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Jean Mercier est un hébraïsant français, parfois nommé Le Mercier (en latin Mercerus), né à Uzès, mort à Uzès en 1570. Après des études de droit, un irrésistible attrait l'entraîna vers les langues sémitiques. Il eut Vatable pour maître, et lui succéda au Collège de France en 1546. Ses contemporains le tenaient pour l'un des hommes les plus savants de son temps. Comme il s'était rattaché à la réforme religieuse, il dut quitter la France en 1567. Rentré après la paix de Saint-Germain (Les Guerres de Religion), il fut enlevé par une épidémie, en passant par sa ville natale. Parmi ses nombreux ouvrages (dont la France protestante, t. VII, pp. 329 et suiv., donne une bibliographie complète), on remarque, outre les commentaires, des éditions toujours intéressantes de plusieurs Targoums, sur les petits prophètes de l'Ancien Testament. | ||
Jean Mercier est un jurisconsulte français, né à Bourges en 1545, mort à Bourges le 29 octobre 1600. Elève de Cujas, il fut reçu régent en 1573 et devint doyen de la faculté de droit après la mort de son maître. Il fut maire de Bourges en 1589 et 1590. On peut citer parmi ses ouvrages : Dialogus in Galliae delphini et Scotorum reginae nuptias (Paris, 1558, in-8); Emblemata (Bourges, 1592, in-4); Conciliator sine ars conciliandorum eorum quaec in jure contraria videntur (Bourges, 1587, in-8); Opinionum et observationum libri II (Hanovre, 1598, in-8). Recitationes ad titulos de pignoribus et hypothecis (Cassel, 1610, in-8). | ||
Josias Mercier, sieur des Bordes et de Grigny, est un érudit français, né à Paris, mort le 5 décembre 1626. Après avoir joué un rôle éminent dans plusieurs assemblées protestantes entre 1605 et 1615, il se livra, à l'exemple de son père Jean Mercier, à des travaux d'érudition, dont tous n'ont pas été publiés. On a de lui : Aristoeneti Epistolae graecae... (Paris, 1595; 3e éd., 1610, in-8); Nonii Marcelli de Proprietate sermonum nova editio... (Paris, 1614, in-8); Dyctus Cretensis de Bello Trajano... (Paris, 1618; 3e éd., 1680, in-4); Apuleii lib. de Deo Socratis (Paris, 1625, in-8). (F.-H. K.). | ||
Nicolas Mercier est un humaniste français, né à Poissy, à la fin du XVIe siècle mort à Paris en 1657. Professeur, puis sous-principal au collège de Navarre, il a laissé la réputation d'un des meilleurs humanistes de son temps. On a de lui : le Manuel des grammairiens (1652), resté longtemps classique. | ||
Jérôme Mercier est un jurisconsulte français, né à Saint- Junien, dans le Limousin. Il a été avocat au parlement de Paris en 1656. Il a composé des commentaires sur les Institutes de Justinien (Paris, 1659), mais il a été surtout connu par un ouvrage de pratique intitulé le Parfait Praticien français (Paris, 1685, in-4). | ||
Philippe Mercier est un peintre français, né à Berlin en 1689, mort en Angleterre le 18 juillet 1760. Après avoir suivi les leçons d'Antoine Pesne, il parcourut la France et l'Italie, et vint en Angleterre avec Frédéric, prince de Galles, dont il était devenu l'ami. Pendant un séjour de neuf années, il peignit plusieurs membres de la famille de Georges II et les principaux personnages de la cour. Mercier passa aussi quelque temps en Irlande et au Portugal, et retourna à Londres, où il continua de faire des portraits et des intérieurs « dans la gracieuse manière qui lui est propre, dit Walpole, et quelquefois à l'imitation de Watteau » (Anecdotes of Painting). Plusieurs de ses tableaux ont été gravés par Ardell, Houston, etc. | ||
Mercier de la Rivière est un économiste français, né vers 1720, mort à Paris en 1793. Conseiller au Parlement, il quitta sa charge en 1758 pour devenir intendant de La Martinique. Revenu en France, il se lia avec Mirabeau le père et Quesnay, dont il est disciple. Il a publié : l'Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques (1767). Ce livre excita de vives discussions : Voltaire, Mably le discutèrent et le réfutèrent. Il eut d'autre part des partisans décidés, tels que le prince Galitzine, ambassadeur de Russie, qui conseilla à Catherine Il de le consulter. Mercier de La Rivière vint à Moscou, mais arriva trop tard, il passa à Berlin où le prince Henri de Prusse l'accueillit bien. Il a publié encore de nombreux ouvrages : De l'Instruction publique (1775); l'Intérêt général de l'Etat (1779), etc. | ||
