| En 1871 que Loewy présenta un projet de grand équatorial coudé [1] à Delaunay, qui l'approuva : mais ce fut seulement en 1882 que, grâce à une importante donation de M. Bischoffsheim, le premier équatorial coudé, dont l'objectif a 0,27 m de diamètre, a pu être installé à l'Observatoire de Paris. [1] L'équatorial coudé consiste en une lunette astronomique brisée à angle droit, ayant un miroir plan dans cet angle; ce miroir et un autre miroir, placé A côté de l'objectif, sont disposés de telle sorte que les rayons lumineux se réfléchissent dans la direction de l'axe du Monde; il a une grande stabilité : il évite l'emploi des coupoles, dont la construction et l'entretien sont si coûteux, et aux observateurs la fatigue et la perte de temps. Le grand équatorial coudé, établi en 1891, de 18 m de distance focale et de 0,60 m d'ouverture, a permis d'obtenir une image directe de la Lune plus grande que celles que l'on avait eues jusqu'ici; elle se trouve dans l'Atlas de M. Loewy et P. Puiseux. L'Observatoire de Paris a commencé en 1894 la publication de cet Atlas photographique de la Lune. M. Loewy, directeur de cet établissement, a exécuté activement cet Atlas en se servant de son grand équatorial coudé; il est secondé par P. Puiseux. Cet Atlas sera formé de planches tirées en héliogravure d'après des clichés de notre satellite, et d'un texte sur la constitution de l'écorce lunaire; 20 planches et 3 brochures de texte sont parues. La Société belge d'Astronomie reproduit cet Atlas dans un format réduit. Atmosphère de la Lune La photographie a permis d'étudier la Lune dans son ensemble, ce qui était impossible avec les lunettes. MM. M. Loewy et P. Puiseux, après avoir examiné les agrandissements de leurs clichés de la Lune, se sont montrés en 1897, plutôt favorables à l'existence d'une atmosphère très rare autour de cet astre, contrairement à l'opinion de Bessel qui avait calculé que cette atmosphère, ne pouvant atteindre qu'un millième de celle de la Terre, serait tout à fait inappréciable. En outre, ils ont acquis la conviction que la Lune a eu autrefois une atmosphère plus dense qu'à présent, en analysant les résultats des phénomènes volcaniques qui se sont produits à sa surface. Enfin, ils pensent avoir prouvé qu'il n'existe actuellement en quantité appréciable sur Ia Lune ni eau, ni glace, et qu'on ne saurait imaginer quelles formes organisées, même les plus rudimentaires, pourraient y vivre. | Loewy s'est également occupé de géodésie. La mesure de la différence de longitude entre Paris et Alger fut faite en 1874 par Perrier, qui resta dans la première ville, et par Loewy, qui se rendit dans la seconde. Pour cette mesure, sur la proposition de Le Verrier, l'enregistrement électrique fut appliqué à l'observation des passages et à l'échange des signaux. Le nombre ainsi trouvé concorde avec celui que Loewy et Stéphan ont obtenu à la même époque au moyen de deux opérations, l'une entre Paris et Marseille, l'autre entre Marseille et Alger. (Lebon, 1899). |