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Mathieu Lebrun est un religieux de Saint-Denis et chroniqueur du XVe siècle. Ce personnage, pour la biographie duquel manquent tous les éléments, est simplement mentionné dans un état abrégé des dépenses de la maison royale en l'année 1482 sous le nom de Frère Mathieu Lebrun, chroniqueur de Saint-Denys; c'est tout ce que l'on sait de lui. Mais la qualification qui lui est donnée permet de constater un fait digne de remarque : c'est que Louis XI rendit aux moines de Saint-Denis en 1482 la rédaction des chroniques officielles du royaume qu'il leur avait retirée à son avènement pour la donner à Jean Castel, abbé de Saint-Maur-des-Fossés. Ce dernier étant mort en 1476, la charge d'historiographe resta sans doute vacante jusqu'en 1482, époque où elle fut confiée à Mathieu Lebrun. On sait qu'avant Jean Castel, c'était Jean Chartier, chantre de Saint-Denis, qui en était investi; en la personne de Lebrun reprit la tradition séculaire, d'après laquelle les religieux de cette abbaye avaient la mission d'écrire les annales officielles de la royauté française. (Henri Courteault). | |||
Claude Lebrun de la Rochette est un jurisconsulte français, né en 1560, mort vers 1630. Il fut avocat à Villefranche-sur-Saône, dans le Beaujolais. Il a écrit : les Procès civil et criminel, contenant la méthodique liaison du droit et de la pratique judiciaire, civile et criminelle (Lyon, 1609). | |||
Denis Lebrun est un jurisconsulte
français, né à Paris vers
1640, mort à Paris en avril 1706. Il fut avocat au parlement de
Paris à partir de 1659 et a laissé deux traités restés
classiques : Traité des successions (1692; nouvelle édition
par F.-B. Espiard de Saux, 1743, in-fol.; autre édition par Sérieux,
1777, in-fol.); Traité de la communauté entre mari et
femme (1709, 1776, in-fol.). Ce dernier ouvrage, posthume, et indiqué
à tort par Barbier comme anonyme, a été publié
par Louis Hideux.
Il faut ajouter à ces deux importants traités un ouvrage non signé : Traité de la parole (Paris, 1705, in-12). C'est à tort que l'on attribue quelquefois à Denis Lebrun un Essai sur la gestation des fautes (Paris, 1764, 1813, in -12); cette étude, qui a motivé une dissertation de Pothier, est due à P. Ph. Lebrun, qui a été président prévôt-juge royal de la ville de Bonneval. |
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Ponce-Denis Ecouchard-Le
Brun, dit Lebrun-Pindare, est un poète français,
né à Paris le 11 août 1729, mort à Paris le
31 août 1807. Fils du premier valet de chambre de la maison du prince
de Conti,
il fut fort bien élevé au collège Mazarin, où
il connut le petit-fils de Racine. Cette amitié
décida de son avenir littéraire. Devenu secrétaire
des commandements du prince de Conti, il n'eut plus d'autres événements
marquants dans son existence que son divorce éclatant avec sa femme,
la brune Marie-Anne de Surcout (1781), et des polémiques assez vives
avec Fréron, avec Domergue, avec Baour-Lormian.
Dépouillé par la Révolution d'une pension que lui avait accordée le ministre de Calonne, après la mort du prince de Conti, il devint le poète de la démagogie, et fut nommé par le Directoire membre de l'Institut (1795). II fut pensionné par le premier consul en 1800, et mourut en 1807. Le Brun a eu de son temps une réputation exagérée. Depuis, il a été beaucoup trop déprécié. Lebrun a été surnommé le Pindare français; mais le style de ses odes, quelquefois véritablement lyrique, est plus souvent déclamatoire. Il était naturellement satirique, et il a excellé dans l'épigramme. Les qualités de son style, son enthousiasme, sa versification savante lui valent un rang honorable dans la poésie française. Il a laissé des odesremarquables. C'est d'ailleurs le genre où il réussit le mieux comme il l'avait fort bien remarqué lui-même lorsqu'il dit que « de tous les genres de poésie, c'était l'ode qui avait le plus de droit de lui plaire, parce qu'elle avait plus de rapport avec l'élévation de ses idées et la hauteur de son style ». En effet, il avait trop peu de grâce et de naturel pour aborder avec succès l'élégie où il n'est parvenu qu'à se montrer fade et toujours emphatique. Citons de lui: Coup de patte ou l'Anti-minette
(Paris, 1763, in-12); Odes républicaines (1795, in-8); Prodiges
de l'imagination (1806, in 12), etc. Ses Oeuvres, comprenant
aussi des élégies, des épîtres
et deux poèmes inachevés, ont été réunies
par son ami Ginguené, 4 vol. in-8°.
