Judith « Holopherne est couché; le flambeau qui sommeille A mêlé sa lumière avec l'obscurité, Et Judith fait de l'ombre un voile à sa beauté De peur qu'à son éclat le Barbare s'éveille. Le fer que tient en main cette chaste merveille Ajoute à son visage une fière clarté, Et pour la confirmer en cette extrémité Son bon Ange lui fait ce discours à l'oreille : - Rassure-toi, Judith, tu vas tuer un mort; Le sommeil et le vin par un commun effort Ont déjà commencé son meurtre et ta conquête; Ton captif ne doit pas te donner de la peur, Et ton bras sans danger pourra couper la tête D'un homme à qui tes yeux ont arraché le coeur. » (P. Lemoyne). |