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Le Grand Nuage de Magellan
Source : The STScI Digitized Sky Survey; compositage : Imago Mundi, © 2011. |
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Le Grand Nuage
de Magellan - Cette condensation stellaire brillante du ciel austral
est un satellite de notre Galaxie. Il s'agit d'une
galaxie
spirale barrée naine si l'on ne considère que ses étoiles
les plus anciennes. Le grand sursaut de formations stellaires
qu'elle connaît actuellement, consécutif semblerait-il à
un passage au plus près de la Voie lactée, lui donne en revanche
l'aspect d'une galaxie irrégulière. Quoi qu'il en soit l'objet
est riche de plus de 30 milliards d'étoiles, dont certaines
excessivement lumineuses. Sa distance, estimée
à
170 000 années-lumièreen
fait non seulement une galaxie du Groupe
Local, à l'instar du Petit Nuage de Magellan situé
dans le Toucan, mais aussi la galaxie la plus proche
de la Voie Lactée, après la Naine
du Sagittaire et la Naine du Grand
Chien.
Le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan sont reliés entre eux par un pont de gaz (et d'étoiles dispersées) et sont à l'origine d'une longue structure gazeuse, le Courant Magellanique. Celui-ci s'enroule sur une grande distance autour de notre Galaxie, comme le montre la portion de ciel cartographiée ci-dessous. Le Courant Magellanique, possède deux composantes : la principale à l'arrière ("trailing"), subdivisée en plusieurs sous-structures (notées MS I à VI), l'autre, plus difficile à identifier, à l'avant (bras "leading"). Les astronomes y voient la conséquence de l'arrachement, par l'effet de marée induit par la Voie lactée, d'une fraction de la matière initialement contenue dans les deux Nuages. Source : Roeland P. van der Marel; astro-ph/0404192. |
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Exploration |
La Nébuleuse
de la Tarentule = NGC 2070, située dans le Grand Nuage
(tache rose sur l'image ci-dessus), est illuminée par une centaine
d'étoiles massives. L'une d'elles, 30
Doradus, est d'ailleurs déjà identifiable à l'oeil
nu. Ce qui est tout de même exceptionnel, quand on songe que ce que
l'on regarde ici c'est une autre galaxie! Ce nuage riche en poussières
est un lieu où se forment toujours des étoiles.
N11 est une
grande zone nébulaire du Grand Nuage
de Magellan. N11B, la région HII (hydrogène
ionisé) qu'on y observe est la seconde nébuleuse
brillante par ses dimensions après celle de la Tarentule.
N11B. Crédit : Hubble Heritage Team (AURA / STScI), Y.-H. Chu (UIUC) et al., ESA, NASA Ce secteur, propice à la formation
stellaire, abrite trois générations d'étoiles
regroupés en amas ouverts riches en étoiles
massives (bleues). Le détail ci-dessous montre la dernière
génération, tout récemment extirpée de des
globules sombres, composés de gaz et de
poussières,
au sein desquels ont lieu les naissances.
Globules sombres de N11B. Crédit : HHT (AURA / STScI), Y.-H. Chu (UIUC) et al. , ESA, NASA N44, est un autre complexe nébulaire constitué de rémanents de multiples supernovae. On peut y observer N44F, une bulle de gaz et de poussières d'environ 35 années-lumière de diamètre, soufflée dans le milieu interstellaire par une étoile massive (étoile de Wolf-Rayet) située près de son centre.
La matière qui constitue cette bulle est rejetée sous forme de vent stellaire à un taux qui équivaut à cent millions de fois celui que représente le vent solaire. Les particules soufflées sont animées de vitesses de l'ordre de 7 millions de kilomètres par heure (1,5 millions de km/h dans le cas du Soleil). Les parois de la bulle correspondent à la région où ce vent vient cogner le milieu interstellaire ambiant. Le choc explique l'élévation de température qui ionise les atomes pour former la nébuleuse brillante que l'on observe. Les "doigts" de N44F. Source : idem. On notera dans la partie inférieure de la bulle, des colonnes de gaz et de poussières qui rappellent les "doigts" également observés dans la Nébuleuse de l'Aigle (Serpent) et dans Trifide (Sagittaire), notamment. Ces doigts qui pointent vers l'étoile centrale désignent en même temps la cause de leur formation : ils résultent de la photoévaporation du nuage interstellaire environnant par le rayonnement UV de l'étoile. |
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Le Grand Nuage
de Magellan a été le siège d'un des plus importants
événements astronomiques de ces dernières décennies
: une supernova, SN 1987 A, y a été
découverte en février 1987, qui a atteint la magnitude
2,80 au mois de mai suivant. Elle était donc visible à l'oeil
nu. Aucune explosion stellaire n'avait été aussi spectaculaire
depuis la supernova de 1604, observée dans Ophiuchus.
Et aucune, surtout, n'avait jamais été observée avec
autant de précision.
Depuis cet événement, deux anneaux grandissent à partir de la région où s'est déroulé l'événement. Il existe des indications selon lesquelles une étoile à neutrons s'est formée à partir du reliquat central. Les anneaux de SN 1997a. Crédit: Hubble Heritage Team (AURA/ STScI/ NASA). Gif animé (~900 Ko). Deml 316 est formé de deux bulles en expansion et entrées en contact, résultant de l'explosions de deux supernovae. L'image ci-dessus a été prise dans le domaine X et correspond à l'émission d'hydrogène à très haute température.
Henize 70 est une bulle de gaz en expansion. Elle correspond elle aussi à la matière éjectée par une étoile qui a explosé. Son diamètre actuel est de l'odre de 300 années-lumière.
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NGC 1850
est un amas globulaire très jeune. Des étoiles
y ont explosé récemment comme en témoigne les rémanents
de supernovae (nébulosités rouges) près desquels il
se trouve. Son âge ne dépasserait pas les quarante millions
d'années. A noter la petite concentration d'étoiles qui le
borde : il s'agit d'un amas double.
- NGC 1850. Crédit: FORS Team, 8.2-meter VLT Antu, ESO. NGC 1818 est un autre amas globulaire
très jeune (moins de 40 millions d'années, comme le précédent),
qui n'a vraisemblablement pas encore achevé complètement
sa formation.
NGC 1818. crédit: D. Hunter (Lowell Obs., STScI) et al., HST, NASA. |
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