(R. S.).
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Jean-Antoine Lebrun-Tossa est un écrivain français, né à Pierrelatte le 24 septembre 1760, mort à Paris le 29 mars 1837. Employé dans les bureaux de la police, puis au ministère de l'Intérieur et à l'administration des droits réunis (1804-1815). Il eut à soutenir toute une guerre d'épigrammes en 1812 lorsqu'il eut dénoncé le plagiat que Charles Etienne avait commis en tirant les Deux Gendres de Conaxa. Il a laissé un assez grand nombre de pièces de théâtre, entre autres : les Noirs et les Blancs (1798), drame; l'Honnête Aventurier (1798, in-8); la Folie du roi Georges (1794, in-8), comédies ; Arabelle et Vascos (1794, in-8), drame lyrique; le Cabaleur (1794, in-8), comédie; les Faux-Mendiants (1798, in-8), opéra-comique, etc., représentées sur les théâtres Louvois, de la Cité, Favart, Montansier, et son plus grand succès la Jolie Parfumeuse (1802, in-8), vaudeville qu'il écrivit en collaboration avec Bonel. Citons encore de lui : Mes Révélations sur M. Etienne (Paris, 1812, in-8); Supplément (1812, in-8); l'Evangile et le budget (1817, in-8); les Consciences littéraires d'à présent (1818, in-8); Voltaire jugé par les faits (1817, in-8), etc. | |||
Charles
Lebrun est un des grands peintres
de Ecole française, né à Paris en 1610, mort en
1690, étudia sous Simon Vouet; dès
l'âge de 15 ans il se fit remarquer, des artistes. Le chancelier
Séguier, son protecteur, l'envoya à Rome
en 1642, où il l'entretint. Il y reçut les conseils du Poussin.
De retour à Paris en 1618, Lebrun se plaça au premier rang
par 3 tableaux de sainteté, le Crucifiement de Saint André,
le Martyre de Saint Etienne, et un Moïse frappant le rocher. Chargé
par Fouquet des peintures du château de
Vaux, il reçut de lui une pension de 12,000
livres.
Mazarin le présenta à Louis XIV, et Colbert le fit nommer premier peintre du roi en 1662, puis directeur de tous les ouvrages de peinture, de sculpture et d'ornement dans les bâtiments de la couronne. Délivré, par la mort de Lesueur, d'un rival qui lui était supérieur, investi d'une espèce de dictature sur les arts, il fut l'arbitre du goût, le dispensateur des commandes, le régulateur des modes, des étoffes, des meubles, des arcs de triomphe, des pompes funébres, et ne se montra pas toujours exempt d'orgueil et de despotisme envers ses confrères. Ses ouvrages servirent de modèles à ses élèves, et furent reproduits dans les tapisseries des Gobelins. Placé à la tête de cette manufacture, il devint recteur, chancelier, et directeur de l'Académie de peinture quoique absent et étranger, il fut élu prince de l'académie de Saint-Luc à Rome. Après la mort de Colbert, Lebrun fut en butte au mauvais vouloir de Louvois, qui lui opposa Mignard. Le caractère principal du talent de Lebrun est la richesse de la composition, la puissance de l'imagination; iIl brillait dans l'allégorie et la mythologie : sa couleur est terne et monotone; son dessin est généralement lourd, et néanmoins ne manque pas de grandeur. Dans ses tableaux d'histoire ancienne, Lebrun est inexact et théâtral. Ses oeuvres capitales sont les Batailles d'Alexandre, et la grande galerie du palais de Versailles représentant l'histoire de Louis XIV depuis le moment où il gouverna par lui-même, jusqu'à la paix de Nimègue. Il travailla 14 ans à cet immense ouvrage. On cite encore de lui : le Christ aux anges, à Notre-Dame de Paris; Madeleine aux pieds du Sauveur, tableau échangé en 1815 avec le tsar Alexandre Ier contre les Noces de Cana de Paul Véronèse; le Massacre des Innocents, la Mort de Sénèque, la Madeleine pénitente. Beaucoup de ses tableaux ont été gravés par Audran, Edelinck et Leclerc. Lebrun s'est aussi exercé dans la gravure à l'eau-forte. On a de lui le buste de Saint Charles Borromée, l'Enfant Jésus à genoux sur la croix, et les Quatre Heures du jour. Il a laissé 2 ouvrages sur son art : Conférences sur l'expression des différents caractères des passions, 1667, in-4°; Traité de la physionomie, in-fol. Ce fut lui qui décida Colbert à créer l'académie de France à Rome. (B.). |
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Charles-François Lebrun,
duc de Plaisance, est un homme d'État français, né
à Saint-Sauveur-Lendelin (Manche) le 19 mars 1739, mort à
Sainte-Mesmes (Yvelines) le 16 juin 1824. Avocat au barreau de Paris en
1762, il devint peu après censeur royal (1766), puis inspecteur
général des domaines de la couronne (1768), par la protection
de Maupeou, qui, devenu chancelier, lui fit,
dit-on; rédiger la plupart de ses discours. Très écouté
de ce ministre, il prit part à sa lutte contre les parlements et
à la réforme judiciaire qu'il tenta en 1711. Il partagea
sa disgrâce en 1774 et passa quinze années dans une retraite
où il partageait son temps entre la culture des lettres et l'examen
critique des affaires publiques.
