| Abou Ja'far Muhammad ibn Mousa al-Khwarizmi (ou Khovarismi) est un mathématicien du IXe siècle, dont le nom ethnique (du Khovaresm ou Kharezm) est l'origine du mot algorithme (de même, le mot algèbre provient du mot al-jabr est extrait du titre d’un livre qu’il avait consacré à…. l’algèbre), parce que ce sont ses ouvrages qui, traduits au XIe siècle par Adélard de Bath et Gérard de Crémone, ont fait connaître les procédés de calcul avec les chiffres modernes. La traduction latine de l'arithmétique d'al-Khwarizmi forme le premier des Trattati d'aritmetica, publiés par le prince Boncompagni. L'algèbre, rédigée auparavant, a été publiée en arabe avec une traduction anglaise par Rosen (Londres, 1831). Al-Khwarizmi, qui vivait à la cour du calife Al-Mamoun, a également traduit vers 720 le Siddhanta de Brahmagoupta, ouvrage astronomique (Sindhind des Arabes), et composé des tables astronomiques qui ont été célèbres en Orient, et qu'Adélard de Bath fit connaître en Occident. Les écrits d'Al-Khovarismi ont ainsi exercé une grande influence, ils méritent par leur clarté et leur méthode, la réputation dont ils ont joui. La tradition de la science grecque s'y trouve, au reste, mélangée avec les emprunts aux ouvrages indiens, de même qu'en astronomie, en dehors de l'Almageste et du Sindhind, al-Khwarizmi semble avoir utilisé des travaux dus aux Persans. (T.). | |