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Al Jumhuriyah al Lubnaniyah (Lubnan) |
33 50 N, 35 50 E ![]() |
Le Liban
est un Etat de l'Asie
Géographie physique du LibanRelief.Le pays doit son nom à la chaîne montagneuse qui le traverse du Nord au Sud, la chaîne du Liban, haute crête qui longe la mer, ne laissant qu'une étroite plaine côtière. Cette montagne dépasse en certains points 3000 m. (Qurnat as Sawda', 3088 m; djebel Makmal, 3052 m; djebel Sannin, 2608 m). De la mer, l'aspect de la puissante chaîne, longue d'environ 170 km, se dressant à pic, parsemée de villages, couronnée de neige en hiver, est des plus imposants. Les effets de lumière y sont d'une richesse et d'une variété de tons surprenantes. A la parcourir, la végétation maigre, le sol calcaire et aride, les vallées innombrables et étroites laissent une impression monotone. Toutefois, certains points de la côte offrent un merveilleux panorama, et dans la région Sud la nature est plus riante. Parallèlement au Liban court le djebel ech-Charqî ou Anti-Liban, dont le tracé marque la frontière orientale avec la Syrie, et qui atteint son point culminant (en Syrie) au djebel ech-Chaikh ou grand Hermon (2,814 m). L'Anti-Liban offre un contraste assez net avec le mont Liban. On n'y retrouve plus l'olivier ni les nombreuses plantations de mûriers. Le climat est plus rude, la contrée moins peuplée. Dans les vallées, des essences différentes, comme le peuplier blanc, croissent en rangs pressés. Le calcaire compose la masse principale du Liban et de l'Anti-Liban. On y a reconnu les fossiles qui caractérisent les couches néocomiennes du Jura suisse, faisant partie du crétacé inférieur. Une terre rouge, peu épaisse et d'origine glacière, couvre leurs flancs. Sous le calcaire apparaît le grès dit nubien. La formation volcanique n'affleure que par points Entre les deux chaînes du Liban et de l'Anti-Liban s'étale une belle vallée, la Békaa (l'ancienne Coelésyrie), prolongement le plus septentrional du Grand Rift, qui commence en Afrique orientale, et où deux fleuves prennent naissance: I'Oronte, qui court vers le Nord (principalement en Syrie), et le Leïtani ou Lîtâni, qui se dirige vers le Sud. Le seuil qui sépare les deux versants est, aux environs de Baalbek, à 1170 m d'altitude. Climat.
A Beyrouth, la température moyenne est : janvier, 14° C; février, 14,8 °C; mars, 17,4°C; avril, 19°C; mai, 22°,9; juin, 25°; juillet, 28,3°C; août, 28,5°; septembre, 27,5°C; octobre, novembre, 19,2°C; décembre, 16,4°C. La moyenne d'eau tombant à Beyrouth est de 894 mm. Biogéographie du LibanLe Liban se situe à l'intersection de plusieurs zones biogéographiques majeures : la Méditerranée, le Paléarctique occidental et, dans une moindre mesure, des influences afro-tropicales et orientales. Ce carrefour se traduit par une grande variété d'espèces et d'habitats, façonnés par une topographie contrastée et un climat méditerranéen aux variations altitudinales prononcées.La zone côtière, largement urbanisée et cultivée, abritait historiquement une végétation méditerranéenne basse (maquis et garrigue) et des pinèdes de Pinus halepensis et Pinus pinea. Les pentes inférieures du Mont Liban et de l'Anti-Liban sont dominées par des formations arbustives dégradées (maquis, garrigue) et des forêts claires de chênes sempervirents (Quercus calliprinos) et de chênes caducifoliés (Quercus infectoria, Quercus libani). Plus haut en altitude, on trouve des forêts de conifères et de chênes de montagne. La forêt de cèdres (Cedrus libani), emblème du pays, se situe traditionnellement à des altitudes comprises entre 1200 et 2000 mètres, souvent mêlée à des sapins de Cilicie (Abies cilicica) et des genévriers (Juniperus spp.). Les cédraies historiques ont été massivement exploitées au cours des millénaires, ne subsistant aujourd'hui qu'en peuplements relictuels , généralement protégés (comme les Cèdres du Seigneur, le Chouf, Horsh Ehden, Tannourine). Au-dessus de 2000 mètres, la végétation devient clairsemée, et passe à des formations subalpines et alpines adaptées aux conditions extrêmes (froid intense, vent, neige, courte saison de croissance), avec des buissons épineux nains (Astragalus, Acantholimon) et une flore herbacée spécifique, dont de nombreuses espèces endémiques. La plaine de la Bekaa, plus sèche, présente des paysages dominés par l'agriculture, mais abrite également des formations steppiques relictuelles avec des graminées et des plantes annuelles ou bulbeuses adaptées à la sécheresse estivale. Les milieux humides (rivières, sources, quelques zones humides) sont