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Clémence
Louise) Michel,
est une révolutionnaire française, née au château de Vroncourt (Haute-Marne)
le 20 avril 1833, morte le 9 janvier 1905 Ă Marseille.
Fille naturelle du châtelain (ou de son fils), qui l'éleva auprès de
lui jusqu'Ă sa mort (1850), Louise Michel se fit institutrice, ouvrit
à Paris une école. Le siège de Paris aviva
l'exaltation de ses sentiments; elle adhéra au mouvement
communaliste de 1871, organisa le comité central de l'Union des femmes,
prit part aussi bien aux réunions des clubs qu'à la lutte armée, fut
traduite le 16 décembre 1871 devant le 6e
conseil de guerre oĂą elle fit l'apologie des incendies et regretta de
n'avoir pu tuer Thiers de sa main; déportée
à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) .
Louise Michel revint
après l'amnistie générale de 1880 et s'associa à l'agitation des groupes
révolutionnaires; le 21 juin 1883, on la condamna à six années de réclusion
pour excitation au pillage des boulangeries. La « vierge rouge », graciée
en janvier 1886, se fit aussitĂ´t condamner Ă quatre mois de prison pour
un discours prononcé au meeting du Château d'Eau le 3 juin 1886; par
la suite elle a pris moins de part aux agitations politiques et a bénéficié
d'une sympathie excitée par sa vie ascétique et son dévouement aux misérables.
On la retrouvera
cependant encore Ă Londres entre 1890 et
1895, s'occuper d'une école révolutionnaire, et, revenue en France elle
prendra position dans l'affaire Dreyfus,
et continuera Ă jouer un rĂ´le dans la propagande anarchiste, au travers
de conférences. En 1886, Louise Michel fit paraître ses Mémoires.
Parmi ses autres ouvrages, il faut citer : la Misère, roman (1881,
avec J. Guétre); les Microbes humains (1886 et suiv.); Nadine
(drame, 1882); le Coq rouge (drame, 1888). |
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