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Lêvesque (Pierre Charles). - Historien et traducteur, né à Paris en 1736, mort en 1812, fut appelé en Russie en 1773 par Catherine II, à la recommandation de Diderot, pour enseigner les belles-lettres à l'école des cadets-nobles; revint en France en 1780, fut nommé professeur au Collège de France, puis élu membre de l'Académie des inscriptions. On a de lui : Histoire de Russie, Yverdun, 1782, 8 vol. in-12; La France sous les cinq premiers Valois, 1788; Histoire critique de la république romaine, 1807 (il y professe le scepticisme le plus hardi, principalement au sujet des rois de Rome); Etudes de l'histoire ancienne et de l'histoire grecque, 1811, l'un de ses meilleurs ouvrages. Il a aussi donné plusieurs traductions estimées, entre autres celle de Thucydide, 1795-1797.
Lévesque de Pouilly (L. J.). - Né à Reims en 1691, mort en 1750, cultiva d'abord les sciences avec succès, puis se livra à la littérature, et devint en 1722 membre de l'Académie des inscriptions. Epuisé, par l'excès de l'étude, il se mit à voyager, alla en Angleterre où il se lia avec Bolingbroke, puis revint se fixer dans sa ville natale. Nommé lieutenant général du roi à Reims, il créa dans cette ville d'utiles établissements. on a de lui une Théorie des sentiments agréables, Genève, 1747, où il défend l'idée selon laquelle le bonheur est dans la vertu. 

Son fils, Jean-Simon L., 17341820, fut aussi membre de l'Académie des inscriptions. On lui doit une Vie de L'Hôpital, 1764, et une Théorie de l'imagination, 1803.

Lévesque de Burigny (J.), frère de Lévesque de de Pouilly, né à Reims en 1692, mort en 1785, étudia longtemps avec son frère et acquit une prodigieuse érudition, Il passa quelques années en Hollande où il travailla avec Saint-Hyacinthe à l'Europe savante (1718-1720), puis vint à Paris. Il fut reçu en 1756 à l'Académie des inscriptions, et employa sa longue vie à la composition de nombreux ouvrages, qui brillent plutôt par l'érudition que par le style. Les principaux sont : De l'autorité du pape, 1720; Histoire de la philosophie païenne, 1724; -de la Sicile, 1745; -de Constantinople, 1750. On a aussi de lui : Vies de Grotius, 1750; - d'Érasrne, 1757; - de Bossuet, 1161; -de Du Perron, 1768; et une Notice sur Proclus (dans les Mémoires de l'Académies des inscriptions). On lui attribue l'Examen critique des apologistes de la religion chrétienne, ouvrage anti-chrétien, publié sous le pseudonyme de Fréret, et quelques autres écrits philosophiques. II a traduit en français le traité de Porphyre De l'abstinence des viandes et sa Vie de Plotin.
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