rares mais abritent une flore et une faune aquatique spécifique. La flore libanaise est estimée à plus de 2600 espèces vasculaires, dont un nombre significatif d'espèces endémiques (espèces que l'on ne trouve qu'au Liban ou dans une zone très restreinte incluant le Liban et les régions limitrophes). Cette richesse est héritée de l'histoire géologique complexe de la région, de ses variations climatiques passées (refuges glaciaires) et de la diversité actuelle des habitats. Les montagnes, en particulier, sont des centres d'endemisme. La faune reflète également cette diversité d'habitats et d'influences biogéographiques. Parmi les mammifères, on trouve des espèces adaptées aux montagnes, comme le bouquetin de Syrie (bien que sa présence soit très rare et incertaine aujourd'hui), aux forêts et maquis (sanglier, renard roux, blaireau, diverses mustélidés, hérisson, rongeurs), et aux milieux ouverts (lièvre, gerbilles en Bekaa). De grands carnivores comme le loup, la hyène rayée ou le caracal sont présents mais rares et menacés. Le Liban est également une voie de migration majeure pour de nombreux oiseaux entre l'Europe et l'Afrique. La diversité aviaire est remarquable. Elle comprend des rapaces (aigles, faucons, hiboux), des passereaux (dont beaucoup sont migrateurs ou résidents), des oiseaux aquatiques dans les zones humides. La faune herpétologique (reptiles et amphibiens) est bien représentée, avec diverses espèces de lézards (geckos, scinques, lézards des murailles), de serpents (couleuvres, vipères) et quelques amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons) liés aux points d'eau. La diversité des insectes et autres invertébrés est également considérable, mais moins bien étudiée. Les activités humaines ont eu un impact profond et historique sur la biogéographie du Liban. La déforestation, qui remonte à l'Antiquité pour la construction navale et l'exploitation du bois, a considérablement réduit l'étendue des forêts, en particulier des cédraies. L'agriculture intensive, l'urbanisation croissante, le surpâturage, la pollution, les incendies et les infrastructures fragmentent et dégradent les habitats naturels. Le changement climatique global représente une menace supplémentaire, notamment en affectant l'enneigement et les régimes hydrologiques en montagne. Face à ces pressions, des efforts de conservation ont été mis en place, notamment la création de réserves naturelles (comme la réserve des Cèdres du Chouf, la réserve de Horsh Ehden, la réserve de Tannourine, les îles des Palmiers). Des programmes de reboisement sont également menés, généralement avec des espèces locales. Géographie humaine du LibanPopulation.Le Liban compte environ 6 millions d'habitants, mais ce chiffre fluctue en raison des migrations et des crises politiques. La population est dense, avec une concentration particulière dans les zones urbaines et côtières, notamment à Beyrouth, Tripoli et Saïda. Les zones rurales, notamment dans les régions montagneuses et au nord du pays, sont moins densément peuplées. Le Liban est un pays ethnico-religieux complexe avec une diversité significative. Les principales communautés ethniques et religieuses comprennent : les Arabes, majoritaires au Liban, incluant à la fois des musulmans et des chrétiens; les Druzes : Une minorité religieuse d'origine arabe vivant principalement dans la région du Mont Liban; les Arméniens, présents depuis le début du XXe siècle, surtout à Beyrouth et à Tripoli. La diversité religieuse est une caractéristique centrale : le christianisme est représenté majoritairement par les Maronites, mais il y a aussi des Grecs orthodoxes, de Grecs catholiques, des Arméniens apostoliques et d'autres confessions chrétiennes. L'Islam comprend des communautés sunnites, chiites, alévies et druzes. Le Liban possède un système éducatif bien développé, avec de nombreuses institutions d'enseignement supérieur internationnalement reconnues. Cependant, des inégalités d'accès peuvent exister, surtout dans les zones rurales. Le système de santé est relativement avancé, mais il est confronté à des défis en raison des crises économiques et politiques. L'urbanisation au Liban est caractérisée par un développement inégal. Beyrouth et ses environs sont fortement urbanisés, tandis que les zones rurales et montagneuses sont moins développées. Les infrastructures urbaines varient en qualité, avec des défis notables en matière de gestion des déchets, d'approvisionnement en eau et de services publics. Quelques-unes des principales villes du Liban
Groupe ethnolinguistiques.
