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Manilius

Manilius, Marcus (mort vers 50 av. J.-C.). - Poète latin du siècle d'Auguste. Rien n'est plus incertain que l'histoire personnelle du poète Manilius. Est-ce le Manilius qui, selon Pline, rattachait la vie du Phénix à la période de la Grande année? L'astrologue Manilius Antiochus est-il le même que Publius Syrus, qui vint à Rome comme esclave? Est-ce le même enfin que le mathématicien Manilius qui, du temps d'Auguste, disposa l'obélisque du Champ de Mars de manière à servir d'aiguille de cadran solaire? On l'ignore. Mais nous avons sous son nom un poème en 5 chants sur l'astronomie, intitulé l'Astronomicon, qui ne manque ni d'élégance ni d'agrément, mais qui décèle peu de connaissances astronomiques. 
Un phénomène qui paraissait vivement, avec raison, occuper l'imagination du poète, c'est la Terre librement suspendue dans l'espace : "Dieu la fit, dit-il, de manière que, tombant de tout côté, elle ne tombât point :
fecitque cadendo
Undique ne caderet.
Le poète revient souvent sur cette grande idée, comme dans ces vers :
Nec vero tibi natura admiranda videri
Pendentis terrae debet, cum pendeat ipse
Mundus et in nullo ponat vestigia fundo.
(Astronomicon, I, 162-163.).
L'auteur de l'Astronomicon, que ce soit le fabuliste Hygin, affranchi d'Auguste, ou écrivain plus récent ne montre que des connaissances très superficielles dans ce qui nous reste de son poème. (Hoefer, 1873).
L'Astronomicon parait n'avoir pas été achevé. Julius Firmicus en donna un commentaire vers le temps de Constantin. Il a été publié pour la 1re fois par J. Regiomontanus à Nuremberg, d'après un manuscrit découvert par Poggi, in-4°, sans date (probablement 1472 ou 1473). Il a été réimpr. par Scaliger, Paris, 1579, par Richard Bentley, Londres; 1739, avec notes, et par F. Jacob, Berlin, 1846. Il a été traduit par Pingré, 1786, in-8° (avec le texte en regard), et par Lorain, 1844.
Manilius (Caïus), étant tribun du peuple, proposa une loi pour donner à Pompée le commandement, de la guerre contre Mithridate, avec des pouvoirs illimités. Cette loi, soutenue par Cicéron, qui était alors préteur, et qui prononça à cette occasion le discours pro Lege Manilia, fut adoptée, en 66 av. J.-C.
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