| Lysis de Tarente, philosophe grec, disciple et compagnon de Pythagore. Nous avons peu de renseignements précis sur ce philosophe; cependant les divers récits, d'aileurs si contradictoires, de la persécution et du massacre des pythagoriciens à Crotone ou à Métaponte, s'accordent à dire que Lysis était parmi les pythagoriciens menacés, et qu'il s'échappa. Quand ses condicisples durent quitter l'Italie, Lysis alla à Thèbes, où il rencontra Philolaüs, et il y vécut jusque vers l'an 390 av. J.-C. Lysis avait composé plusieurs ouvrages : Diogène Laërce (VIII, 6) dit formellement que trois ouvrages attribués à Pythagore étaient de Lysis. Mais, selon Ed. Zeller, c'est à tort que Mullach (dans son édition d'Hiéroclès, Fragm. philos., I,. 413) a cru pouvoir attribuer à Lysis les Vers dorés. Le texte de Diogène Laerce n'autorise pas cette conjecture : l'opuscule lui-même est si incolore et si décousu qu'il ressemble bien plus à une collection récente de prescriptions pratiques, dont plusieurs peut-être étaient depuis longtemps en circulation sous la forme métrique. On lui attribue aussi cette parole, mise par d'autres dans la bouche de Pythagore, qu'il faut à tout prix et par tous les moyens écarter du corps la maladie, de l'âme l'ignorance, du ventre la luxure, de la cité la sédition, de la famille la discorde, et enfin de toutes choses l'excès. (V. Br.). | |