|
Ménippe
est un philosophe grec, de l'école
cynique et disciple direct de Diogène,
qui vécut dans la première moitié du IIIe
siècle av. J.-C. Il était d'origine phénicienne, peut-être
de Gadara, d'abord esclave, et il avait acquis
par l'usure une fortune dont la perte lui fut si sensible qu'il se pendit
de douleur.
C'est probablement, comme l'a montré
Eduard Zeller, le même qui est désigné
par Diogène Laerce sous le nom de
Menippe de Sinope, sans doute parce que le maître dont il fut l'esclave
était un habitant du Pont, nommé
Baton.
Selon Diogène Laërce, treize
écrits de lui étaient en circulation : Diogène donne
les titres de sept de ces ouvrages, Athénée
ceux de deux autres. Ils paraissent avoir été tous des satires.
C'était un genre ou Ménippe excellait : il fut imité
dès l'Antiquité par Méléagre
et Varron (Satirae Menippeae, Satires Ménippées).
C'est pour ce motif aussi que Lucien lui fait
jouer un rôle si important dans ses Dialogues des morts.
Eduard Zeller a établi par les raisons
les plus solides que le Ménippe de Lucien est bien le philosophe
cynique du IIIe siècle. Il est fait
mention, il est vrai, d'un autre Ménippe, contemporain d'Auguste
et qui serait le maître dont Philostrate raconte une aventure avec
une Lamie, et qui aurait été disciple
de Démétrius. Mais ces diverses
indications sont contredites par la chronologie. (V. Br.).
On attribue cette phrase à Ménippe
:
"Le sage
doit être dans le monde comme le pilote dans la tempête, non
comme un passager."
|
|