Barthélemy Mercier est un bibliographe français, né à Lyon le 4 avril 1734, mort à Paris le 13 mai 1799. Entré dans l'ordre des génovéfains, il devint abbé de Saint-Léger, et fut, de 1760 à 1772, bibliothécaire de l'abbaye de Sainte-Geneviève. Il a publié un supplément à l'Histoire de l'imprimerie de Prosper Marchand (1772), des Notices sur les poètes du Moyen âge, des Lettres sur des éditions curieuses du XVe siècle et collaboré à tous les périodiques savants de son temps : le journal de Trévoux, l'Année littéraire, le Journal des Savants, le Magazin encyclopédique de Millin, etc. | ||
Louis Sébastien Mercier est un écrivain français, né à Paris en 1740, mort en 1814. Il débuta par des héroïdes et par des pièces de théâtre qui eurent peu de succès; il se mit alors à déclamer contre les poètes classiques,et composa un Essai sur l'art dramatique, où il recommandait un genre analogue à celui qu'on a depuis nommé romantique. En 1771, il publia l'An 2440, ou Rêve s'il en fut jamais, espèce de roman de politique-fiction, imprégné de l'esprit des Lumières, et dans lequel il annonçait des changements qui devaient bientôt se réaliser en partie. Il fit paraître en 1781 le Tableau de Paris, composition qui obtint la vogue, grâce à d'excellentes remarques sur les moeurs et à l'indication de réformes souhaitables; poursuivi pour cet ouvrage, il se réfugia en Suisse, où il l'acheva. De retour en France au moment de la Révolution, il rédigea, avec Carra, les Annales patriotiques, journal libéral, mais modéré; fut député à la Convention, puis entra au Conseil des Cinq-Cents. Il fut nommé membre de l'Institut et professeur d'histoire aux Ecoles centrales lors de la création de ces établissements. Mercier avait le goût du paradoxe; non content d'attaquer Boileau, Corneille, Racine,Voltaire, il voulut encore réfuter le système de Newton, qu'il ne comprenait pas; il déclama aussi contre la philosophie et les sciences, ce qui le fit surnommer le singe de Jean-Jacques. Outre les ouvrages cités, on a de lui son Théâtre, 4 vol. in-8, 1778-1884 (on y remarque l'Habitant de la Guadeloupe, la Brouette du Vinaigrier, Jean Hennuyer); Néologie ou Vocabulaire des mots nouveaux ou à renouveler, 1801. | ||
Claude François Xavier Mercier, dit de Compiègne, est un littérateur français, né à Compiègne en 1763, mort à Paris en 1800. D'abord secrétaire du chevalier de Jaucourt, puis employé dans les bureaux de la marine et enfin libraire, il publia une foule de réimpressions et de traductions d'ouvrages licencieux ou simplement érotiques ou même scatologiques, il en écrivit quelques autres de même nature ainsi que des nouvelles et des poèmes gâtés pas l'afféterie et la sentimentalité : les Trois Nouvelles ou Loisirs d'un rentier (1792, in-18); Rosalie et Gerblois (1792); les Veillées du couvent, poème en prose (1792, in-18); Gérard de Velsen (1792, in-18); les Nuits de la Conciergerie (1794, in-18); la Sorcière de Verberie (1798, in-18); les Palmiers ou le Triomphe de l'amour conjugal, poème (1799, in-18). Il avait entrepris aussi un recueil de pièces rares ou inédites intitulé le Furet littéraire et qui n'eut que quelques numéros. | ||
Mercier, surnommé La Vendée, est un chef vendéen, né à Château-Gontier en 1778, mort dans les environs de Loudéac le 12 janvier 1800. Fils d'un maître d'hôtel, il alla rejoindre en 1793 les Vendéens révoltés. Son courage lui fit confier, malgré sa jeunesse, le commandement d'un détachement. Après l'anéantissement des royalistes au Mans par Marceau et Westermann, Mercier gagna la Bretagne avec Georges Cadoudal et tenta de soulever le Morbihan. Mais ils furent arrêtés à Kerléano et emprisonnés à Brest ; ils s'évadèrent et rentrèrent en Morbihan (1794). Ils organisèrent alors la terrible guerre d'embuscades de la chouannerie. En 1795, Mercier assista aux conférences de La Mabilais, mais refusa de signer la pacification. La lutte continua. En mai 1796, Mercier feignit d'accepter l'amnistie de Hoche. Mais il continua ses intrigues. En 1799, il passa en Angleterre, puis revint en France s'emparer de Saint-Brieuc le 1er janvier 1800, qu'il ne put conserver. Harcelé par le général Hatry, il fut tué peu après dans une embuscade. Son ardeur, son courage indomptable, son intelligence l'ont rendu célèbre. (Ph. B.). | ||