Comme littérateur il se fit alors connaître par ses traductions de la Jérusalem délivrée, du Tasse (1774, 2 vol.), et de l'Iliade, d'Homère (1776, 3 vol.). Après avoir prédit avec une rare sagacité, dans une brochure intitulée la Voix du Citoyen (avril 1789), la marche et la conclusion de la Révolution qui se préparait, il alla siéger, comme député de Dourdan, à l'Assemblée constituante, ou il se fit remarquer par un libéralisme très ferme, mais très modéré, et où il fut rapporteur des lois nouvelles les plus importantes en matière de finances. Il fut ensuite (1791) élu président du directoire de Seine-et-Oise et représenta ce département au Conseil des Anciens (octobre 1795), où sa compétence administrative lui valut une influence considérable. Appelé par Bonaparte après le 18 brumaire à l'emploi de troisième consul, il réorganisa les finances et l'administration départementale de la France. Devenu, en 1804, prince et archi-trésorier de l'Empire, il fit instituer la cour des comptes, fut chargé d'opérer, à titre de gouverneur général, l'annexion de la Ligurie à la France (1805-1806), s'opposa vainement à la suppression du Tribunat (1807), ainsi qu'à la création d'une nouvelle noblesse, et accepta, sans enthousiasme, le titre de duc de Plaisance (1808). Il eut ensuite à organiser (1810) les départements formés de l'ancien royaume de Hollande, qu'il administra fort sagement, comme gouverneur général, de 1811 à la fin de 1813. Chassé de ce pays par les troupes
russes, il rentra en France, adhéra à la Restauration
sans avoir voulu s'associer à la déchéance de Napoléon
(avril 1814), fut nommé pair de France par Louis
XVIII (4 juin), mais accepta pendant les Cent-Jours
la dignité de grand maître de l'université. Aussi fut-il
exclu de la Chambre des pairs après la seconde Restauration (1815).
Mais il y fut rappelé par l'ordonnance du 5 mars 1819. Il était
membre de l'Institut (inscriptions et belles-lettres) depuis 1803. Ses
Mémoires ont été publiés par son fils
(1829). La ville de Coutances lui a élevé
une statue en 1847. (A. Debidour).
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Elisabeth
Vigée-Lebrun est une peintre de portraits
et d'histoire, née à Paris en 1755, morte en 1842, était
fille du peintre Louis Vigée. A 15 ans, elle fit le portrait de
sa mère avec une grâce et une vérité qui attirèrent
l'attention des connaisseurs. Joseph Vernet s'intéressa à
la jeune artiste, et lui donna des conseils. Mlle Vigée, ayant eu
occasion de peindre la duchesse d'Orléans
et la comtesse de Brionne, devint à la mode dans le grand monde,
et fit, en 1779, le portrait de la reine Marie-Antoinette.
