| Leslie (Sir John), physicien et mathématicien, né à Largo (Fifeshire) le 16 avril 1766, mort à Coates, près de Largo, le 3 novembre 1832. Après un séjour d'un an aux États-Unis comme précepteur, il revint en Écosse (1789), puis alla se fixer à Londres, où, tout en se livrant à des recherches expérimentales de physique, il fit pour vivre des articles de revues et des traductions, entre autres celle de l'Histoire naturelle des oiseaux de Buffon (Londres, 1793, 9 vol. in-8), qui eut un assez grand succès et qui lui procura une certaine aisance. Les douze années qui suivirent furent à peu près exclusivement employées à continuer ses expériences. Il fit cependant entre temps deux longs voyages sur le continent, de 1794 à 1796 et en 1799. En 1805, il fut nommé professeur de mathématiques à l'université d'Édimbourg, malgré la vive opposition du clergé, qui l'accusait de partager les idées de Hume, et, en 1819, il échangea cette chaire contre celle de physique. John Leslie fut fait baronnet en 1832, quelques mois avant sa mort. Il était depuis 1820 correspondant de l'Académie des sciences de Paris. Ses premières recherches portèrent presque exclusivement sur les conditions de propagation de la chaleur. Il imagina à leur occasion son thermomètre différentiel et il compara entre eux, à l'aide de cet instrument, les pouvoirs réflectifs, émissifs et absorbants des divers corps. Plus tard, il trouva, en essayant de mélanger diverses substances avec l'eau, un procédé de congélation artificielle. Cette découverte fit naturellement grand bruit. II s'attacha à la perfectionner, indiqua de nouveaux mélanges réfrigérants et, finalement, fit exécuter le premier appareil à fabrication de glace par le vide. Le pacha d'Égypte en sollicita, paraît-il, la primeur pour son harem. Leslie inventa aussi un hygromètre. (L. S.).
| En bibliothèque - Les écrits de John Leslie se composent surtout de mémoires, où il a exposé ses travaux et qui se trouvent épars dans les Philosophical Transactions des sociétés royales d'Edimbourg et de Londres, dans le Philosophical Journal de Nicholson, dans l'Edinburgh Review, etc. Il a seulement donné à part : Experimental Inquiry into the nature and properties of Heat (Londres, 1804, in-8); Elements of Geometry (Londres, 1809, in-8; nombr. édit.), remarquable ouvrage, où l'on trouve la solution de difficultés relatives au traité d'Apollonius sur la section déterminée, ainsi que des considérations fort originales sur les prismes, et qui a été traduit en français par A. Comte; Account of experiments depending on the relations of air to Heat and Moisture (Édimbourg, 1813, in-8); Elements of natural philosophy (Édimbourg, 1823, in-8). Il a fourni de nombreux articles de physique et de mathématique à l'Encyclopaedia britannica. | | |