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La constellation du Lion |
Tous les astronomes anciens ont dit, que ce Lion (Leo) dont on a fait une constellation figurait l'animal fameux dans l'histoire d'Héraclès / Hercule, sous le non de Lion de Némée, dont la défaite fut le résultat du premier travail de ce héros. Aussi a-t-il retenu le nom de Néméen ou de Lion de Némée (Manilius). On raconte, qu'Héraclès seul, et sans armes, le terrassa et l'étrangla, et qu'il en porta la peau le reste de sa vie, en mémoire de cette action glorieuse (Eratosthène, Manilius). Il semble qu'Aratus et Hipparque décrivent le Lion couché, tel qu'il est dans les monuments de Mithra. Il regarde le couchant; il est placé sur la tête de l'Hydre, et il s'étend jusqu'au milieu de cette constellation. Il a au-dessus la Chevelure de Bérénice, ou celle des filles, qui périrent à Lesbos (Germanicus). Pisandre, Auteur de l'Héracléide, et plusieurs autres auteurs, avaient écrit sur Nigidius prétendait qu'il avait été nourri dans la sphère de la Lune, par ordre de Héra / Junon, et que de là il était tombé sur la terre, en Arcadie , où il s'était retiré dans une caverne prés de Némée, afin de surprendre et de faire périr Héraclès. Mais ce héros, armé de la massue de Molochus son hôte, l'attaqua et le défit. Depuis ce moment la massue devint son arme, et la peau du Lion vaincu lui tint lieu de bouclier, le reste de sa vie. Ce premier trait de courage rendit Héraclès cher aux mortels, et au contraire plus odieux à Héra. L'animal vaincu fut placé aux cieux, où il forme une constellation vaste et remarquable. Plusieurs veulent que ce soit à cause de lui qu'aient été institués les combats gymniques connus sous le nom de Jeux Néméens (Germanicus). Quelques-uns pensent, qu'il fut consacré aux cieux en qualité de chef et de roi des animaux, et qu'il y fut placé par Zeus / Jupiter (Hyginus), qui a son siège dans le signe du Lion, dans la distribution qui a été faite des douze grands dieux, entre les signes (Manilius). Ce signe est le domicile du Soleil, et il est affecté à l'élément du feu. Plutarque appelle le Lion l'animal solaire. Théon dit qu'il était consacré au Soleil. Les noms du Lion et de ses étoilesLes Latins appelaient cette constellation : Leo Herculeius, Cleonaeus, Nemaeus , Herculeus primus Labor, Cleonaeus Sydus, Bacchi Sydus; Nemèes Terror, Nemèes Alumnus, Jovis et Junonis Sidus.La Brillante du coeur du Lion se nomme chez les Arabes et chez les Chaldéens Calb-Eleced, Kalbelasit, Calb-elasid, Calb-elesit, Calb-alezet, sur les globes. D'autres l'appellent Calbol-asadi. Les Marocainbs, et les Tables Alphonsines la désignent sous les noms de Kalbellessed et Kalbelasid, comme ils appellent la Brillante de la queue du Lion, Nebolessed et Nebolassid. C'est celle que d'autres appellent Deneb-elasit, Deneb-el-eced, Deneb-alecid, Alazet, Dhanbolosadei, Alesit , Nebolasit , Dénebola, Alcaia. Ulug-beigh nomme celle qui est à l'extrémité du nez du Lion , Minchir al Asad; la plus Septentrionale des deux Etoiles de la tête, Râs-al-Asad, Al Shemali; la plus australe, Râs-al-Asad Algjemîbi, les trois du cou, Algjeb'ha. Celle du coeur, Régulus, se nomme Melichi, Kalb-al-Asad; la précédente des deux, qui sont sur les reins, Duhz-al-Asad; la suivante, Min-al-zubra , la plus Boréale des cuisses, Nim-al-zubra. Celle de l'extrémité de la queue s'appelle Serpha. Hors la figure, on trouve au Nord, entre la queue du Lion et l'Ourse, des nébuleuses appelées Daphira al-Asad. Al-gjeb'ha forme la dixième station de la Lune. Melichi, ou Kalb-al-Asad la huitième. Min-al-zubra est aussi une station de la Lune. Al-Ferghani appelle la neuvième station Altaref; la huitième, Alzobrach; la onzième, Algubra, près des deux Régulus, et qu'on nomme Alcuraten. La douzième est Asampha, près la queue du Lion. Toujours chez les Arabes, on donnait aux étoiles informes, qui sont connues sous le nom de chevelure de Bérénice, le nom d'Alhanel, lac, citerne. La sixième des informes est appelée Daphîra-al-Asad; les deux suivantes, Al-Daphîra. D'autres lisent Cissim, et Ghûl n'esteren, Rosa canina. L'année du Lion et ses présagesColumelle place, au dix-sept des calendes de février, le commencement ducoucher du Lion, accompagné du souffle du vent d'Afrique et de l'auster, avec indication de pluies. Le calendrier des fastes (Ovide) marque, au huit des calendes de février, le coucher du coeur du Lion, le lendemain de celui de la Lyre. Columelle le fixe au six, et il y attache l'indication du milieu de l'hiver. Il place, au dix des calendes de mars, le coucher total du Lion, accompagné du souffle des vents de Nord , connus sors le nom d'ornithies, lesquels durent trente jours. Alors arrive l'hirondelle. Le même Columelle fixe, au trente des calendes d'août , le passage du Soleil au Lion, accompagné du souffle du vent favonius; au neuf de ces mêmes calendes, le lever de Régulus, avec indication de tempête; aux calendes mêmes, les vents étésiens. Il marque, la veille des nones d'aûtt, le lever du milieu du Lion, avec indication de tempête. Héraclide de Pont le nomme un animal igné ou tout de feu, lequel est un symbole du feu éther; il redouble les ardeurs de l'été, en joignant ses feux à ceux de la canicule (Théon). Aussi Horace l'appelle-t-il le Lion furieux, Vesanus, celui qui, avec Procyon, vient brûler la terre de ses feux. Sous son aspect, le Nil débordait en Egypte; l'extrémité des tuyaux des canaux et les clefs des temples portaient en conséquence l'effigie de cet animal. (Ch. Dupuis). |
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