Quatre ans après, elle fut reçue à l'Académie de peinture. A la Révolution, Elisabeth Vigée-Lebrun émigra, parcourut l'Italie, l'Allemagne, la Russie, et, partout accueillie avec distinction, fit dans toutes les cours, même pour les souverains, un grand nombre de portraits, qu'on lui payait généreusement. Rayée en 1801 de la liste des émigrés, elle rentra en France, où elle reprit sa vie d'artiste. Elle a peint un très grand nombre de portraits; on cite parmi les plus beaux ceux du peintre Robert, de miss Pitt en Hébé, de Paisiello, de lady Hamilton en bacchante couchée au bord de la mer, et le sien avec un large chapeau de paille. E. Vigée-Lebrun avait une grande facilité : ses portraits se distinguent par le bon goût des ajustements, la vérité de l'expression, et surtout une couleur brillante. Elle a écrit d'intéressants Souvenirs (1835, 3 volumes). |
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Pierre-Hélène-Marie
Lebrun-Tondu est un homme politique français, né à
Noyon en 1763, selon certains biographes, en 1754 selon d'autres, mort
à Paris le 27 décembre 1793. Boursier au collège Louis-le-Grand,
il entra d'abord dans les ordres, les quitta, et, à la suite de
circonstances que nous connaissons mal, passa à Liège,
où il devint imprimeur et journaliste. Son Journal général
de l'Europe (1785-1792) eut une grande vogue par la variété
de ses renseignements. Interdit à Liège, transporté
à Herve, puis à Paris, ce journal eut pour collaborateurs
Mlle Kéralio et quelques Girondins.
C'est ainsi que Le Brun connut Dumouriez, qui,
devenu ministre des affaires étrangères (1792), se l'attacha
comme premier commis.
Très lié avec les Girondins, il fut lui-même élu ministre des affaires étrangères par l'Assemblée législative le 10 août 1792, après la suspension de Louis XVI. Travailleur actif, bon patriote, mais esprit un peu subalterne, il subit tour à tour l'influence de Dumouriez et de Danton. Cependant, il fut constant avec lui-même en ce qu'il essaya de pallier les conséquences fâcheuses du propagandisme exalté des Girondins. Particulièrement, il fit tout le possible pour assurer la neutralité de l'Angleterre, et c'est malgré lui, on le sait aujourd'hui, que la Convention déclara la guerre à cette puissance. Serviteur fidèle et intelligent de la politique pacifique du premier comité de Salut public et de Danton, il négocia secrètement avec l'Angleterre, mais sans succès, et contribua, en somme, à semer en Europe les germes diplomatiques qui produisirent après lui les glorieux traités de Bâle. Décrété d'arrestation le 2 juin 1793, sous la pression populaire, au moment où ses négociations secrètes étaient engagées, il n'en resta pas moins pendant quelques jours encore ministre des affaires étrangères, et un gendarme le menait au comité de Salut public pour qu'il y exposât ses plans et ses rapports. Il fallut lui donner un successeur (21 juin 1793); ce fut Deforgues. Le second comité de Salut public, dirigé par Robespierre, désavoua avec éclat la politique de négociation. Le Brun s'évada et se cacha. Découvert le 3 nivôse an II, il comparut le 6 devant le tribunal révolutionnaire. Outre ses liaisons avec Dumouriez et la Gironde, on lui reprochait l'échec de sa diplomatie, la perte de la Belgique et même l'insurrection vendéenne. Danton déposa contre cet infortuné, qui avait cependant été son fidèle auxiliaire. Condamné à mort, Le Brun fut guillotiné le 7 nivôse an II. (F.-A. Aulard). |
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Louis-Sébastien Lebrun
est un compositeur français,
né à Paris le 10 décembre 1764, mort à Paris
le 27 juin 1829. Elevé comme, enfant de choeur à Notre-Dame
de Paris, il fut de 1783 à 1786 maître de chapelle à
Saint-Germain-l'Auxerrois,
débuta en 1787 à l'Opéra
qu'il quitta momentanément pour le théâtre Feydeau,
sans obtenir nulle part de véritables succès de chanteur.
Devenu en 1803 chef de chant à l'Opéra, il obtint en 1810
le même emploi dans la chapelle de Napoléon, où il
figurait comme ténor depuis 1807.
Lebrun fit représenter à Paris, de 1780 à 1818, quatorze opéras ou opéras-comiques dont un seul, le Rossignol, un acte, joué à l'Opéra le 23 avril 1816, obtint, grâce au talent de la cantatrice Himm et du flûtiste Tulou, un succès marqué et parvint en 1820 à sa centième représentation. Il a composé des romances, quelques messes et morceaux religieux, un Te Deum pour la bataille de Wagram (1809) et plusieurs opéras non représentés. |
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Anne-Charles Lebrun,
duc de Plaisance, général français, né à
Paris le 28 décembre 1775, mort à Paris le 21 janvier 1859,
fils de Charles-François. Aide de camp du premier consul à
Marengo (1800), colonel de hussards en 1804,
il fut nommé général de brigade (1er
mars 1807) pour sa belle conduite à léna
et à Eylau. Il se distingua plus tard
à Wagram (1809), fut élevé
au grade de général de division le 23 février 1812,
commanda quelque temps la place d'Anvers (1813)
et fit la campagne de France à coté de l'empereur.
