait le fils de ce chef salien, et Frédégaire rapporte la légende selon laquelle l'épouse de Chlodion le mit au monde après avoir eu commerce avec un monstre marin ou du moins s'en être approchée. Une légende qui doit être placée à côté de toutes les inventions de Jacques de Guise, et que quelques auteurs sans critique ont prises au sérieux. On ne sait donc que fort peu de chose de Mérovée; on ni est pas même d'accord sur la date de sa mort. Si l'on en croit les anciennes Chroniques de Saint-Denis, Mérovée régna dix-huit ans, ce qui le fait monter sur le trône en 440. Aétius, qui l'adopta, selon le témoignage de Priscus, lui concéda sans doute un territoire dans les Gaules, où son frère aîné avait déjà fait un établissement. Attila (Les Huns), après avoir saccagé les provinces de l'Orient, revenait en occident à la tête d'une armée nombreuse, où se trouvaient plusieurs rois qui lui obéissaient. Aétius et Mérovée marchèrent au-devant de lui. Une bataille fut livrée, le 30 septembre 451, à Châlons, en Champagne. Il y eut, dit-on, de part et d'autre, 300 000 tués. Quoique Aétius eût eu l'avantage, Grégoire de Tours convient que ce général, après le combat, engagea Mérovée à s'occuper de ses propres affaires. Sidoine Apollinaire reconnaît qu'il y avait des Francs dans les deux armées. Les historiens contemporains n'ont rien dit de plus sur Mérovée. Tout ce qu'en rapporte Jacques de Guise est entièrement fabuleux et a été inventé de toutes pièces, ainsi que ce qui est dit dans les annales du Hainaut des premiers temps de la monarchie. (F-A / Z-Y). | |
| Mérovée était un prince franc, mort en 577. Deuxième fils du roi de Neustrie, Chilpéric I et de la princesse Andouaire (Audovère). Il fut chargé, en 576, par son père de s'emparer du Poitou; mais négligeant les ordres qu'il avait reçus, il s'arrêta dans la ville de Tours sous le prétexte d'y célébrer les fêtes de Pâques, et feignant ensuite d'aller voir sa mère, il se rendit à Rouen, que Brunehaut habitait depuis la mort de Sigebert. Epris des charmes de sa tante, il avait résolu de l'épouser; et il sut obliger Prétextat, évêque de Rouen, à bénir leur mariage. Chilpéric, dont cette union contrariait tous les projets, accourt pour punir Mérovée : celui-ci se réfugie avec son épouse dans l'église de Saint-Martin, bâtie sur les murailles de la ville. Chilpéric jura que si c'était la volonté de Dieu qu'ils restassent unis, il ne tenterait pas de les séparer. Ce serment ne l'engageait à rien; cependant Mérovée s'en contenta et alla rejoindre son père à Soissons. Quelques mois après, les seigneurs austrasiens ayant pris les armes pour forcer Chilpéric à restituer au fils de Brunehaut la portion de son héritage dont il s'était emparé, Chilpéric, persuadé que Mérovée n'était pas étranger à cette guerre, le fit arrêter, et, l'avant obligé de recevoir les ordres sacrés, l'enferma dans le monastère d'Anisole (aujourd'hui Saint-Calais, diocèse du Mans). Le jeune prince parvint à s'échapper et se réfugia dans la basilique de Saint-Martin de Tours, l'asile le plus saint qu'il y eût alors. Les prêtres, craignant de s'attirer la colère de Chilpéric, n'admirent qu'avec répugnance le prince fugitif à partager les aumônes qu'ils distribuaient aux malheureux. En effet, dès que le roi connut l'asile de Mérovée, il enjoignit à l'évêque de l'en chasser; mais Grégoire, qui occupait alors le siège de Tours, osa lui répondre que lui, chrétien, ne commettrait pas une action qu-on n'avait pas à reprocher aux Wisigoths. Chilpéric leva aussitôt une armée pour pénétrer dans la Touraine; et Mérovée, ne voulant pas qu'on pût lui attribuer la ruine de cette belle province, s'éloigna secrètement. Il tenta de se réunir à sa chère Brunehaut, rentrée dans ses Etats; mais les seigneurs d'Austrasie lui ayant représenté qu'il attirerait sur ce royaume le fléau de la guerre, il n'y entra pas et il erra quelque temps dans différentes provinces. Il périt enfin, l'an 577, assassiné par un émissaire de Frédégonde, sa marâtre. Le bruit se répandit que Mérovée, pour échapper à la vengeance de son père, avait prié Gailen, son ami, de lui ôter la vie; et Frédégonde, afin d'accréditer ce bruit, ordonna la mort de Gailen, qui périt dans d'horribles supplices. Les restes du malheureux Mérovée furent rapportés,en 585, à Paris, par les soins de Gontran et inhumés dans l'église Saint-Vincent (renommée par la suite Saint-Germain des Prés). (W-s). |