Georges-Louis Mercier est un magistrat français, né à Bonneville le 27 février 1808 et mort à Saint-Jeoire le 15 mars 1893. Avocat, puis conseiller à la cour de cassation de Turin, puis à celle de Milan. En 1860, après l'annexion de la Savoie, il vint à Paris comme conseiller à la chambre civile de la cour de cassation; en 1875, il a été nommé président de chambre; en 1877, premier président, puis admis à la retraite en 1883. | ||
Jean Théodose' Mercier est un sénateur français, né à Nantua le 11 janvier 1825, et mort dans cette même ville le 20 décembre 1899. Professeur au collège de Nantua de 1845 à 1848, il écrivit alors dans les journaux républicains, fut incarcéré au 2 Décembre (La IIe République), avocat à Nantua dont il devint bâtonnier en 1863; il se signala par son opposition à l'Empire. Elu aux élections complémentaires du 2 juillet 1874 représentant de l'Ain à l'Assemblée nationale, il siégea à gauche. Elu à la Chambre des députés, il fit partie des 363 après le 16 mai 1877 et fut réélu le 14 octobre suivant. Réélu député en 1881, il s'est présenté et a été élu au Sénat le 25 janvier 1885. | ||
Achille Mercier est un économiste français, né à Pontlevoy le 21 avril 1830. Il fit une opposition républicaine à l'Empire en prenant pour objectif de sa polémique les questions de finances. Il publia : la Politique du Grand Livre (1868) et la Marée montante du budget (1868) un placard extrait de cet ouvrage et pris par plusieurs candidats comme circulaire électorale eut un immense retentissement aux élections de 1869. Il écrivit dans de nombreux journaux, en particulier à la République, Française de Gambetta (de 1879 à 1882). On a de lui : la Reconstitution du patrimoine national et de la famille (1874). | ||
Auguste Mercier est un général et homme politique français, né à Arras le 8 décembre 1833 et mort à Paris le 3 mars 1921. Sorti le deuxième de l'Ecole polytechnique en 1854, le premier de l'Ecole de Metz en 1856, promu capitaine en 1860, chef d'escadron en 1872, lieutenant-colonel en 1876, colonel en 1879, général de brigade en 1884, il fut général de division à partir du 14 juillet 1889 et grand officier de la Légion d'honneur à partir du 8 février 1895. Durant la campagne du Mexique, il se distingua au siège de Puebla et, au début de la guerre franco-allemande de 1870, fut fait prisonnier au siège de Metz. Nommé en 1888, par Freycinet, directeur des services administratifs au ministère de la guerre et appelé au mois d'octobre 1893 au commandement du 18e corps d'armée, à Bordeaux. Il détint le portefeuille de la guerre dans les cabinets Casimir-Périer et Dupuy (3 décembre 189315 janvier 1895), et eut son passage au ministère marqué par plusieurs affaires sensationnelles : cas du député-soldat Mirman, revendications de l'inventeur Turpin, poursuites contre les industriels convaincus de fraudes dans les fournitures de l'armée, et surtout le procès de Dreyfus, dont il sera l'accusateur jusqu'à sa mort. Il fut ensuite commandant du 4e corps, au Mans et, devenu, en 1898, Membre du Conseil Supérieur de Guerre, il se mit la même année en réserve. (L. S.). | ||
Charles Mercier est un peintre anglais, né en 1834 et mort après 1894. Il descendait du portraitiste Philippe Mercier, d'origine huguenote. Il a travaillé à Berlin et s'est établi à Londres, où il a peint de nombreux portraits de style officiel, de personnages civils et militaires. Il a pris une part active au relèvement de l'art industriel en Angleterre. | ||
Joseph-Gabriel Mercier est un député français, né à Fontenay-le-Château (Vosges) le 18 mars 1836, mort à Passavant-la-Rochère (Haute-Saône) le 7 août 1897. Il passa par l'Ecole polytechnique (1855), et sortit dans l'artillerie; il donna sa démission de capitaine et s'établit dans la Haute-Saône, dont il fut nommé député au scrutin de liste le 29 janvier 1888. En 1889, il fut élu dans l'arrondissement de Vesoul par 11,920 voix contre 11,497 obtenues par Jourdan, candidat monarchiste, et réélu en 1893, par 12,522 voix. |
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