| Maximilien Ier, fils de l'empereur d'Allemagne, Frédéric III, né en 1459, fut élu roi des Romains en 1486, et successeur de son père en 1493. Il défendit avec succès les Etats de sa femme Marie, fille de Charles le Teméraire, et héritière de la Bourgogne et des Pays-Bas, contre Louis XI, roi de France, et contre les habitants de Gand et de Bruges. Il fit la guerre aux Suisses sans pouvoir les empêcher de conquérir définitivement leur indépendance. Allié avec le pape et l'Espagne, il força Charles VIII, roi de France, à évacuer le royaume de Naples. Il rétablit l'ordre en Allemagne par de sages institutions, et fit décréter à Worms en 1495 la paix publique perpétuelle. Il voulait, comme il le dit dans un décret, que chaque partie de l'empire pût venir efficacement en aide aux autres, et il posa à cet effet la hase d'un régime représentatif. Il maria son fils Philippe avec Jeanne, fille de Ferdinand et d'Isabelle, et héritière de la monarchie espagnole, et son second fils Ferdinand, avec Anne, héritiére des royaume de Hongrie et de Bohème. Il accéda en 1508 à la ligue de Cambrai, formée contre les Vénitiens, avec le pape Jules II, Louis XII, roi de France, et Ferdinand, roi d'Espagne, et il s'en détacha en 1512. Allié de l'Angleterre contre la France, il combattit comme volontaire à la journée de Guinegatte en 1513. Il tenta en vain en 1516 d'enlever le Milanais à François Ier, qui l'avait conquis en 1515. Ce grand empereur mourut en 1519, après avoir vu naître les premiers troubles occasionnés en Allemagne par la réforme de Luther. Il protégea les lettres, et prit part à la composition de deux livres de chevalerie, l'un en vers, le Theuerdank, dont il est le héros, et l'autre en prose, le Weisskunig. | |
| Maximilien Ier, le Grand, né en 1573, devint duc de Bavière par l'abdication de son père, Guillaume le Religieux, en 1596. Il eut, au début de la guerre de Trente Ans, le commandement de la ligue catholique en Allemagne. Il battit en 1620, à Prague, l'électeur palatin Frédéric, chef des protestants, et fut créé en 1623 électeur et sénéchal de l'empire par l'empereur Ferdinand II. Il reçut en même temps le Haut-Palatinat. Les Suédois et les Français ayant envahi la Bavière en 1647, il fut forcé de se retirer à Salzbourg. La paix de Westphalie le confirma, en 1618, dans la dignité électorale, et il mourut en 1651. |