Chrétiens.
Musulmans.
Druzes.
Autres
groupes.
Culture.
Le Liban, on l'a vu, est une mosaïque de communautés religieuses (chrétiennes de divers rites, musulmanes chiites et sunnites, druzes) qui cohabitent, non sans tensions historiques, mais aussi dans une interaction constante qui enrichit le tissu social et culturel. Cette pluralité se reflète dans la vie politique, sociale et artistique, et offre une variété de perspectives et de traditions qui se mélangent et se confrontent. La notion de "vivre-ensemble" (ta'ayush), bien que parfois mise à l'épreuve, reste un idéal central. Le Liban est un pays profondément multilingue. Si l'arabe est la langue officielle et la plus parlée au quotidien, le français et l'anglais sont largement utilisés dans les affaires, l'éducation et les médias. Cette fluidité linguistique permet aux Libanais d'interagir aisément avec différentes cultures et contribue à leur réputation d'ouverture et de cosmopolitisme, particulièrement dans les centres urbains comme Beyrouth. L'hospitalité est au coeur de la culture libanaise, et elle s'exprime de manière éclatante à travers sa gastronomie, réputée dans le monde entier. La cuisine libanaise est bien plus qu'une simple nourriture; c'est un acte de partage et de générosité. Le concept de mezze, cette myriade de petits plats froids et chauds servis en entrée, symbolise parfaitement cette convivialité et cette abondance. Les plats principaux, généralement à base de légumes frais, de céréales, de légumineuses, de viande et de poisson, sont savoureux et variés, et portent l'influence des traditions méditerranéennes, levantines et ottomanes. Manger est une expérience sociale et familiale essentielle. Au-delà de la table, la vie sociale est dynamique. Les Libanais accordent une grande importance aux liens familiaux et communautaires. Les rassemblements, qu'ils soient informels dans les cafés, les restaurants ou les foyers, ou plus formels lors de fêtes et célébrations, sont fréquents et animés. Il existe un certain "joie de vivre", un amour pour la vie, même face à l'adversité, qui se manifeste par un attrait pour les loisirs, la mode, la musique et les sorties. Beyrouth, en particulier, est connue pour sa scène nocturne et sa capacité à se réinventer. Le Liban a une longue tradition intellectuelle et artistique. Historiquement, il a été un centre majeur de l'édition, de la presse et des arts dans le monde arabe. La poésie, la littérature, la musique (avec des figures emblématiques comme Fairuz), le cinéma et les arts visuels occupent une place importante. L'architecture, notamment à Beyrouth, témoigne également de cette superposition d'époques et de styles, bien que de nombreux vestiges aient été endommagés par les conflits. Économie et activités.
L'industrie libanaise est diversifiée mais de taille relativement modeste. Les secteurs incluent la production de biens de consommation, le textile, et la construction. Moins prédominante que dans le passé, l'agriculture libanaise produit des fruits, des légumes, et des produits du tabac. Le réseau routier est assez développé. Il relie les principales villes et les régions côtières. Cependant, les routes dans les zones montagneuses peuvent être moins bien entretenues. Le Liban possède un réseau limité de transports en commun, avec des bus et des services de taxi. Les infrastructures de transport urbain sont souvent insuffisantes. Le pays fait face à des défis en matière d'approvisionnement énergétique, avec des coupures de courant fréquentes et des problèmes liés à la gestion des déchets. Le Liban a connu des conflits internes et des tensions politiques, affectant sa stabilité économique et sociale. La guerre civile libanaise (1975-1990) a laissé des cicatrices durables sur la société. Le pays accueille un grand nombre de réfugiés, principalement en raison des conflits en Syrie. Cela exerce une pression sur les ressources et les infrastructures du pays. Le Liban traverse une grave crise économique depuis 2019, avec des impacts significatifs sur la vie quotidienne, la monnaie, et l'emploi. |
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