Inspecteur général des hussards sous la première Restauration, il servit de nouveau l'empereur comme aide de camp pendant les Cent-Jours et fut élu membre de la Chambre des représentants par le collège de Seine-et-Marne. Mis en disponibilité sous la seconde Restauration, il entra par droit héréditaire à la Chambre des pairs (1824), se rallia au gouvernement de Juillet en 1830 et vécut assez pour devenir, après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, sénateur (1852) et grand chancelier de la Légion d'honneur (1853). Il avait épousé une fille du marquis de Barbé-Marbois (ministre sous l'Empire et sous la Restauration), qui, née le 2 avril 1785, mourut le 14 mai 1854 en Grèce où elle s'était retirée depuis plusieurs années et où elle s'était fait connaître par sa bienfaisance. (A. Debidour). |
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Louis Lebrun est un architecte et écrivain français, né à Douai en 1776, mort à Paris en 1840. Après être passé par l'Ecole polytechnique, Louis Le Brun étudia l'architecture; mais il construisit peu et se fit surtout connaître par des mémoires théoriques renfermant pour la plupart de violentes critiques sur L'enseignement de l'architecture tel qu'il était alors professé à Paris. Les principaux de ces mémoires sont les suivants : Formation des quatre ordres d'architecture grecque, etc. (1816, in-8); Mémoire contre l'enseignement professé à l'Ecole royale d'architecture, etc. (1820, in-4); Mémoire au Roi en son Conseil, sur les routines qui existent dans l'enseignement des Ecoles royales d'architecture, etc.; Notice sur les projets du Louvre, etc. (Ch. Lucas). | |||
Pierre-Antoine Lebrun
est un poète français,
né à Paris le 29 novembre 1785,
mort à Paris le 27 mai 1873. Elève du Prytanée français,
il attira l'attention de l'Empereur par
ses Odes sur les campagnes de l'Empire (Ode à la grande
armée; Ode sur la campagne de 1801) qui lui valurent
une pension de 1200 F, et la recette particulière du Havre; puis
perdit l'une et l'autre à la Restauration
pour un Poème sur la mort de l'Empereur. Il se consacra dès
lors tout entier aux lettres
Il donna au théâtre
plusieurs pièces. Notamment : Ulysse (1815, in-8) Pallas,
fils d'Evandre (1822, in-8), etc. et surtout, Marie
Stuart, qui obtint un grand succès, grâce à
une imitation discrète de Schiller et
à quelques concessions faites au goût de l'école romantique
(1820).
Ses réussites au Théâtre-Français le firent entrer en 1828 à l'Académie française, en remplacement de François de Neufchâteau, qui l'avait toujours protégé. Le gouvernement de Juillet le combla de faveurs. Louis-Philippe, le nomma directeur de l'Imprimerie royale entre 1830 et 1848, et fut créé pair de France le 7 novembre 1839. Napoléon III l'admit au Sénat le 23 mars 1853. C'est Alexandre Dumas fils qui lui a succédé à l'Académie. Citons encore de lui : Voyage en Grèce, ouvrage qui fut fort goûté (1828) et le Bonheur que procure l'étude (1817, in-4). |
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Barthélemy-Louis-Joseph Lebrun est un général français, né à Landrecies le 22 octobre 1809. Elève de l'Ecole militaire de Saint-Cyr en 1829, de l'Ecole d'état-major en 1832, il fit avec distinction les campagnes d'Afrique, assista comme aide de camp le général de Négrier pendant les journées de Juin (1848), et conquit le grade de colonel en Crimée (1855) sous Mac-Mahon, dont il fut chef d'état-major en Kabylie (1857) et en Italie (1859). Général de brigade à partir du 12 mars 1859, chef d'état-major de la garde impériale en 1860, général de division le 12 août 1866, aide de camp de l'empereur en 1869, il commanda le 12e corps pendant la guerre de 1870 et montra une grande énergie dans les combats qui eurent lieu autour de Sedan (il les a racontés dans le livre intitulé Bazeilles, Sedan, qu'il a publié en 1884). Prisonnier de guerre de septembre 1870 à mars 1874, il prit part au second siège de Paris (avril-mai 1871) et commanda le 3e corps d'armée à Rouen de 1873 à 1879, époque où il prit sa retraite. |
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